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Politique - Guerre au Liban

« Son visage était serein » : le secouriste qui a extrait la dépouille de Nasrallah témoigne sur al-Manar

« Il a conservé le même prestige qui impressionnait », affirme le directeur d'une brigade des pompiers affiliée au Hezbollah.

« Son visage était serein » : le secouriste qui a extrait la dépouille de Nasrallah témoigne sur al-Manar

Une affiche montrant le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah devant un bâtiment endommagé par une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth, le 20 septembre 2024. Mohammad YASSINE/L'OLJ

« Son visage était serein, sans blessure ... J'ai vu le sayyed martyrisé comme je le voyais en vie ». Dix jours après l'assassinat du secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah dans une frappe monstre sur la banlieue-sud de Beyrouth, Hussein Karim, directeur d'une brigade des pompiers affiliée au parti chiite, qui affirme avoir extrait sa dépouille, s'est livré devant la caméra de la chaîne al-Manar.

« Raconte-moi ce que tu as vu. Ne sois pas avare au niveau des détails », lance au pompier la journaliste de la chaîne du parti chiite, toute vêtue de noir. Vêtu de son uniforme, ce dernier raconte : « Nous étions deux pompiers. Nous sommes descendus dans la zone (où se trouvait Hassan Nasrallah). Nous avons aperçu des corps purs, bénis, allongés confortablement, calmes... sans aucune dégradation. J'ai vu le sayyed martyrisé comme je le voyais en vie ». S'il affirme avoir tenté de « maîtriser » ses sentiments ce jour-là, il ne peut contenir ses émotions devant la caméra de la chaîne. 


Le même « prestige »

« Aujourd'hui, mes émotions prennent le dessus, mais le jour où j'ai extrait la dépouille de Hassan Nasrallah, j'ai retenu mes sentiments. J'avais un but clair : que le corps béni de Hassan Nasrallah soit honoré et extrait avec respect, pour faire échec à l'ennemi qui avait pour objectif d'abîmer ce corps », affirme-t-il. Selon lui, Hassan Nasrallah a « conservé le même prestige qui impressionnait », même après sa mort.

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Et soudain, Hassan Nasrallah n’est plus

« Quand j'ai vu ses cheveux blancs, j'ai prié pour que ce ne soit pas lui. Quand je me suis retourné et que j'ai aperçu son visage, j'ai remercié Dieu », souligne-t-il. Quelques instants plus tard, Hussein se ressaisit et assume son rôle de secouriste. « J'ai effectué un massage cardiaque en espérant pouvoir le secourir », mais en vain, raconte-t-il. Avant de se laisser emporter, d'une voix tremblante : « Je n'ai pas pu lui parler, je n'ai pas su quoi lui dire. J'ai essuyé son visage, sa barbe, j'ai touché ses mains et son doigt avec lequel il menaçait pour en puiser de la force. Il n'avait pas sa bague à la main. Son visage était serein, sans blessure. Je me suis excusé de l'avoir touché sans permission ».

Selon Hussein, Ali Karaké, chef du front sud du Hezbollah, se trouvait aux côtés de Hassan Nasrallah, ainsi que d'autres victimes. « Ni Alaa, le secouriste qui m'accompagnait, ni moi avons  pu retirer nos masques en ces lieux enveloppés de gaz toxiques et mortels. Alaa a eu un souci avec son masque à oxygène et il en est mort », déplore-t-il.

« Ça m'étonne de voir que certains refusent de croire que le sayyed est mort. Même le prophète Mohammad est mort », conclut le secouriste.

« Son visage était serein, sans blessure ... J'ai vu le sayyed martyrisé comme je le voyais en vie ». Dix jours après l'assassinat du secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah dans une frappe monstre sur la banlieue-sud de Beyrouth, Hussein Karim, directeur d'une brigade des pompiers affiliée au parti chiite, qui affirme avoir extrait sa dépouille, s'est livré devant...
commentaires (8)

"les morts sont tous des braves types"

M.E

00 h 19, le 09 octobre 2024

Tous les commentaires

Commentaires (8)

  • "les morts sont tous des braves types"

    M.E

    00 h 19, le 09 octobre 2024

  • Il avait le doigt levé ? un sourire aux lèvres ? C'est beau la propagande, où l'art d'élever les assassins et les mafieux au rang des dieux.

    Zeidan

    22 h 00, le 08 octobre 2024

  • On fera notre « deuil » mais surtout la fête, le jour où verra sa dépouille entre quatre planches. Et qu’on nous parle surtout pas du respect des morts, les nôtres n’ont pas eu droit à ce luxe.

    Sissi zayyat

    21 h 01, le 08 octobre 2024

  • Il avait une auréole autour de sa tête et de l’huile sainte qui suintait? Oui puisqu’il est un dieu pour ses partisans qu’il a pris le soin et le bonheur de sacrifier pendant plus 40 ans.

    Sissi zayyat

    20 h 58, le 08 octobre 2024

  • Que d'autre pourrait dire ce pauvre Monsieur? Il tient à la vie lui, il ne peut pas dire ce qu'il veut. Quand aux gaz toxiques? A ma connaissance, les Israéliens n'ont pas usé de gaz (ça, c'est plutôt la spécialité de Saddam et Assad). Émanation des corps peut-être?

    Micheline

    20 h 54, le 08 octobre 2024

  • Et quoi encore ...

    Remy Martin

    19 h 37, le 08 octobre 2024

  • Et quoi encore ...

    Remy Martin

    19 h 37, le 08 octobre 2024

  • sans blessures??? il est mort de peur donc...

    Elementaire

    18 h 16, le 08 octobre 2024

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