Voici ce qu'il faut savoir ce jeudi :
- Le chef du Hamas, Yahya Sinouar, a été tué par Israël.
- Après une journée sanglante au Liban-Sud, l'armée israélienne a enchaîné, ce jeudi, les appels à évacuer, suivis de frappes, dans la Békaa et au Liban-Sud.
- Le bâtiment abritant, à Beyrouth, al-Jazeera et l'ambassade de Norvège a été évacué après avoir reçu ce qui s'est avéré être de fausses menaces.
- Une frappe imputée à Israël a eu lieu à Lattaquié, en Syrie.
- Les dirigeants de l'Union européenne et de six États du Golfe, réunis en sommet à Bruxelles, ont uni leurs voix mercredi pour appeler à éviter un embrasement général au Moyen-Orient.
- Les Etats-Unis ont frappé cinq dépôts souterrains de munitions des rebelles Houthis au Yémen à l'aide de bombardiers furtifs B-2.
- Près de 30 personnes tuées dans une frappe israélienne à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza.
Yahya Sinouar tué par Israël
Yahya Sinouar, nouveau chef du Hamas, a été tué à Gaza, ont annoncé les autorités israéliennes jeudi soir. Benjamin Netanyahu a déclaré, dans une première prise de parole depuis l'assassinat du chef du Hamas, que « le Hamas ne gouvernera pas Gaza ». « C'est une opportunité pour la population de Gaza de se libérer de sa tyrannie », a-t-il ajouté, selon Reuters. Netanyahu a cependant assuré que « la guerre n'est pas pour autant terminée ». Le président israélien Isaac Herzog a, pour sa part, appelé à agir rapidement pour « ramener » les otages toujours détenus dans la bande de Gaza.
Le département d'Etat américain voit en la mort de Sinouar une « opportunité de mettre fin à la guerre qu'il faut saisir », rapporte Reuters.
Le président français Emmanuel Macron a réclamé la libération de « tous les otages » encore détenus par le mouvement islamiste palestinien Hamas à Gaza après la mort de son chef Yahya Sinouar. De son côté, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a estimé que l'élimination de Yahya Sinouar était à la fois « un coup fatal porté au Hamas » et « une page qui se tourne et qui doit se tourner dans la guerre de Gaza ».
A Beyrouth
Les bureaux de la chaîne de télévision qatarie Al-Jazeera ainsi que ceux de l'ambassade de Norvège au Liban ont été évacués jeudi après-midi, après que la personne qui gère le bâtiment qui les abrite tous deux a reçu des appels d'alerte. Les menaces proférées contre des bâtiments du centre-ville de Beyrouth, notamment contre les bureaux de la chaîne de télévision qatarie Al-Jazira et de l'ambassade de Norvège, sont considérées comme fausses, ont déclaré à Reuters une source de sécurité libanaise et une source diplomatique.
Au Liban-Sud et dans la Békaa
- Jeudi, l'armée israélienne a également multiplié les ordres d'évacuation concernant trois villages de la Békaa mais aussi dans la région de Tyr, au Liban-Sud. Ces appels ont été suivis de bombardements.
- Un commandant de bataillon du Hezbollah et environ 45 combattants ont été tués dans des frappes aériennes au Liban au cours des dernières 24 heures, a annoncé l'armée israélienne, citée par le Haaretz, jeudi matin. Selon l'armée israélienne, le commandant de bataillon tué, Hussein Mohammad Awazza, était responsable du lancement de roquettes depuis plusieurs villages dans la région de Bint Jbeil. Elle a également rapporté que plus de 150 cibles du Hezbollah ont été attaquées, y compris des dépôts d'armes et des lance-roquettes.
L'armée israélienne a également déclaré que 30 roquettes ont été tirées du Liban sur Haïfa et Acre lors d'un récent barrage, rapporte le Haaretz.
Le député Hassan Fadlallah, membre du groupe parlementaire du Hezbollah, a affirmé jeudi qu'Israël « n'a réussi à prendre le contrôle d'aucun village » au Liban-Sud depuis le début de son offensive terrestre, le 30 septembre. La chaîne israélienne N12 a diffusé des images montrant, selon elle, le drapeau israélien hissé au sommet d'une tour à Aïta el-Chaab (Bint Jbeil), au Liban-Sud, entourée de décombres.
- Le syndicat des photo-journalistes au Liban a salué la mémoire de deux de ses membres tués ces derniers jours au Liban-Sud : Mohammad Bitar, tué dans la frappe sur le Sérail de Nabatiyé hier, et Mohammad Ghadboun, tué dans une frappe sur Cana mardi.
- Pour rappel, l’aviation israélienne mené mercredi une quinzaine de frappes sur la ville de Nabatiyé et son Sérail. Ces frappes ont notamment visé le sérail de la ville en pleine réunion de la « cellule de crise » municipale, tuant au moins 16 personnes, dont le président du conseil municipal, Ahmad Kahil, et en blessant 52. Dans la nuit de samedi à dimanche, des frappes israéliennes avaient déjà visé le centre de Nabatiyé et détruit des souks pluricentenaires.
Le Premier ministre libanais sortant Nagib Mikati a condamné les frappes israéliennes qui ont « délibérément visé une réunion du conseil municipal » et dénoncé la communauté internationale qui « reste délibérément silencieuse » ce qui « encourage » l'Etat hébreu à poursuivre ses « crimes ».
- L'armée israélienne a, par ailleurs, fait exploser un village entier au Liban-Sud, selon une vidéo aérienne publiée mercredi par son porte-parole arabophone, Avichay Adraee. Dans cette vidéo, qui semble prise à partir d'un drone et est titrée « destruction d'un tunnel par la division 91 », on voit un petit village situé sur un promontoire, où en l'espace de quelques secondes plusieurs explosions sont déclenchées. Le village est ensuite englouti sous une épaisse fumée. Selon plusieurs médias libanais, al-Jazeera et le journaliste Timour Azhari, chef du bureau de Reuters à Bagdad, il s'agit de la localité de Mhaybib, située entre Meis el-Jabal et Blida, à environ deux kilomètres de la Ligne bleue, dans le caza de Marjeyoun. M. Azhari affirme avoir eu confirmation de résidents du village voisin de Meis el-Jabal qu'il s'agit bien de Mhaybib, dont les « riverains ont quitté la zone il y a longtemps ».
On trouve notamment à Mhaybib un maqâm (un sanctuaire ou lieu de prière) pour la figure biblique de Benjamin, dernier enfant du patriarche Jacob, lui-même petit fils d'Abraham selon les textes de l'Ancien Testament.
- La Croix-Rouge libanaise a annoncé deux blessés dans un raid israélien lors d’une mission pourtant coordonnée avec l’ONU à Jouaya au Liban-Sud.
- Le Hezbollah a, par ailleurs, diffusé, mercredi, sur son compte Telegram, deux vidéos présentant de nouvelles armes : le missile Qader 2 et le missile Nasr 1, qui n'ont jamais été mentionnés dans ses communiqués sur des attaques contre Israël.
A Gaza, en Syrie, au Yémen
- Après plus d'un an de guerre dans la bande de Gaza assiégée, dévastée et en proie à un désastre humanitaire, les forces israéliennes mènent depuis le 6 octobre une offensive à Jabalia (nord), affirmant que le Hamas y reconstitue ses forces. Au moins 28 personnes ont été tuées jeudi dans une frappe israélienne sur une école abritant des déplacés dans ce camp, selon deux hôpitaux du secteur, l'armée israélienne indiquant avoir ciblé des combattants palestiniens.
A l'approche de l'hiver, le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, a mis en garde contre « un vrai risque » de famine à Gaza. « Certains membres du gouvernement israélien font de la famine une arme de guerre », a-t-il accusé. Selon M. Lazzarini, près de 400.000 personnes sont prises au piège des combats dans le nord de Gaza et « il est devenu extrêmement compliqué » d'y faire parvenir l'aide humanitaire.
- Au Yémen, les Etats-Unis ont annoncé jeudi matin (mercredi soir heure de Washington) avoir eu recours à des bombardiers furstifs B-2 pour détruire cinq entrepôts souterrains d'armement des Houthis, un groupement qui attaque le trafic de cargos en mer Rouge et est également financé par Téhéran. « L'agression américaine (...) s'inscrit dans le contexte de l'escalade israélienne et américaine contre la Palestine, le Liban et le Yémen », et elle ne « restera pas sans réponse », a réagi le bureau politique du mouvement dans un communiqué.
- Une attaque aérienne imputée à Israël a visé, dans la nuit de mercredi à jeudi, la ville côtière syrienne de Lattaquié, rarement touchée, y provoquant des incendies, a rapporté l'agence officielle locale Sana sans faire état de victimes. Cette frappe a ciblé « un entrepôt d'armes », selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, une ONG basée au Royaume-Uni et disposant d'un vaste réseau de sources dans le pays.
Pas de trêve
Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a écarté la possibilité d’une trêve pour discuter d’un cessez-le-feu. « Le Hezbollah est dans un grand désarroi, a-t-il déclaré. Nous ne tiendrons des négociations que sous le feu », a-t-il déclaré. Le président israélien Yitzhak Herzog a, quant à lui, réagi au discours la veille de Naïm Kassem, secrétaire général adjoint du Hezbollah. « Il fait les mêmes erreurs que ses prédécesseurs », a-t-il dit en référence au secrétaire général Hassan Nasrallah, tué par Israël. Et de menacer : « Je pense que son jour viendra. »
Benjamin Netanyahu a, pour sa part, affirmé que l'armée israélienne avait mis la main sur « quantité d'armements russes dernier cri » dans des caches du Hezbollah au Liban-Sud.
Nouvelle attaque israélienne contre la Finul
La Force intérimaire des Nations unies au Liban a annoncé hier dans un communiqué que, mercredi matin, des Casques bleus en position près de Kfar Kila ont « observé un char israélien tirer sur une tour d'observation » de la force onusienne. Deux caméras ont été détruites et le mirador endommagé, a précisé la force, qui dénonce de nouveaux tirs israéliens « délibérés » contre ses positions. Les forces israéliennes « mènent des opérations contre l'organisation terroriste du Hezbollah » dans le sud du Liban, a répondu l'armée israélienne. « Les infrastructures et les forces de la Finul ne sont pas une cible et chaque accident contraire aux règles sera examiné en détail, ajoute le texte.
Nouvel appel à « cesser les attaques » contre les établissements de santé
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé mercredi à « cesser les attaques » contre les établissements de santé au Liban L'OMS a aussi mis en garde mercredi « contre le risque très élevé de propagation » du choléra après la découverte d'un premier cas confirmé dans le nord du pays. En début de semaine, Nicolas von Arx, directeur régional du CICR pour le Proche et Moyen-Orient, avait lancé un appel similaire après des informations faisant état de frappes israéliennes ayant touché du personnel médical lors des combats entre Israël et le Hezbollah
Sur les 207 centres de soins primaires dans les zones de conflit au Liban, 100 ont fermé en raison de l'escalade de la violence, selon l'OMS. Cinq hôpitaux ont cessé de fonctionner « en raison de dommages structurels causés par les attaques ». Le ministre de la Santé, Firas Abiad, avait déploré, lundi, que « 150 professionnels de santé », dont des médecins, des secouristes et des pompiers, aient été tués par des frappes israéliennes depuis le début de la guerre le 8 octobre 2023, dont une grande majorité depuis le 23 septembre dernier.
Tensions entre la France et le gouvernement de Netanyahu
La France a interdit aux entreprises israéliennes de participer à un prochain salon naval militaire, ont déclaré mercredi deux sources à Reuters. « Les actes du président français Macron sont une honte pour la France et les valeurs du monde libre qu'il affirme vouloir protéger », a réagi sur X le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant. « La décision de faire une seconde fois de la discrimination à l'encontre de l'industrie de défense israélienne en France aide les ennemis d'Israël en temps de guerre », a-t-il ajouté. Il s'agit du dernier incident en date à mettre en lumière les relations de plus en plus tendues entre les deux alliés.
Bilan
Dans un nouveau bilan général de la guerre israélienne sur le Liban, le ministère de la Santé compte désormais 2367 tués et 11.088 blessés, dont 17 tués et 182 blessés pour la seule journée de mardi. Ces victimes se divisent comme suit : 3 tués et 92 blessés au Liban-Sud, 9 tués et 49 blessés à Nabatiyé, 5 tués et 26 blessés dans la Bekaa et 15 blessés à Baalbeck-Hermel.
- Les dirigeants de l'Union européenne et de six États du Golfe, réunis en sommet à Bruxelles, ont uni leurs voix mercredi pour appeler à éviter un embrasement général au Moyen-Orient. Ce sommet des chefs d'État et de gouvernement de l'UE et du Conseil de coopération du Golfe (CCG) était une première. « Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir et mobiliser toutes nos compétences diplomatiques pour arrêter l'escalade extrêmement dangereuse » au Moyen-Orient, a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, au début de cette réunion qu'elle a qualifiée d' »historique ».
- L’ambassadeur de France au Liban, Hervé Magro, a déclaré mercredi que « l’idée du cessez-le-feu au Liban n’est pas morte » et que les efforts se poursuivaient pour la réaliser.
-AVICHAY ADRAEE, -AU JOB DE PREVENIR, -LES CIVILS QU,UN YEYE, -VA FAIRE UN SOUVENIR, -DES MAISONS A LA RONDE, -ET D,IMMEUBLES EN BANDE. -S,IL S,AGIT DE CASERNE, -JE TE CROIS A LA PEINE. -TU PREVIENS A L,AVANCE. -MAIS QUAND DANS LA SUBSTANCE, -ON CHASSE UN RESISTANT. -POINT D,AVIS AVEC TEMPS, -QU,IL SOIT DANS DES IMMEUBLES, -AVEC DES GENS ET MEUBLES. -TU NE SOUFFLE PAS MOT, -POUR N,ALERTER L,OISEAU, -SACRIFIANT DES CENTAINES. -PAR LES ORDRES D,HYENES, -QUI PLUTOT QU,EN ETAT, -AGISSENT EN MAFIA. -AU LIEU DE HAUT PARLEUR, -ILS T,ONT FIT *FOSSOYEUR*.
14 h 58, le 17 octobre 2024