Un syndicat d’importateurs publie une étude sur le dollar douanier

Le syndicat des importateurs de denrées alimentaires a publié mardi une étude mesurant l’impact de la hausse du dollar douanier, c’est-à-dire le taux de change pour calculer en livres le montant des droits de douane à prélever sur un produit en fonction de son prix hors taxe en dollars.

Longtemps alignés sur l’ancienne parité officielle de 1.507,5 livres pour un dollar, ceux-ci ont été relevés à plusieurs reprises depuis le 1er décembre, soit 15 jours après l’entrée en vigueur tardive du budget de l’État pour 2022 et alors que la livre libanaise avait déjà perdu plus de 90% de sa valeur sur le marché des changes depuis le début de la crise qui a démarré en 2019. D’abord fixé à 15.000 livres, le dollar douanier est passé à 45.000 début mars, à 60.000 dès le 18 avril puis au taux de Sayrafa qui était appliqué jusqu’au 2 mai (86.500 livres). Les auteurs de l’étude ont également émis une projection avec un dollar douanier à 100.000 livres à titre comparatif. L’étude du syndicat, présidé par Hani Bohsali, se décompose en plusieurs tableaux qui indiquent à chaque fois la hausse induite pour chacun des taux de taxation applicables par les douanes, avec ou sans les 11% de TVA. Ses auteurs calculent enfin la hausse en valeur absolue de la valeur en dollars des droits de douane en prenant pour base l’ajustement du dollar douanier à 45.000 livres. Un produit taxé à 35% avec TVA et la taxe temporaire de 3% sur les produits importés soumis à la TVA a donc vu son prix de vente augmenter de 17,8% entre le moment où le dollar douanier était à 45.000 et celui où il est passé à 86.500 livres.

“Cette étude doit être complétée en associant les produits concernés par chaque pourcentage servant à calculer les droits de douane”, a reconnu Hani Bohsali, contacté par L’Orient-Le Jour.