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Le « carnage » en Syrie, résultat d'un « échec collectif chronique », dénonce Guterres


Le « carnage » en Syrie, résultat d'un « échec collectif chronique », dénonce Guterres

Le secrétaire général de l'ONU, António Guterres. Photo d'archives AFP

Le « carnage » en cours en Syrie est le résultat d'un « échec collectif chronique » à enclencher un processus politique dans le pays divisé depuis le début de la guerre civile en 2011, a dénoncé jeudi le secrétaire général de l'ONU.

« Nous voyons les résultats amers d'un échec collectif chronique de dispositions antérieures pour la désescalade destinées à conduire à un véritable cessez-le-feu sur tout le territoire ou à un processus politiques sérieux pour appliquer les résolutions du Conseil de sécurité », a déclaré Antonio Guterres à la presse, réagissant aux « développements graves et dramatiques se déroulant sous nos yeux en Syrie ».

Il a affirmé qu'il était nécessaire de « restaurer la souveraineté, l'unité, l'indépendance et l'intégrité territoriale de la Syrie, tout en répondant aux aspirations légitimes du peuple syrien ». « Après quatorze années de conflit, il est grand temps que toutes les parties s'engagent sérieusement avec Geir Pedersen, mon envoyé spécial pour la Syrie, afin de définir enfin une nouvelle approche inclusive et globale pour résoudre cette crise. », a-t-il ajouté.

Évoquant l'offensive lancée par Hayat Tahrir al-Cham, il a souligné que « des dizaines de milliers de civils sont en danger » et rappelé que « toutes les parties ont l’obligation, en vertu du droit international, de protéger les civils ». « Le bain de sang doit cesser », a-t-il ajouté. « J’exhorte tous ceux qui ont de l’influence à agir pour le peuple syrien qui souffre depuis si longtemps. »

A la surprise générale, les rebelles emmenés par les islamistes extrémistes de Hayat Tahrir al-Cham ont lancé le 27 novembre une offensive à partir de leur bastion d'Idleb (nord-ouest), s'emparant en une semaine de dizaines de localités ainsi que de la majeure partie d'Alep (nord) et de la ville de Hama.

Les hostilités sont les premières de cette ampleur depuis 2020 dans un pays meurtri par une guerre civile dévastatrice qui a fait un demi-million de morts depuis 2011, et l'a morcelé en plusieurs zones d'influence, avec des belligérants soutenus par différentes puissances étrangères.

Depuis le 27 novembre, les combats et les bombardements aériens et à l'artillerie ont fait plus de 727 morts dont 111 civils, selon l'OSDH, basé au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie. L'ONG Human Rights Watch s'est alarmée des risques pour les civils, alors que les belligérants ont été accusés de violations des droits humains. Le coordinateur humanitaire régional adjoint de l'ONU pour la Syrie, David Carden, a fait état de 115.000 déplacés en une semaine.

Le « carnage » en cours en Syrie est le résultat d'un « échec collectif chronique » à enclencher un processus politique dans le pays divisé depuis le début de la guerre civile en 2011, a dénoncé jeudi le secrétaire général de l'ONU.« Nous voyons les résultats amers d'un échec collectif chronique de dispositions antérieures pour la désescalade destinées à conduire à un...