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Politique - Justice

L’immunité de deux membres du barreau levée par l’ordre des avocats

Wadih Akl et Hassan Bazzi, qui se mobilisent depuis plusieurs années pour la lutte contre la corruption, seront poursuivis notamment pour « diffamation ».

L’immunité de deux membres du barreau levée par l’ordre des avocats

Une réunion du conseil de l’ordre des avocats. Photo DR

Encore un point qui fait polémique dans les milieux du barreau. Après avoir interdit début mars aux avocats de Beyrouth d’apparaître dans les médias sans autorisation préalable du bâtonnier et après avoir convoqué vers mi-avril le directeur de l’Agenda légal Nizar Saghiyé qui avait fortement critiqué cette décision, voilà que le conseil de l’ordre lève l’immunité de deux avocats activistes. Il s’agit de Wadih Akl, proche du camp aouniste, et Hassan Bazzi, qui dirige le collectif « Le peuple veut la réforme du régime ». Tous deux sont connus pour s’activer de part et d’autre, et depuis plusieurs années, à poursuivre des dossiers de corruption en vue d’aboutir à sanctionner leurs auteurs.

« Prêt à comparaître »

Réuni sous la présidence de Nader Gaspard, le conseil de l’ordre des avocats a ainsi levé il y a une quinzaine de jours l’immunité de Wadih Akl suite à une plainte qu’avait portée contre lui en avril dernier le chef du gouvernement sortant Nagib Mikati devant le parquet de cassation pour « diffamation et incitation aux dissensions confessionnelles ». Selon le bâtonnier Gaspard contacté par L’Orient-Le Jour, « le conseil a autorisé l’engagement des poursuites parce qu’il a considéré que les propos reprochés à M. Akl ne sont pas liés à l’exercice de son métier ». « La loi dispose en effet que lorsqu’il s’agit d’actes n’émanant pas de l’exercice de la profession d’avocat, le conseil de l’ordre doit lever l’immunité », indique-t-il, sans révéler la teneur de l’acte litigieux attribué à Wadih Akl. Joint par L’OLJ, ce dernier n’a pas non plus donné de détails sur ce point. Indiquant qu’il n’a pas encore été notifié de la date d’une prochaine audience, il s’est déclaré « prêt » à se présenter devant la justice. « Je me réserve toutefois le droit de présenter à mon tour une action contre toute personne qui m’a diffamé », assure-t-il, en référence aux accusations lancées contre lui par M. Mikati.

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Quant à Hassan Bazzi, le conseil de l’ordre a décidé vendredi dernier d’autoriser le procureur général près la Cour de cassation Ghassan Oueidate à engager des poursuites à son encontre pour « diffamation » contre le président du conseil municipal de Chebaa, alors que ce dernier est poursuivi lui-même pour corruption et dilapidation d’argent public.

Le juge Oueidate ayant reçu une plainte du responsable municipal contre l’avocat activiste pour « propos diffamatoires », il avait demandé au conseil de l’ordre de l’autoriser à le poursuivre. « Le conseil a jugé que l’acte reproché à Hassan Bazzi est en relation avec la pratique de la profession, d’autant qu’un litige judiciaire l’oppose au président du conseil municipal », relève le bâtonnier Gaspard. « Mais même dans le cas où l’acte en cause serait lié à des considérations professionnelles, le conseil a le pouvoir de lever l’immunité contre l’avocat poursuivi s’il s’agit d’injures ou de diffamation », précise-t-il.

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Pour sa part, Hassan Bazzi estime que le procureur général près la Cour de cassation ne peut prendre aucune mesure qui le concerne. Et pour cause : il affirme avoir porté contre le magistrat un recours en responsabilité de l’État pour « fautes graves » devant l’assemblée plénière de la Cour de cassation. Ce qui empêche d’office le juge Oueidate de mettre la main sur son dossier. Le bâtonnier de Beyrouth rétorque en affirmant que le conseil de l’ordre n’a pas à s’immiscer dans les questions liées à la compétence de tel ou tel juge. « Nous retournons notre réponse à l’autorité qui nous a fait la demande de la levée d’immunité sans avoir à nous demander si elle a le droit ou non de statuer sur la plainte en question », affirme-t-il.

Encore un point qui fait polémique dans les milieux du barreau. Après avoir interdit début mars aux avocats de Beyrouth d’apparaître dans les médias sans autorisation préalable du bâtonnier et après avoir convoqué vers mi-avril le directeur de l’Agenda légal Nizar Saghiyé qui avait fortement critiqué cette décision, voilà que le conseil de l’ordre lève l’immunité de deux...

commentaires (1)

Ah si seulement ils étaient aussi puissants et aussi efficaces dans les affaires des crimes commises sur le peuple en exigeant comme la loi le stipule de lever l’immunité de tous les escrocs et assassins des citoyens, on aurait cru une seconde à leur idéologie et à leur professionnalisme. Seulement voilà, ils s’activent à museler les patriotes et à les anéantir pour pouvoir continuer le sape de notre nation fiers de leur trahison et du perchoir que les fossoyeurs leur ont accordés pour les protéger et ainsi achever ce qui reste de notre démocratie. Il faut faire le ménage dans cette porcherie qui commence à dégager des effluves de puanteur de leurs actes impardonnables vis à vis de leur pays à des KM à la ronde. Ils sont omnipotents pour punir le peuple qui lutte pour sa souveraineté et se disent impuissants lorsque le devoir de protéger les lois et les institutions les appellent. Au fait que pensent ils de ce qui se passe sur les plages transformées en mosquées à ciel ouverts? On ne les a pas entendu défendre les lois de notre pays et pourtant.

Sissi zayyat

10 h 36, le 24 mai 2023

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Commentaires (1)

  • Ah si seulement ils étaient aussi puissants et aussi efficaces dans les affaires des crimes commises sur le peuple en exigeant comme la loi le stipule de lever l’immunité de tous les escrocs et assassins des citoyens, on aurait cru une seconde à leur idéologie et à leur professionnalisme. Seulement voilà, ils s’activent à museler les patriotes et à les anéantir pour pouvoir continuer le sape de notre nation fiers de leur trahison et du perchoir que les fossoyeurs leur ont accordés pour les protéger et ainsi achever ce qui reste de notre démocratie. Il faut faire le ménage dans cette porcherie qui commence à dégager des effluves de puanteur de leurs actes impardonnables vis à vis de leur pays à des KM à la ronde. Ils sont omnipotents pour punir le peuple qui lutte pour sa souveraineté et se disent impuissants lorsque le devoir de protéger les lois et les institutions les appellent. Au fait que pensent ils de ce qui se passe sur les plages transformées en mosquées à ciel ouverts? On ne les a pas entendu défendre les lois de notre pays et pourtant.

    Sissi zayyat

    10 h 36, le 24 mai 2023

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