Le Hezbollah confirme la mort de son haut commandant militaire Fouad Chokor| Jour 299 de la guerre de Gaza

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« Les informations reçues au cours des dernières 24 ou 48 heures ne contribuent certainement pas à faire baisser la température » dans un Moyen-Orient déjà secoué par la guerre à Gaza, a déclaré à la presse un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby. « Nous sommes bien sûr inquiets d'une escalade. » Mais « nous ne pensons pas qu'une escalade est inévitable », a-t-il ajouté.

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Le ministère libanais de la Santé a publié son dernier bilan hebdomadaire des affrontements qui opposent depuis le 8 octobre 2023 le Hezbollah à Israël le long de la Ligne bleue.

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Le Hezbollah a donné, dans un autre communiqué, les détails des funérailles de son haut commandant Fouad Chokor, tué dans une frappe israélienne mardi soir dans la banlieue sud de Beyrouth.

La cérémonie débutera au complexe Sayed Al-Chouhada à Haret Hreik. Le Hezbollah et la famille du martyr accepteront les condoléances et les bénédictions de 15h00 à 16h30 le jeudi 1er août 2024, avant le discours du secrétaire général du parti prévu à 17h.

La Suisse a exhorté mercredi ses ressortissants à quitter le Liban, compte tenu de la situation très instable que connaît le pays.

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⚡ Les États-Unis ont relevé le niveau d'alerte pour le Liban de 3 (Reconsidérer le voyage) à 4 ( Ne pas voyager), peut-on voir sur le site du département d'Etat américain.

“Ne vous rendez pas au Liban en raison des tensions croissantes entre le Hezbollah et Israël. Si vous vous trouvez au Liban, préparez-vous à vous abriter sur place si la situation se détériore, peut-on lire. L'ambassade des États-Unis encourage vivement les citoyens américains qui se trouvent déjà au Liban-Sud, près de la frontière avec la Syrie, et/ou dans des camps de réfugiés, à quitter”.

Les États-Unis avaient relevé de 3 à 4 (le plus élevé) le niveau d'alerte de leur avis aux voyageurs le 17 octobre 2023, soit dix jours après le début de la guerre entre Israël et le Hamas. Ils ont ensuite abaissé le niveau d'alerte au 3, fin janvier 2024.

⚡ Dans son communiqué, le Hezbollah a également annoncé que le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, s'exprimera jeudi lors des funérailles du commandant Fouad Chokor, tué par une frappe israélienne jeudi en même temps que 5 autres personnes dans la banlieue sud de Beyrouth.

"Notre position politique sur cette attaque vicieuse et ce crime majeur sera exprimée" lors de ce discours programmé à 17h, a assuré le parti.

⚡ Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré mercredi qu'Israël avait porté "des coups sévères" à ses "ennemis" ces derniers jours, en mentionnant explicitement l'élimination mardi soir du responsable militaire du Hezbollah, Fouad Chokor, dans la banlieue de Beyrouth.

"Nous avons éliminé le bras droit de Hassan Nasrallah (chef du Hezbollah), qui était directement responsable du massacre d'enfants", a-t-il déclaré lors d'une allocution télévisée, évoquant la mort de 12 jeunes tués par une frappe samedi attribuée par Israël au parti chiite. 

A noter que l'expression de bras droit uilisée par le Premier ministre israélien est inexacte.

⚡ Le Hezbollah a confirmé la mort de son haut commandant militaire Fouad Chokor dans un communiqué publié par le parti assorti d'une photo reproduisant le portrait du haut responsable.

"Nous pleurons notre cher et bien-aimé frère Fouad Chokor est un grand martyr sur la route de Jérusalem" a notamment écrit le parti, décrivant l'homme comme un "symbole de son engagement décisif et de sa ferme détermination" à continuer le combat contre Israël.

Fouad Chokor a été tué dans la frappe israélienne qui a ciblé un immeuble de la banlieue sud de Beyrouth mardi soir. Il s'agit du sixième mort officiellement répertorié dans cette attaque qui a notamment tué deux enfants. 

➡️ Ce que l'on sait sur Fouad Chokor, responsable du Hezbollah visé par Israël

À Rome, Israël a demandé une "clarification" de sa propre proposition de cessez-le-feu du mois de mai, approuvée par les États-Unis, a déclaré une source au fait du dossier au Haaretz.

Après avoir obtenu un large accord sur la proposition, "nous devons revenir à la case départ", a déclaré la source, sous couvert d'anonymat, accusant les Israéliens de jouer la montre.

Selon Reuters, citant le Département d'État américain, Wahsington estime toujours qu'Israël participe de manière constructive aux discussions sur un accord de cessez-le-feu à Gaza.

Photo Asif HASSAN/AFP

Des militants et des sympathisants du parti Jamaat-e-Islami (JI) portent des drapeaux palestiniens alors qu'ils assistent à des prières funéraires par contumace pour le chef du Hamas, Ismaïl Haniyé, à Karachi, le 31 juillet 2024, après son assassinat lors d'une attaque aérienne.

⚡ Ismaïl Haniyé a été touché 'directement' par un missile, a rapporté Reuters, citant le chef adjoint du Hamas à Gaza, Khalil Al-Hayya. Ce dernier a basé son affirmation sur les propos de témoins qui se trouvaient avec le chef du bureau politique en Iran.

Les fenêtres, les portes et les murs de sa chambre ont été détruits par le missile, a encore déclaré M. Al-Hayya lors d'une conférence de presse à Téhéran.

“Le secrétaire général de l'ONU estime que les attaques que nous avons vues dans le sud de Beyrouth et à Téhéran représentent une dangereuse escalade à un moment où tous les efforts devraient au contraire mener à un cessez-le-feu à Gaza, à la libération des otages israéliens, une augmentation massive de l'aide humanitaire pour les Palestiniens à Gaza et un retour au calme au Liban et sur la ligne bleue", a indiqué Stéphane Dujarric , porte-parole d’Antonio Guterres, à la presse.

Avant la mort du chef du Hamas, Ismaïl Haniyé, dans une frappe mercredi à Téhéran, le mouvement islamiste palestinien a imputé à Israël d'autres attaques ayant visé certains de ses hauts dirigeants.

🔗 Rappel des principaux cas depuis une trentaine d'années.

Un manifestant brandissant une réplique de lance-roquette de type Yassine pendant la manifestation à Saïda. Photo Mountasser Abdallah

Une manifestation pour dénoncer l’assassinat du chef du bureau politique du Hamas Ismaïl Haniyé a été organisée à Saïda par le Hamas et la Jamaa Islamiya, selon des communiqué relayés par notre correspondant au Liban-Sud. Le cortège a démarré sur la place de l’Étoile.

Plusieurs centaines de personnes ont participé à la marche, dont des membres d’autres factions palestiniennes présentes au Liban, mais aussi du Hezbollah et du mouvement Amal. 

Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira mercredi après-midi en urgence à la demande de l'Iran suite à la mort du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyé, tué mercredi dans une frappe à Téhéran, a annoncé la présidence russe du Conseil.

La demande de l'Iran pour cette réunion qui est programmée à 20H00 GMT a été soutenue par la Russie, l'Algérie et la Chine, a précisé un porte-parole.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu va s'adresser à la nation ce soir, annonce son bureau cité par l’AFP. Il s'exprimera depuis le ministère de la Défense à Tel-Aviv. Cette adresse sera diffusée sur toutes les chaînes de télévision israélienne.

Une source proche du Hezbollah annonce que le corps du chef militaire, Fouad Chokor, visé par une frappe israélienne a été retrouvé, rapporte l'AFP. 

Contacté par L’Orient-Le Jour, le bureau de presse du Hezbollah s’est contenté de confirmé qu'un corps a été trouvé et qu'il a été transporté à l'hôpital pour identification. Le Hezbollah publiera un communiqué quand il sera formellement identifié, ajoute la porte-parole du parti chiite. 

Selon des informations obtenues par L'OLJ auprès d'un proche de la famille à l'hôpital al-Sahel, la cinquième victime, s'appelle Salwa Bitar et elle est la fille d'une autre des victimes, Hana Hakim. Elle était pharmacienne à la retraite et âgée d'une cinquantaine d'années. Divorcée, elle avait un fils et une fille d'une vingtaine d'années.

Une victime de l’attaque israélienne de mardi soir contre la banlieue sud de Beyrouth a succombé à ses blessures. En effet, le ministère libanais de la Santé a publié un bilan actualisé des victimes, selon lequel l'attaque a entraîné la mort de cinq civils, dont trois femmes, une fillette et un garçon.

Le ministre de la Santé publique, Firas Abiad, tiendra une conférence de presse à son ministère à Bir Hassan (Beyrouth) jeudi à 14h pour présenter les "mesures d'urgence sanitaire en cas d'escalade israélienne", selon un communiqué. Une réunion avec "l'équipe du centre d'opérations d'urgence de la santé publique et ses partenaires" aura lieu avant la conférence afin de "discuter des préparatifs du secteur de la santé en cas d'urgence et de la mise en œuvre du plan" prévu par le ministère.

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas effectuera une visite en Turquie les 14 et 15 août, a annoncé la présidence turque, quelques heures après la mort en Iran du chef du Hamas.

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Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a alerté, dans une tribune au “Monde”, sur les risques d’épidémie de poliomyélite à Gaza. “Le poliovirus a été détecté dans des échantillons d’eaux usées à Gaza, a-t-il écrit. Aucun cas de poliomyélite n’a encore été enregistré. Mais, faute d’action immédiate, ce n’est qu’une question de temps avant que la maladie n’atteigne les milliers d’enfants qui sont dépourvus de toute protection”. 

Deux journalistes d’al-Jazeera ont été tués lors d'une frappe israélienne sur la bande de Gaza, a annoncé la chaîne qatarie citée par l’AFP.

"Le journaliste d’al-Jazeera Arabic, Ismaïl al-Ghoul, et son cameraman, Rami al-Refee, ont été tués dans une attaque israélienne sur la bande de Gaza", a rapporté la chaîne, ajoutant que la frappe avait visé "une voiture près du secteur d'Aidia, à l'ouest de la ville de Gaza".

Pour rappel, le 18 mars 2024, lorsque les forces israéliennes avaient pris d'assaut l'hôpital al-Chifa dans la ville de Gaza, Ismail al-Ghoul, qui se trouvait à l'hôpital avec son équipe, a été arrêté et battu par les forces israéliennes.

L'Iran n'a pas l'intention d'intensifier le conflit au Moyen-Orient, a déclaré son premier vice-président, Mohammad Reza Aref, dans un communiqué publié après l'assassinat du chef du Hamas, Ismail Haniyé, à Téhéran, rapporte Reuters en citant des médias d'État iraniens. 

Voici les développements des dernières heures au Liban-Sud, selon notre correspondant :

•⁠ ⁠L'artillerie israélienne a bombardé le village de Maroun al-Ras (caza de Bint Jbeil), selon des habitants.

•⁠ ⁠L’artillerie israélienne a bombardé Yaroun (caza de Bint Jbeil).

Les amis du garçon sont là, ils le pleurent, raconte encore notre journaliste Lyana Alameddine. Deux grands portraits des enfants en tenue de Mehdi sont placés au milieu de la tente. Les scouts al-Mehdi sont là aussi. Les cercueils viennent d’arriver, ils ont été sortis de l’ambulance. Les deux petits seront enterrés dans le cimetière de Rawdet el Haoura Zeinab, un lieu généralement réservé aux combattants tombés en martyrs. Tout un symbole.

Le père étant toujours à l’hôpital, la mère est là, sous le choc. ”Mes enfants sont la preuve de ce qu’Israël est capable de faire juste pour éliminer une seule personne”, lâche-t-elle. Elle ajoute, d’une voix éplorée : ”Ils pensent que c’est comme cela qu’ils vont nous pousser à changer de conviction politique, Hassan Nasrallah pleure nos enfants plus que nous.”

La jeune femme avait apparemment pris quelques minutes de retard par-rapport à sa famille et venait d’entrer au bâtiment quand elle a tout senti trembler. Amira, selon elle, était une ”fleur”, une petite fille sage, et très attachée à Hassan. ”Ils étaient enlacés au moment de la frappe, c’est comme cela qu’ils sont arrivés à l’hôpital”, lâche-t-elle. Son fils aîné, soigné pour des brûlures sans anesthésiants selon elle, ne sait toujours pas que son frère et sa sœur sont morts.

A Ghobeiri, est dressée la tente Haourat Zeinab où sont reçues les condoléances pour les deux enfants victimes de la frappe israélienne sur la banlieue-sud mardi soir, qui visait un haut commandant du Hezbollah. Hassan et Amira, 10 et 6 ans, ont été retrouvés sans vie dans les décombres de leur appartement, leur père et leur frère ont été blessés.

Sur place, notre journaliste Lyana Alameddine rencontre le coach de football de Hassan, Hussein Jaber. ”Hassan était créatif et obéissant, il jouait au football depuis deux ans et avait un avenir brillant, je ne peux rien dire de plus. Les seules fois où il ratait l’entraînement, c’était pour participer aux classes d’apprentissage du Coran. Il a été choisi par Dieu comme martyr, il le mérite.”

Près de l’immeuble touché à Haret Hreik, une proche des familles qui se trouvaient au 4e étage raconte le calvaire de ces foyers suite à la frappe. ”Au moment de l’attaque, il y avait dix personnes à l’étage et trois dans la rue en bas”, raconte cette femme, qui a préféré rester anonyme, à notre journaliste Lyana Alamedddine. C’est là que les deux enfants Fadlallah ont perdu la vie, que leur père Mohammad et leur frère ont été blessés. ”Je réside dans la Békaa et j’y étais quand j’ai vu les images de l’immeuble et que je l’ai reconnu. Nous sommes devenus fous. Mes oncles ont pu se rendre rapidement sur place pour aider, puis pour faire la tournée des hôpitaux.” Elle connait bien les enfants décédés et ne peut retenir ses larmes en parlant d’eux. Elle dit ne pas savoir s’il y a un bureau du Hezbollah dans l’immeuble, ”je sais juste que c’est la maison de mon oncle”.

”Même si j’ai peur d’une guerre, je veux que la réponse soit forte. Qu’ils éliminent leur président, leur Premier ministre, qui ils veulent. Nous n’avons plus le choix que de leur faire la guerre, mais le Hezb ne devrait pas rester seul dans ce combat.”

La présidence du mouvement Amal a estimé dans un communiqué que l’attaque israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth, « devrait donner lieu à une action internationale et régionale urgente, afin de mettre un terme aux hostilités israéliennes qui dépassent non seulement les frontières géographiques, mais aussi les lois morales et humanitaires ainsi que les droits de l’homme ».

Amal a par ailleurs estimé que les dernières actions militaires israéliennes, dont la frappe qui a tué le leader du Hamas « exposent la sécurité et la stabilité de la région à la folie et au terrorisme israéliens ».

 Antony Blinken a encore déclaré que les Etats-Unis n'étaient pas « impliqués » dans la mort du chef du Hamas.

« Tout d'abord, nous n'étions pas au courant et nous ne sommes pas impliqués », a-t-il affirmé dans une interview à la chaîne Channel News Asia dont des extraits ont été fournis par son entourage aux journalistes l'accompagnant.

La réaction du chef de la diplomatie américaine traduit une certaine prudence de Washington qui cherche à faire baisser la température. Interrogé sur l'impact que cela pouvait avoir sur les négociations de cessez-le-feu, il a répondu: « Je ne peux pas vous dire ce que cela signifie. Je peux vous dire que l'impératif d'obtenir un cessez-le-feu, l'importance que cela revêt pour tout le monde, demeure ». 

Une manifestation dans le camp d'al-Jalil à Baalbeck. Photo Sarah Abdallah

Dans la Békaa, le Comité national palestinien d'action conjointe a organisé une marche en condamnation de l'assassinat de Haniyé. La marche est partie de la mosquée Bilal ben Rabah dans le camp palestinien d'al-Jalil, à l'entrée de Baalbeck.

Les manifestants sont arrivés au centre de l'UNRWA à l'entrée du camp, où certains ont prononcé des discours dénonçant l'assassinat.

Une manifestation dans le camp de Bourj el-Chemali, après l'élimination d'Ismaïl Haniyé. Photo Mountasser Abdallah

Plusieurs manifestations ont eu lieu dans le sud du Liban et dans la Békaa suite à l'assassinat d'Ismaïl Haniyé, selon nos correspondants Mountasser Abdallah et Sarah Abdallah. 

Portant des drapeaux palestiniens, les habitants du camp de réfugiés palestiniens de Rachidiyé, au sud de Tyr, sont descendus dans les rues pour exprimer leur colère. Dans le camp de Bourj el-Chemali, dans la même région, les résidents ont également défilé en soutien à Gaza.

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken s'est refusé à commenter directement la mort d'Ismaïl Haniyé, tué à Téhéran, mais souligné l'"impératif" de parvenir à un cessez-le-feu à Gaza.

"Bien sûr, j'ai vu les informations et tout ce que je peux vous dire pour l'instant, c'est que rien ne remet en question l'importance de parvenir à un cessez-le-feu", a-t-il affirmé interrogé lors d'un forum de discussion à Singapour.

Dans une déclaration à l’Agence nationale d'information, le secrétaire général des Affaires étrangères, l’ambassadeur Hani Chmaytelli, qui était présent à la réunion, a indiqué que la discussion « a également porté sur le rôle actuel et futur de la Finul dans le Sud. » Il a ajouté que « le rôle des Nations Unies est crucial pour éviter l'escalade. »

Le ministre libanais sortant des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib, s'est entretenu, à l'instar de Nagib Mikati avant lui, avec le secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, en présence de la coordinatrice spéciale des Nations Unies au Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert, et du commandant des Forces des Nations Unies au Liban Sud (FINUL), le général Araldo Lazaro. Ils ont discuté des « récents événements qui ont secoué le Liban et la région, ainsi que des moyens de contenir l'escalade », selon l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle).

Le ministre Bou Habib a souligné que « l’objectif de la stratégie militaire suivie par le gouvernement israélien est d’entraîner la région dans une spirale de guerre totale qui ne causera que destruction et dévastation pour tout le monde. »

Rim Kanaan revient elle aussi sur les lieux, pour récupérer quelques affaires. Elle porte toujours son vêtement de prières endossé la veille et crie "labayka Nasrallah", une expression de soutien au secrétaire général du Hezbollah. Elle raconte à notre journaliste être restée dans l’immeuble touché une heure 30 après la frappe, au huitième étage, juste en-dessous des étages détruits. ”Tout a été saccagé en moins de dix minutes”, raconte-t-elle. Après la frappe, elle a crié de la fenêtre pour qu’on sache qu’elle est en vie. Elle connaît les personnes qui sont décédées dans l’immeuble et elle est effondrée. ”Ici, c’est une zone résidentielle, ça aurait pu être un massacre encore bien plus terrible”, lâche Rim.

Les voisins passent et se saluent, se rassurant les uns les autres.

Près du lieu de la frappe israélienne de la veille, le chaos est toujours perceptible à Haret Hreik. Un homme blessé passe le cordon de sécurité placé autour de la zone touchée. Il lance à notre journaliste sur place Lyana Alameddine : ”Je ne peux pas parler”. Il a le visage pâle. Un homme l’accompagne, sa mère est toujours à l’hôpital, elle est dans un état critique et il ne veut pas s’exprimer non plus.

La compagnie aérienne Emirates a par ailleurs annoncé que les clients transitant par Dubaï pour se rendre à Beyrouth ne pourront pas voyager jeudi et vendredi, tandis que FlyDubai réduira ses vols quotidiens vers Beyrouth de trois à deux jusqu'à vendredi, selon des informations de Reuters.

Le bureau d'Air France-KLM a confirmé à L'Orient-Le Jour que ses vols de et à destination de Beyrouth étaient annulés aujourd'hui, sans plus de détails. Les vols de demain sont maintenus pour l'heure. Air France avait annoncé lundi suspendre pour deux jours ses liaisons vers le Liban sur fond de craintes d'un embrasement militaire entre Israël et le Hezbollah. Il était revenu sur cette décision mardi, avant de se rétracter à nouveau aujourd’hui.

Le secrétaire général du Haut comité de secours, le général Mohammad Kheir, a affirmé, lors de sa tournée d'inspection dans la banlieue sud de Beyrouth, que « tous les dégâts seront à la charge de l'État ». « Depuis hier, nous coordonnons avec les parties concernées sur le terrain, notamment avec la municipalité de Haret Hreik, pour aider les citoyens dont les maisons ont été endommagées », a-t-il ajouté.

Le leader druze libanais Walid Joumblatt à L'OLJ : "Celui qui prétend vouloir aller vers des négociations assassine Ismaïl Haniyé en plein Téhéran. On ne sait plus où sont les lignes rouges d'Israël".

Commentant le Conseil des ministres de ce matin, suite à la frappe de Haret Hreik, il s'est dit "d'accord" avec la position du gouvernement (notamment pour ce qui est de la mise en application de la résolution 1701 (2006) du Conseil de sécurité), et a fait valoir qu'il continue de parier sur les efforts de l'émissaire américain, Amos Hochstein, "par l'intermédiaire du gouvernement et (du président de la Chambre) Nabih Berry".

Le chef du Hamas sera enterré vendredi à Doha, au lendemain de funérailles officielles dans la capitale iranienne, a annoncé le mouvement  palestinien.

La cérémonie funéraire « officielle et publique » se tiendra jeudi à Téhéran et la dépouille doit être transportée à Doha, où le « martyr » sera enterré vendredi en présence de représentants des factions palestiniennes ainsi que des dirigeants arabes et musulmans, a précisé le Hamas dans un communiqué.

« Nous ne voulons pas la guerre, mais nous nous préparons à toutes les éventualités », a déclaré le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, selon des propos rapportés par le Haaretz.

Ces déclarations ont été effectuées lors d’une rencontre de M. Gallant avec des militaires israéliens dans une base du système de défense Arrow (anti-missiles, NDLR). Ce dernier a indiqué que le système Arrow a fait ses preuves tout au long de la guerre et face aux menaces du Yémen et de l'Iran, poursuit le quotidien.

Le Kremlin a dénoncé la mort d'Ismaïl Haniyé, tué à Téhéran lors d'une frappe imputée à Israël, jugeant que cette attaque risquait de déstabiliser encore plus la région.

"Nous condamnons fermement cette attaque (...) Nous estimons que de tels actes sont dirigés contre les tentatives de rétablir la paix dans la région et peuvent considérablement déstabiliser une situation déjà tendue", a affirmé à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

Le ministère pakistanais des Affaires étrangères a qualifié "l'assassinat" du chef du Hamas d'"acte irresponsable".

Disant condamner "le terrorisme sous toutes ses formes", Islamabad a mis en garde contre "l'aventurisme israélien grandissant" dont "la dernière action constitue une escalade dangereuse dans une région instable".

M. Mikati a par ailleurs rencontré l’ambassadrice américaine au Liban, Lisa Johnson, avec laquelle il a évoqué les derniers développements dans le pays. Il a également reçu le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix, la coordinatrice spéciale de l'ONU au Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert, et le commandant en chef de la Finul, Aroldo Lazaro.

Le Premier ministre libanais a reçu un appel du ministre espagnol des Affaires étrangères, Jose Manuel Albares, qui a insisté sur la nécessité "de travailler à éloigner les dangers du Liban" et plaidé "pour une solution pacifique pour assurer la stabilité dans la région".

Le Premier ministre sortant, Nagib Mikati, a tenu une série de rencontres diplomatiques au Grand Sérail, se réunissant notamment avec l’ambassadeur de France à Beyrouth, Hervé Magro.

« Nous sommes inquiets face à la situation actuelle qui se dirige vers une escalade... Il faudra attendre pour voir ce qui pourrait se passer durant les prochaines heures », a déclaré l’ambassadeur de France, cité par le Grand Sérail sur X, dans une publication partagée par l'ambassade française à Beyrouth. « Nous sommes malheureusement dans une situation contre laquelle nous avions mis en garde. Nous avions appelé en permanence les parties concernées à la désescalade (...) Nous continuerons nos efforts (...) pour calmer la situation », a-t-il ajouté.

Le Premier ministre du Qatar, Mohammad ben Abdelrahmane Al-Thani, s'est interrogé sur l'opportunité de poursuivre la médiation entre Israël et le Hamas après l'assassinat du chef d'Ismaïl Haniyé.

« Les assassinats politiques et le fait que des civils continuent d'être pris pour cible à Gaza (...) nous amènent à nous demander comment une médiation peut réussir lorsqu'une partie assassine le négociateur de l'autre partie », a écrit cheikh Mohammad sur X. « La paix a besoin de partenaires sérieux », a-t-il dit, alors que les négociations sur une trêve à Gaza piétinent.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas dans la bande de Gaza a annoncé un nouveau bilan de 39.445 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre il y a près de dix mois avec Israël.

Au moins 45 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, indique le ministère dans un communiqué, ajoutant que 91.073 personnes ont été blessées dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.

L'Iran a décrété trois jours de deuil national après l'assassinat du chef politique du Hamas à Téhéran lors d'une frappe imputée Israël.

"La République islamique d'Iran a annoncé trois jours de deuil national à la suite du martyre d'Ismaïl Haniyé", a déclaré le gouvernement iranien dans un communiqué.

Sur le site de l’attaque israélienne d'hier soir à Haret Hreik, notre journaliste Ghadir Hamadi constate que les résidents des bâtiments voisins emportent leurs bagages et s’apprêtent à partir, alors même que la Défense civile continue de déblayer les débris de l’immeuble ciblé.

La situation au Liban-Sud, selon des riverains contactés par notre correspondant Mountasser Abdallah : 

- Des drones israéliens ont survolé la zone occidentale du Liban-Sud. 

- Des tirs d'artillerie ont visé Hanine et la périphérie de Beit Lif et Ramiyé, dans le caza de Bint Jbeil. 

À l’hôpital al-Sahel dans la banlieue-sud, où se trouve notre journaliste Lyana Alameddine, le Dr. Mariam Hassan, directrice du service d’urgence, indique que l’établissement a admis onze blessés aux urgences la nuit dernière, et que beaucoup sont rentrés chez eux. Les blessés étaient surtout atteints au niveau du visage, des bras ou des membres inférieurs, décrit-elle. Elle dément que l’une des victimes, une femme de la famille Beydoun, soit morte de ses blessures à l’hôpital, comme indiqué dans le dernier bilan du ministère libanais de la Santé, publié ce matin.

Le Dr. Hassan souligne que l’hôpital est régulièrement en contact avec le ministère et avec les autres établissements du quartier. ”Cela fait longtemps que l’on se prépare à l’éventualité d’une guerre, nous participons à des formations tous les mois sur les moyens de gérer des catastrophes ou des explosions, avec des manœuvres et des simulations”, précise-t-elle.

Les Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas, ont indiqué que "l'assassinat" à Téhéran de leur chef politique, Ismaïl Haniyé, aurait d'"énormes conséquences dans toute la région".

"Cet assassinat", imputé à Israël, "fait passer la guerre à un nouveau niveau et aura d'énormes conséquences pour toute la région", ont déclaré dans un communiqué les Brigades Ezzedine al-Qassam, dont les membres sont engagés dans des combats avec l'armée israélienne dans la bande de Gaza, où Israël est en guerre contre le Hamas depuis le 7 octobre.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a condamné l'"assassinat perfide" à Téhéran de son "frère" Ismaïl Haniyé. "Cet acte ignoble vise à saboter la cause palestinienne, la glorieuse résistance de Gaza et la juste lutte de nos frères palestiniens et à démoraliser et intimider les Palestiniens", ajoute le chef de l'Etat turc. Le ministère turc des Affaires étrangères avait condamné plus tôt "l'ignoble assassinat" de M. Haniyé.

Le chef du Hamas, qui résidait fréquemment en Turquie avant le 7 octobre, avait été reçu en avril à Istanbul par le président Erdogan, qui qualifie le Hamas de "mouvement de libération". La Turquie a offert depuis 2011 une base arrière aux responsables du Hamas, suite à l'accord qui a présidé à la libération de plus d'un millier de prisonniers palestiniens en échange du soldat israélien Gilad Shalit.

Le ministre sortant de l'Education, Abbas Halabi, également présent sur les lieux, a pour sa part déclaré que "le Liban ne veut pas de guerre mais est devenu une victime de la criminalité d'Israël". 

Le ministre sortant de l'Environnement, Nasser Yassine, qui est le coordinateur du plan d'urgence national, a souligné lors de son inspection de l'immeuble visé dans la banlieue sud de Beyrouth que "le moins que nous puissions faire après la session du cabinet est de nous tenir aux côtés de nos concitoyens après cette attaque brutale et de présenter nos condoléances". Il s'agit d'un "nouvel exemple de la barbarie" d'Israël, "machine à tuer" dans le sud du Liban et en Palestine", selon lui. Il a souligné que le gouvernement a discuté des "suites à donner aux actions de Nagib Mikati pour protéger le Liban en cas d'une expansion des attaques". Il a assuré qu'en cas d'urgence, l'Etat disposait de quoi répondre aux "besoins médicaux". "Nous répondrons aux besoins de la population", a-t-il déclaré. 

Le ministre de l’Énergie Walid Fayad, qui effectuait ce matin une tournée sur le site de la frappe israélienne à Haret Hreik, a déclaré à L’Orient Today que ”la France avait résisté contre l’occupation (allemande durant la Seconde guerre mondiale), et le Hezbollah fait de même aujourd’hui”. ”Israël est l’agresseur, la lutte (contre lui) dure depuis 80 ans”, a-t-il ajouté.

La Syrie a affirmé que la mort du chef du Hamas à Téhéran, dont elle a imputé la responsabilité à Israël, pourrait "embraser toute la région".

"La Syrie dénonce cette agression sioniste flagrante et cette grave atteinte à la souveraineté de la République islamique iranienne", a affirmé le ministère syrien des Affaires étrangères dans un communiqué.

Après le départ des ministres, des députés et de bon nombre de médias, les habitants de Haret Hreik sont descendus inspecter leurs biens et ouvrir leurs boutiques, constate notre journaliste sur place.

”Nous avons essayé de quitter le quartier la nuit dernière pour nous diriger vers Hamra (Beyrouth), mais l’une de mes sœurs voulait emporter son narguilé et s’est disputée avec l’autre, qui la pressait de se dépêcher avant une nouvelle frappe”, raconte Ahmad Ibrahim, un résident du quartier de Bir el-Abed (banlieue-sud de Beyrouth) à Ghadir Hamadi. Il ajoute en riant que la dispute a duré une trentaine de minutes, le temps pour leur mère de se rendre compte qu’il s’agissait d’une frappe ciblée. ”Nous avons finalement décidé de rester chez nous”, dit-il.

Toujours à Haret Hreik, deux sœurs, Aya et Diana Hammoud, sont arrivées ce matin de Nabatiyé pour rendre visite à des amis dans la banlieue sud. Elles portent des sacs de voyage et assurent vouloir passer quelques jours ici. ”Nous avions déjà planifié des sorties et n’avons pas voulu changer nos plans”, disent-elles. Diana ajoute en s’esclaffant : ”Autant passer nos derniers jours en nous amusant !”

Maya Ghamlouch, une femme rencontrée à Haret Hreik par notre journaliste sur place Ghadir Hamadi, affirme, en riant, avoir ”quitté Aïnata (Liban-Sud) pour fuir les attaques israéliennes, donc je peux tout aussi bien rentrer à Aïnata”. Elle ajoute : ”Je n’ai pas peur, pourquoi j’aurais peur ? Nous avons le Sayyed (secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah) à nos côtés, et nous sommes du bon côté de l’histoire.”

Les habitants recommencent à descendre dans la rue, l’air imperturbable, riant, faisant des blagues.

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a promis un "châtiment sévère" à Israël, après l'assassinat, à Téhéran, du chef du Hamas. 

Le ministère libanais de la Santé a confirmé le nouveau bilan de la frappe d'hier soir dans la banlieue sud de Beyrouth. Ce bilan s’élève à quatre, deux femmes et deux enfants. Le communiqué précise que la quatrième victime est une femme qui est décédée des suites de ses blessures à l’hôpital al-Sahel.

”L’agression israélienne contre la banlieue-sud de Beyrouth est une agression contre tout le Liban et sa population”, a déclaré Georges Kallas, ministre libanais sortant de la Jeunesse et des Sports. Il a appelé ”la communauté internationale à se saisir de cet acte criminel”.

Le président iranien Massoud Pezechkian a accusé Israël d'avoir tué à Téhéran le chef du Hamas et a juré de lui faire "regretter" cet "acte lâche". "La République islamique d'Iran défendra son intégrité territoriale, son honneur, sa fierté et sa dignité, et fera regretter aux envahisseurs terroristes leur acte lâche", a déclaré sur X M. Pezechkian en rendant hommage à Ismaïl Haniyé, qualifié de « leader courageux".

Le Qatar a condamné l'assassinat du chef du Hamas, y voyant un « crime odieux » et mettant en garde contre une « escalade dangereuse » dans la région.

Le Qatar accueille la direction politique du Hamas, dont faisait partie M. Haniyé, et sert de médiateur dans les pourparlers pour une trêve dans la bande de Gaza. Il a estimé que cet assassinat « pourrait faire plonger la région dans le chaos et compromettre les chances de paix », selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Des membres du Hezbollah, également fortement mobilisés dans le quartier, demandent aux personnes présentes et aux journalistes de quitter la zone. La défense civile dit craindre que plus de débris ne tombent du bâtiment visé.

Le ministre Bayram a déclaré des lieux que la frappe "est injustifiable, dans une zone résidentielle et près d'un hôpital", l'hôpital Bahman. "Le Liban ne connait que la victoire", a-t-il lancé. 

Pendant ce temps, sur le lieu de la frappe à Haret Hreik, où se trouve notre journaliste Ghadir Hamadi, l'armée et la défense civile sont mobilisées en nombre et tentent d'éloigner les passants des bâtiments, alors que des bris de vitre jonchent les rues. Des commerçants tentent de déblayer la rue. De la poussière flotte dans les environs du bâtiment éventré.

Plusieurs ministres se trouvent sur les lieux, notamment les ministres de la Culture, Mohammad Mortada, des Travaux publics, Ali Hamiyé et du Travail, Moustapha Bayram (proches du tandem chiite), et celui de l'Industrie, Georges Bouchikian. Le député Amine Cherri (Hezbollah) s'est également rendu sur place. "Nous continuerons notre combat contre Israël", a lancé le parlementaire.

La Croix rouge libanaise a confirmé le bilan mis à jour de la frappe de Haret Hreik, annoncé plus tôt par l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle). Quatre personnes sont décédées, et le nombre de blessés "s'élève à plus de 80", selon l'organisation.

L'entrée des Urgences de l'hôpital libanais Geïtaoui, à Beyrouth. Photo Matthieu Karam / L'Orient-Le Jour

Notre journaliste Lyana Alameddine se trouve à l'hôpital libanais Geitaoui, où est hospitalisé un blessé de la frappe de Haret Hreik, un enfant de 12 ans dont le corps est lourdement brûlé. Son père, également blessé, se trouve dans un autre hôpital. Il est le frère des deux autres enfants tués. "Ils sont morts en s'enlaçant", raconte leur mère, en sanglots. Une source médicale à l'hôpital indique qu'il est principalement "sous le choc", mais qu'il va bien et reste en surveillance pour 24h. Ses brûlures sont qualifiées de "grave" par la source, qui souligne qu'il n'a pas encore appris la mort de ses frère et sœur.

Le Premier ministre libanais sortant, Nagib Mikati, lors d'une réunion de son cabinet. Photo Mohammad Yassine / L'Orient-Le Jour

Le Premier ministre libanais sortant, Nagib Mikati, a déclaré lors d'une réunion d'urgence de son cabinet, que la situation s'était désormais "intensifiée à un niveau dangereux". Le monde doit cesser d'être un simple observateur des transgressions d'Israël », au lendemain d'une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth et alors que le chef du Hamas a été assassiné à Téhéran. 

Il a exhorté le monde à "cesser d'être un simple observateur des transgressions d'Israël". 

Tous les détails ici. 

Dans la banlieue sud de Beyrouth, la frappe de hier soir a tué quatre personnes, deux femmes et deux enfants, selon le dernier bilan publié par l’Agence nationale d’information (Ani, officielle). Ce bilan était jusqu'à présent de trois personnes. 

Le Hezbollah a rendu hommage dans un communiqué à Ismaïl Haniyé, présentant ses condoléances "au peuple palestinien". Haniyé "faisait partie des grands dirigeants de la résistance de notre époque, qui ont affronté avec courage le projet d'hégémonie américaine et l'occupation sioniste", a ajouté le parti chiite, estimant que son "martyre renforcera la détermination" de l'axe.

Le Fateh a condamné l'assassinat d'Ismaïl Haniyé et appelé le peuple palestinien à "s'unir". Dénonçant un "crime odieux et lâche", le parti de Mahmoud Abbas a estimé que cela "ne parviendra pas à briser la volonté de notre peuple de réaliser ses droits nationaux à la liberté et à l'indépendance".

Le Conseil des ministres est réuni au Grand Sérail, comme cela avait été annoncé hier soir après la frappe, pour discuter des "derniers développements". Sont présents à cette réunion le Premier ministre sortant, Nagib Mikati, le vice-Premier ministre Saadé Chami, et les ministres de l'Education, Abbas Halabi, de l'Information, Ziad Makari, de la Jeunesse et des Sports, Georges Kallas, des Finances, Youssef Khalil, de l'Industrie, Georges Bouchikian, de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, des Télécommunications, Johnny Corm, de la Santé, Firas Abiad, de l'Environnement, Nasser Yassine, de la Culture, Mohammad Mortada, du Travail, Moustapha Bayram, des Travaux publics, Ali Hamiyé, des Déplacés, Issam Charafeddine, de l'Économie, Amine Salam, ainsi que le directeur général de la présidence de la République, Antoine Choucair et le secrétaire général du Conseil, Mahmoud Makkiyé.

Les ministres relevant du camp aouniste, qui boycottent les réunions du gouvernement depuis la fin du mandat de Michel Aoun, ne sont pas présents. 

⚡ Le chef du Hamas a été tué dans une attaque "aérienne" selon les médias iraniens cités par l'AFP.

Le Comité palestinien d'action conjointe au Liban, qui se présente comme une association créée en 2018 sous les auspices du président du Parlement libanais Nabih Berry, a condamné dans un communiqué  "l'assassinat" d'Ismaïl Haniyé et a appelé à la grève générale et à l'organisation de marches et de sit-ins dans les camps de réfugiés palestiniens.

La Russie a dénoncé mercredi l' « assassinat politique inacceptable » du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyé, tué dans une frappe à Téhéran.

« C'est un assassinat politique tout à fait inacceptable, et cela va aboutir à une escalade ultérieure des tensions », a déclaré un vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, à l'agence de presse publique RIA Novosti. « Tout cela est très mauvais », a-t-il ajouté.

Selon des témoignages de résidents, des avions de guerre israéliens survolent à basse altitude les régions de Bint Jbeil, Maroun el-Ras et Aïtaroun, trois localités du caza de Bint Jbeil au Liban-Sud, et larguent des "ballons thermiques", utilisés pour brouiller les trajectoire des missiles anti-aériens.

Le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères, Nasser Kanaani, a déclaré mercredi que le sang du chef du Hamas assassiné, Ismail Haniyé, "ne sera jamais gaspillé" et que sa mort va "renforcer le lien profond et indéfectible entre Téhéran, la Palestine et la résistance", selon des propos relayés par les médias d'État iraniens, et repris par Reuters.

Selon des sources sécuritaires contactées par notre correspondant dans la région, un calme précaire a dominé cette nuit à la frontière avec le nord d'Israël.

* Au milieu de la nuit, l'artillerie israélienne a ciblé les périphérie de Aïta el-Chaab (caza de Bint Jbeil) et de Kfar Kila (Marjeyon).

* Après 2h du matin, l'artillerie israélienne a tiré sur la périphérie de Zibqine (Tyr).

⚡ Le Hezbollah a communiqué pour la première fois depuis la frappe de mardi soir sur la banlieue sud de Beyrouth sur le sort de Fouad Chokor, l’un de ses principaux commandants militaires qu'Israël affirme avoir éliminé.

Le parti confirme que le commandant "était présent dans ce bâtiment à ce moment-là", sans confirmer ou infirmer  sa mort. Il ajoute que "depuis l'incident, les équipes de la défense civile travaillent au déblaiement des décombres".

Au Liban, le Conseil des ministres du gouvernement sortant de Nagib MIkati a prévu de se réunir à 8h30 ce matin pour évoquer la situation au regard de la frappe israélienne de mardi soir dans un quartier de la banlieue sud de Beyrouth.

Selon le New York Times repris par le Haaretz, l'Iran a convoqué le Conseil suprême de sécurité nationale pour une réunion d'rugence après l'assassinat d'Ismaïl Haniyé . Selon des sources iraniennes contacté par le quotidien américain, le commandant des forces Qods, en charge du réseau de milices alignées sur l'Iran, le général Hossein Salami, serait également présent à la réunion.

Selon notre correspondant, les haut-parleurs du camp de réfugiés de Miyé w Miyé, dans la ville de Saïda, au Liban-Sud, diffusent des messages en hommage au chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, tué à Téhéran à l'aube.

Le Jihad islamique palestinien a présenté ce matin ses condoléances au peuple palestinien et à la nation arabe et islamique" pour la mort du chef politique du Hamas Ismaïl Haniyeh, tué  à Téhéran au cours des dernières heures.

"L'assassinat vicieux perpétré par l'ennemi criminel contre un symbole de la résistance ne découragera pas notre peuple de poursuivre la résistance pour mettre fin à la criminalité sioniste qui a dépassé toutes les frontières", a encore écrit le mouvement dans son communqiué. 

Au Liban-Sud, ce matin  : des habitants ont rapporté à notre correspondant Mountasser Abdallah que l'aviation israélienne avait ciblé une habitation dans la localité de Kfar Kila (caza de Marjeyoun). Il n'y a pour l'instant pas d'autres détails sur cette frappe.

Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a condamné dans un communiqué le "lâche assassinat" du chef du Hamas. Les factions palestiniennes ont, ellesn appelé à une grève générale et des manifesrations.

Dans un communiqué, la Jamaa Islamiya, un parti libanais proche du Hamas, a rendu hommage à Haniyé, surnommé « Abou el-Abed », qui a « rejoint ses frères, les dirigeants martyrs du mouvement et du peuple palestinien, ainsi que ses fils et petits-enfants qui l'ont précédé sur cette voie ». Depuis le début de la guerre de Gaza, trois fils du dirigeant avaient été tués en avril, puis une dizaine d'autres membres de sa famille en juin, dans des frappes israéliennes. De son côté, le chef du Conseil suprême des houthis, Mohammad Al-Houthi, a condamné « un crime terroriste odieux ».

Selon l'agence de presse iranienne Tasnim, qui cite les gardiens de la révolution, un de ses gardes du corps a été tué dans l'attaque. Téhéran a annoncé lancer une « enquête », selon la même source, citée par Reuters, et que les résultats seront annoncés « bientôt ».

Un haut responsable du Hamas, Moussa Abou Marzouk, a dénoncé dans un entretien à la télévision al-Aqsa, du mouvement, « un acte lâche qui ne restera pas sans réponse ». Un autre membre du mouvement, Sami Abou Zouhri, a de son côté déclaré à Reuters que l'assassinat est « une grave escalade qui n'atteindra pas ses objectifs ».

Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyé, a été tué dans un « raid » israélien à Téhéran, ont annoncé peu après 6h les gardiens de la révolution iraniens et le mouvement palestinien. Dans son communiqué, le Hamas « pleure la mort » d'Ismaïl Haniyé, « tué dans un raid sioniste sur le lieu où il résidait à Téhéran », où il se trouvait pour la cérémonie d'investiture du nouveau président iranien, Massoud Pezeshkian.

Bonjour !

Nous sommes au 299e jour de la guerre dans la bande de Gaza. Il s'agit également du 298e jour depuis l'ouverture d'un front de "solidarité" au Liban-Sud par le Hezbollah.

Au lendemain de la frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, le Hamas a annoncé que son chef, Ismaïl Haniyé, a été tué à Téhéran dans un "raid sioniste".

Retrouvez ici notre couverture en direct de ces événements..