Béchara Raï n’en démord pas, tout comme les détracteurs politiques du Hezbollah. Depuis le début des affrontements entre le parti chiite et Israël au Liban-Sud, le 8 octobre dernier, le chef de l’Église maronite ne cesse de critiquer la formation de Hassan Nasrallah et sa décision unilatérale d'engager le Liban dans la guerre en cours à Gaza. Mgr Raï a réitéré cette position samedi lors d’une messe célébrée à Bqaa Kafra (Bécharré) à l’occasion de la fête de saint Charbel, originaire de cette localité. « Le Liban est une terre de sainteté, de fraternité et d’unité entre citoyens. Il n’est pas une terre de conflits, de guerre, de meurtres et de destructions », a-t-il lancé. Le lendemain, Mgr Raï a poursuivi sur sa lancée, disant « prier pour le Liban afin qu’il en finisse avec la guerre en cours au Sud », dans une homélie prononcée à Annaya (caza de Jbeil). Le prélat a dit « prier pour une paix juste et totale au Liban et à Gaza ».
« Qui vous a chargés de déclencher une guerre ? »
Le chef de l’Église maronite n’est pas le seul à s’en prendre au parti jaune. Il y a aussi le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, grand adversaire local du tandem chiite Amal-Hezbollah. Le leader chrétien a profité d’un dîner tenu samedi à Bqaa Kafra en présence de Mgr Raï pour décocher, une nouvelle fois, ses flèches en direction du « parti de Dieu ». « Qui vous a chargés de déclencher une guerre au nom du peuple libanais ? Personne », a lancé M. Geagea à l’adresse de ce qu’il a appelé « les gens de la résistance ». Critiquant « la léthargie du gouvernement libanais » face au Hezbollah, le leader des FL a rappelé que jusqu’ici, la guerre à coûté la vie à « plus de 500 martyrs, sans raisons claires ». « Théoriquement, cette guerre avait pour but de soutenir Gaza (…). Sauf que tel n’est pas le cas », a-t-il rajouté.
Dans le même cadre, Samir Geagea a pris fait et cause pour le patriarche maronite qui avait, il y a quelques mois, fait l’objet de campagnes de diffamation de la part de la base populaire du Hezbollah, notamment après avoir rebrandi la résolution 1559 (2004) du Conseil de sécurité. Ce texte stipule le « désarmement des milices présentes sur le territoire libanais ». Le patriarche a même placé la mise en application de cette résolution au centre du programme du futur président de la République. « Nous refusons les attaques à votre encontre, quelles qu’en soient les circonstances », a déclaré le chef des FL s’adressant à Mgr Raï.
Le patriarche Raï et Samir Geagea poursuivent également leur forcing pour la tenue rapide de l'élection présidentielle, paralysée depuis la dernière séance électorale du 14 juin 2023. Ainsi, à l’heure où le prélat presse les députés de pourvoir à la vacance à la tête de l’État, Samir Geagea continue, lui, de renvoyer la balle du blocage dans le camp de la moumana’a (le Hezbollah et ses alliés), dont les parlementaires ont torpillé toutes les séances électorales en jouant la carte du défaut de quorum. « L’axe de la moumana’a bloque délibérément l'élection présidentielle pour deux raisons : d’abord, son incapacité à obtenir une majorité pour (faire élire) son candidat (le chef des Marada, Sleiman Frangié). Ensuite, ce camp attend la suite des événements dans la région », a déploré le leader de Meerab « Le Liban vient en 17e position dans l'ordre de leurs priorités », a-t-il ajouté, accusant implicitement le Hezbollah de parier sur une victoire de son mentor iranien dans la guerre à Gaza, afin d’imposer l’élection de M. Frangié, rejeté tant par l’opposition que par le Courant patriotique libre de Gebran Bassil.
M. Geagea a, dans ce cadre, renouvelé son opposition au dialogue, condition posée par le président de la Chambre, Nabih Berry, afin de convoquer une nouvelle séance électorale. Rappelant que la Constitution ne stipule pas la tenue d’un dialogue élargi avant la présidentielle, M. Geagea a fait valoir que son camp, « qui refuse que le dialogue devienne une coutume », a « fait preuve de bonne volonté en proposant une initiative » axée sur deux scénarios : le premier prévoyant des concertations informelles avant une séance ouverte et le second une séance ouverte, qui serait suspendue (mais non clôturée) pour tenir des concertations informelles en cas de non-élection. Des propositions qui devaient être discutées vendredi dernier avec le bloc du président de la Chambre. Mais la réunion a été reportée sine die sans explication. Ce dernier point devait vraisemblablement figurer au menu de la rencontre entre M. Berry et le leader druze Walid Joumblatt, hier en fin d'après-midi à Aïn el-Tiné. « Nous n’épargnons aucun effort pour freiner la guerre et tenir la présidentielle », a déclaré M. Joumblatt à sa sortie. Les regards sont donc rivés sur l’entretien prévu en principe lundi entre une délégation de l’opposition et des députés du Hezbollah, passage obligé pour un déblocage.
Entre-temps, le vice-président de la Chambre, Élias Bou Saab, persiste et signe : l’impasse présidentielle démontre selon lui l’incapacité du Parlement actuel à élire un chef de l’État. Il continue donc de plaider pour des élections législatives anticipées. Devant le patriarche grec-orthodoxe, Youhanna X, en visite vendredi à Dhour Choueir, village natal du numéro deux de la Chambre, ce dernier a tenu des propos allant dans le même sens : « Si nous ne parvenons pas à élire un président (…), j’appelle tous les responsables politiques et les députés à avoir le courage de démissionner collectivement, afin de reconstituer le pouvoir après avoir introduit les modifications nécessaires à la loi électorale », a-t-il dit.
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14 h 28, le 22 juillet 2024