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Chute du régime Assad : notre dossier spécial - Dans la presse

Washington a partagé des renseignements secrets avec Damas

Selon des révélations du Washington Post, des canaux de communication ont été établis le mois dernier face au risque de résurgence de l’État islamique.

Washington a partagé des renseignements secrets avec Damas

Des combattants syriens rebelles posent avec un drapeau du groupe État islamique (EI) le 20 février 2017 lors de leur avancée vers la ville d'Al-Bab, à environ 30 km de la ville d'Alep. Nazeer Al-Khatbi/AFP

Plusieurs responsables américains de l’administration Biden comme de celle de Donald Trump, qui vient de prendre les commandes à la Maison Blanche, ont révélé au Washington Post que des renseignements détenus par les États-Unis sur des menaces du groupe État islamique (EI) en Syrie avaient été transmis aux nouvelles autorités de Damas. Cet échange aurait permis, selon eux, de déjouer notamment une attaque sur le sanctuaire chiite de Sayyida Zeinab, en banlieue de Damas, au début du mois. Le partage d’informations entre les deux pays répond à un intérêt commun d’empêcher une résurgence de l’EI, soulignent les responsables interrogés par le Washington Post, et non pas à une adhésion à la coalition rebelle qui a pris le pouvoir, menée par le mouvement islamiste radical Hay’at Tahrir el-Cham (HTC).

Une réhabilitation encore lointaine de HTC

Émergeant du front al-Nosra, issu de l’État islamique d’Irak avant de prêter allégeance à el-Qaëda, puis s’en séparer, l’organisation islamiste, comme son dirigeant Ahmad el-Chareh, anciennement connu sous son nom de guerre Abou Mohammad el-Jolani, restent classés terroristes par les États-Unis. La récompense de 10 millions de dollars pour des informations sur Jolani a certes été supprimée alors que la secrétaire d’État adjointe de l’administration Biden, Barbara Leaf, était en visite à Damas pour le rencontrer. Mais les États-Unis comme la communauté internationale continuent de se montrer méfiants, attendant des garanties pour les minorités du pays. Dans une volonté de poursuivre sur la voie de sa réhabilitation, Ahmad el-Chareh s’est empressé de féliciter Donald Trump après son investiture en tant que 47e président américain le 20 janvier, Joe Biden lui ayant laissé la décision de retirer HTC et son chef de la liste américaine des entités terroristes.

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L’actuel président n’a pas encore exposé sa politique par rapport à la Syrie ou encore aux partenaires kurdes des États-Unis dans leur lutte contre l’EI. Alors que les rebelles avançaient vers Damas début décembre, le républicain, encore président élu à l’époque, avait clamé sur son réseau social que « ce n’(était) pas notre bataille ». Lors du Forum de Davos, le ministre syrien des Affaires étrangères Assaad al-Chaibani a déclaré jeudi 23 janvier que son gouvernement avait eu un premier contact avec l’administration Trump, refusant de s’étendre sur les sujets de discussions.

La crainte d'une résurgence de l'EI

Depuis la chute de Bachar el-Assad le 8 décembre dernier, le mouvement islamiste fait face à de nombreux défis sécuritaires, alors que le groupe entend placer les différentes factions armées du pays sous une armée unifiée. Une situation qui pourrait donner à l’EI une occasion de se renforcer, notamment dans la zone désertique du sud, alors que le contingent de troupes américaines présent en Syrie a récemment été porté à près de 2 000 soldats. Les forces américaines ont ainsi mené plusieurs raids depuis la chute du régime Assad contre des positions de combattants de l’EI. HTC, qui a déjà combattu des éléments du groupe jihadiste dans son bastion du nord-est syrien, en coordination, d’après certains experts et analystes, avec la coalition internationale contre l’EI, aurait répondu positivement aux inquiétudes des États-Unis.

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Selon les informations du Washington Post, les contacts auraient commencé environ deux semaines après la prise de Damas, via des rencontres bilatérales directes en Syrie et à l’étranger entre responsables des renseignements américains et représentants de HTC, sans passer par une tierce partie. Suivant la politique du « duty to warn » (devoir de prévenir), si elles sont au courant de la planification d’une attaque violente, d’un assassinat ou encore d’un kidnapping, les agences de renseignements américaines sont tenues d’alerter les personnes ciblées, quelle que soit leur nationalité. Quelques exceptions existent, comme par exemple si le partage d’informations venait à mettre en danger leurs sources. 

Plusieurs responsables américains de l’administration Biden comme de celle de Donald Trump, qui vient de prendre les commandes à la Maison Blanche, ont révélé au Washington Post que des renseignements détenus par les États-Unis sur des menaces du groupe État islamique (EI) en Syrie avaient été transmis aux nouvelles autorités de Damas. Cet échange aurait permis, selon eux, de...
commentaires (1)

Ce cinéma, ce Bla Bla ne peut pas cacher que EI, HTC, (et toutes les autres organisations terroristes RECHERCHÉES) israel, États-Unis c’est du kif kif.

aliosha

10 h 10, le 27 janvier 2025

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Commentaires (1)

  • Ce cinéma, ce Bla Bla ne peut pas cacher que EI, HTC, (et toutes les autres organisations terroristes RECHERCHÉES) israel, États-Unis c’est du kif kif.

    aliosha

    10 h 10, le 27 janvier 2025

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