Le sort du commandant de la Force al-Qods des Gardiens de la Révolution iranienne, Esmaïl Qa’ani, demeure incertain alors que, selon certaines sources, il serait interrogé dans le cadre des enquêtes sur l'assassinat du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et de la frappe visant son successeur présumé, Hachem Safieddine. Des informations indiquent également qu'il aurait été victime d'une « crise cardiaque » lors de son interrogatoire.
Esmaïl Qa’ani serait « détenu pendant que les enquêtes se poursuivent », ont affirmé huit sources iraniennes, irakiennes et libanaises au site d'information Middle East Eye (MEE).
Des sources libanaises et irakiennes décrivent Qa’ani comme étant « en résidence surveillée » et précisent qu'il est interrogé sous la supervision directe du guide de la République islamique, l'ayatollah Ali Khamenei. Le lieu où il se trouve reste également flou, huit sources affirmant qu'il est à Téhéran, et une autre à Beyrouth.
Cependant, des sources iraniennes citées par la chaîne Sky News rapportent que le commandant d'al-Qods « a eu une crise cardiaque lors d'un interrogatoire ». Le secrétaire général du Conseil islamique arabe au Liban, cheikh Mohammad Ali Husseini, a déclaré, pour sa part, lors d'une interview à la chaîne al-Arabiya, que Qa'ani « ne représente plus une menace pour le monde » et que « son dossier a été clos ».
« Les Iraniens soupçonnent sérieusement que les Israéliens ont infiltré le corps des Gardiens de la Révolution islamique, notamment dans l’arène libanaise, donc tout le monde est actuellement sous enquête », selon le commandant d'une faction armée proche de l'Iran à MEE. « Rien n'est certain pour le moment. Les enquêtes sont toujours en cours, et toutes les possibilités sont ouvertes. »
Qa’ani s'était rendu au Liban après l'assassinat, le 27 septembre, du leader du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Deux hauts responsables de la sécurité iranienne avaient précédemment déclaré à l'agence Reuters que le contact avait été perdu avec lui suite à des frappes israéliennes sur la banlieue-sud de Beyrouth la semaine dernière.
Les suspicions sur la compromission de commandants iraniens de haut rang se sont intensifiées lorsque le successeur présumé de Nasrallah, Hachem Safieddine, a été apparemment visé lors d'une réunion du conseil de la choura du Hezbollah, au cours d'une puissante frappe israélienne pendant la nuit du 3 au 4 octobre.
Des sources proches du Hezbollah ont indiqué à MEE qu'Esmaïl Qa’ani était attendu à cette réunion à l'invitation de Safieddine. Toutefois, il s'en est retiré peu avant son début, en présentant des excuses. « Israël a ciblé le lieu de cette réunion par une attaque plus importante et plus violente que celle qui a visé Nasrallah. La tête de Safieddine était l'objectif, et personne d'autre. Qa’ani avait été invité et aurait dû être présent », a déclaré une source proche du Hezbollah. « La faille était 100 % iranienne, il n'y a aucun doute à ce sujet. »
La République islamique d'Iran a nommé Qa'ani commandant du service militaire et de renseignement à l'étranger des Gardiens après que les États-Unis ont assassiné son prédécesseur, Kassem Soleimani, dans une frappe de drone à Bagdad en 2020.
Le sort de Safieddine et de ses compagnons reste incertain. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré mardi que Safieddine avait été « éliminé », mais un porte-parole de l'armée israélienne a ensuite indiqué qu'il ne pouvait pas confirmer sa mort.
Doudd el aamehh mino wou fii !! Et nous en souffrons...
15 h 36, le 11 octobre 2024