Lors des commémorations de Achoura le 17 juillet dans la banlieue sud de Beyrouth, le Hezbollah a une nouvelle fois mis en avant sa possession du DroneGun Tactical, un brouilleur portatif anti-drone de fabrication australienne.
Le parti chiite a présenté cette arme lors d'un défilé militaire organisé parallèlement à un discours du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, à l'occasion de la journée de cérémonies religieuses marquant le 10e jour du mois de mouharram dans le calendrier musulman . Cette arme, qui ressemble à un fusil, est conçue pour perturber les systèmes aériens sans pilote (UAS), les obligeant soit à retourner à leur base, soit à atterrir au point d'interception.
Le Hezbollah a entamé le 8 octobre une guerre d'usure avec Israël pour soutenir son allié palestinien à Gaza, le Hamas, qui a lancé l'opération « Déluge d'al-Aqsa » contre Israël. Depuis, le parti a annoncé avoir abattu et capturé une demi-douzaine de drones de surveillance israéliens. Parmi eux se trouvaient des drones Hermes 450, Hermes 900 et SkyLark. Les combattants du Hezbollah démontent les drones pour en étudier les composants, ont déclaré deux sources à l'agence Reuters.
Israël a confirmé que cinq drones de son armée de l'air ont été abattus par des missiles sol-air alors qu'ils survolaient le Liban. On ne sait pas si le Hezbollah a utilisé le DroneGun Tactical pour abattre les drones dont il affirme avoir pris le contrôle.
Contrôler et faire atterrir un drone
Ce n'est pas la première fois que le Hezbollah parade avec un DroneGun Tactical. D'après des vidéos diffusées par des médias locaux, le parti a déjà présenté cette arme à plusieurs reprises, notamment lors de la cérémonie de Achoura de l'année dernière.
L'ancien coordinateur du gouvernement libanais auprès de la Force intérimaire des Nations unies (Finul), le général Mounir Chehadé, explique à L'Orient Today que le DroneGun Tactical peut être utilisé pour perturber n'importe quel type de drone – militaire ou de surveillance – et qu'il a une portée de 2 500 mètres. « Cette arme perturberait tous les drones se trouvant dans ce rayon d'action et ferait perdre le contrôle à la salle d'opération », souligne-t-il. L'opérateur du DroneGun Tactical pourrait alors « le contrôler et le faire atterrir ».
« Celui qui force l'atterrissage ne veut pas détruire (le drone) », ajoute l'officier, car cela empêcherait la collecte de données qui serait bénéfique – même dans le cas d'un drone chargé d'armes, comme l'ont montré les rapports selon lesquels le Hezbollah utilise les drones israéliens abattus pour effectuer des analyses. « Même les drones qui fonctionnent par l'intermédiaire de satellites peuvent être contrôlés par cette arme et faire perdre au satellite le contrôle qu'il exerce sur eux », rappelle le général Chehadé.
Droneshield, la société australienne qui fabrique l'arme, a déclaré que l'un des aspects les plus remarquables du DroneGun Tactical est sa nature non destructive. « Il fournit une contre-mesure sûre contre les drones sans causer de dommages aux drones ciblés eux-mêmes ou à leur environnement », selon une description donnée sur le site web de l'entreprise.
La technologie derrière DroneGun Tactical
Il est probable que l'outil anti-drone ait été mis sur le marché en 2018, si l'on en croit les rapports médiatiques annonçant le nouveau produit. Conçu pour être utilisé à deux mains, il est doté d'antennes directionnelles haute performance dans un design robuste de type fusil. Le panneau de commande permet aux opérateurs de sélectionner et d'engager des fréquences de brouillage spécifiques, adaptées pour une efficacité optimale contre diverses menaces de systèmes aériens sans pilote (UAS), selon la société. Dès qu'il est activé, le système déclenche une réponse du drone ciblé, l'obligeant à effectuer un atterrissage vertical immédiat ou à retourner à son point d'origine ou à son contrôleur à distance. DroneShield insiste sur le fait que ses technologies de neutralisation des UAS ne font pas appel à la manipulation de protocoles ou à des tactiques cybernétiques, soulignant ainsi les limites de ces méthodes. L'approche de DroneShield est plutôt axée sur les perturbations non cinétiques et vise à apporter une réponse plus contrôlée aux menaces aériennes.
Au cours des neuf derniers mois de combat, le Hezbollah a progressivement dévoilé des armes et des stratégies militaires plus sophistiquées. Si l'on craint de plus en plus que les combats transfrontaliers ne deviennent incontrôlables, les analystes militaires pensent également que l'escalade mesurée du Hezbollah est utilisée à des fins de dissuasion plutôt que dans le but de déclencher une guerre totale. Des experts affirment à L'Orient Today qu'ils pensent que le Hezbollah n'a jusque-là pas utilisé la totalité de son arsenal, préférant l'économiser en cas de guerre totale.
Hahaha. Et en plus ils osent parler efficacité et de technologie. Bande d'illettrés. À quoi faut il s'attendre lorsqu'on est dirigé par un rat qui n'ose même pas se montrer. Remarquez, ainsi il a le temps de s'occuper de sa barbe, qui elle, est toujours impeccable.
15 h 15, le 20 juillet 2024