Un combattant palestinien du Hamas monte la garde sur le toit d'un bâtiment surplombant une zone sécurisée par d'autres militants à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, avant la libération de trois otages israéliens, le 15 février 2025. Photo AFP/BASHAR TALEB
Le ministère de l'Intérieur du gouvernement du Hamas dans la bande de Gaza a affirmé dimanche qu'une frappe aérienne israélienne avait coûté la vie à trois policiers dans le sud du territoire palestinien.
« Deux agents de police ont été tués (...) par une frappe israélienne qui les a ciblés alors qu'ils étaient déployés pour sécuriser l'acheminement de l'aide humanitaire dans la zone d'al-Shawka, à l'est de Rafah », détaille un premier communiqué avant qu'un deuxième n'annonce la mort d'un troisième homme.
Le ministère appelle également la communauté internationale « à faire pression » sur Israël pour cesser les « attaques visant les forces de police ».
L'armée israélienne avait auparavant indiqué avoir mené une frappe aérienne ayant touché « plusieurs individus armés » dans le sud de la bande de Gaza. Selon elle, ces individus se dirigeaient « vers les troupes » israéliennes.
Mercredi, l'armée avait déjà rapporté avoir mené une frappe aérienne sur le territoire, affirmant avoir cette fois ciblé deux personnes qui tentaient d'y récupérer un drone.
Aucune déclaration officielle ne permet d'établir si la frappe aérienne de mercredi était la première menée par l'armée à Gaza depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, après 15 mois de guerre, le 19 janvier.
A l'hôpital européen où les personnes touchées par la frappe ont été transportées, Abou Mohammed, un policier de Rafah, a déclaré à l'AFP que l'armée israélienne tirait « régulièrement en direction des forces déployées sur le terrain ».
« Il y a de nombreuses violations », a-t-il ajouté.
Depuis le début de la trêve, six échanges d'otages israéliens retenus à Gaza contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël ont eu lieu.
Mais le cessez-le-feu a failli voler en éclats la semaine dernière, Israël et le Hamas s'accusant mutuellement de ne pas respecter l'accord.
Le mouvement islamiste continue de reprocher à Israël de ne pas autoriser l'entrée dans la bande de Gaza de préfabriqués ou d'équipement permettant de déblayer les décombres, comme le prévoit, selon lui, le protocole humanitaire établi entre les deux parties.
« Cela équivaut à une déclaration explicite d'échec de l'accord, alors que la résistance (le Hamas et les autres mouvements de la bande de Gaza, NDLR) a affirmé qu'elle respecterait ses engagements tant que l'occupation en ferait de même », a déclaré dimanche Salama Marouf, directeur des services de presse du gouvernement du Hamas à Gaza.
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