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Lifestyle - L’instant K à Cannes

Jour 7 : Avec Lily-Rose Depp, le retour des nepo babies

Premier festival de cinéma au monde, le Festival de Cannes fait tourner les têtes. Il les couronne comme il les fait tomber. Du 16 au 28 mai, tous les regards convergent vers la Riviera où stars, « wanna be » et has been se côtoient et festoient pour l’amour du 7e art. Depuis la Croisette, nous ouvrons grands les yeux et les oreilles. Qui brille sous les flashs, qui est la coqueluche, le talent du jour ? Qui délie les langues, qui rend les autres jaloux et qui est passé inaperçu ? « L’Orient-Le Jour » se glisse entre le tapis rouge et les murmures de café. Voici la pêche du jour.

Jour 7 : Avec Lily-Rose Depp, le retour des nepo babies

Le producteur Ashley Levinson, le réalisateur Sam Levinson, l'actrice Lily-Rose Depp et le chanteur Abel Makkonen Tesfaye aka The Weeknd avant la projection de "The Idol". Photo Loic VENANCE / AFP

Lundi, 8 heures. Cannes se réveille et retrouve enfin son ciel bleu azur. Dans les boulangeries de la rue d’Antibes, les fêtards s’achètent croissants et viennoiseries avant de rentrer dormir. Qu’elle est difficile cette quinzaine. « J’aurais 26 ans dans deux jours, tu te rends compte ? Je suis officiellement trop âgée pour sortir avec Leonardo DiCaprio maintenant ! » répète une jeune cannoise, fière de sa blague, à ses trois amies tout aussi alcoolisées qu’elle. Si la jeunesse dorée azuréenne profite du festival en cours pour s’incruster aux soirées mondaines, il est clair que tout le monde n’est pas logé à la même enseigne…

Dans les boutiques voisines au palais, photographes et amateurs tentent de vendre leurs plus beaux clichés. Photo K.R.

Les bons plans

Quelques heures plus tard, dans un supermarché devant la gare, un jeune homme que nous reconnaissons en smoking. « Je n’arrive pas à trouver les Ferrero Rocher sans amandes, tu penses qu’un Lindt fera l’affaire pour cette fois ? », demande-t-il à son interlocuteur, écouteurs dans les oreilles et visiblement perdu dans un rayon chocolat. Yanis*, buraliste de 23 ans, tire profit du prestigieux festival de cinéma pour arrondir ses prochaines fins de mois en travaillant en tant qu’assistant privé pour des personnalités durant la quinzaine. « J’ai posé des vacances au tabac dans lequel je bosse d’habitude pour pouvoir faire ça… Je le fais tous les ans parce que ça paye extrêmement bien et que j’en ai besoin », explique-t-il. Tenue correcte exigée pour cet éternel optimiste qui ne peut divulguer l’identité des célébrités qu’il accompagne actuellement, peut-être aussi parce qu’il ne se souvient pas de leurs prénoms. « Je ne suis pas du tout impressionné par tout ce tralala, ces gens-là sont comme nous. La seule différence, c’est qu’on leur fait croire qu’ils sont supérieurs » ajoute-t-il, confiant avoir une petite fille de six mois à charge. « Je dois encore passer chercher un sac chez Dior. C’est où déjà ? »

Le chanteur Abel Makkonen Tesfaye aka The Weeknd happé par la foule. Photo Patricia DE MELO MOREIRA / AFP

« Tu as vu qui aujourd’hui ? »

En passant devant les cafés de la Croisette, qui exceptionnellement pendant le festival, gardent leurs cuisines ouvertes toute la journée, on reconnaît Cécile de France qui tente d’esquiver poliment un fan lui demandant un selfie devant sa salade niçoise. Deux tables plus loin, des influenceuses saoudiennes tentent de poser pour le cliché Instagram le plus parfait. Il faut bien annoncer à ses millions d’abonnés qu’un americano coûte dix euros de plus ici que dans le reste de la France. Ou pas... Se promener à Cannes en cette période de festival relève presque du défi. Les joggeurs habituels de la ville prennent des abonnements à la salle de sport en attendant la fin de ce « carnaval des vanités », comme l’indique une critique de cinéma londonienne qui, entre deux gorgées de son deuxième prosecco, assassine sèchement Firebrand, le film présenté la veille en compétition, ainsi que la performance d’un Jude Law dans le rôle d’Henri VIII « plus fade et propret que ses comédies romantiques des années 1990. »

L’actrice Elsa Zylberstein avant la projection de « Club Zero ». Photo Loic VENANCE/AFP

D’Elsa Zylberstein à The Weeknd, le grand écart cannois

Également en sélection officielle, le dernier long-métrage de l’autrichienne Jessica Hausner. Au casting de Club Zéro, thriller haletant au casting éclectiquement européen, on retrouve Elsa Zylberstein, la grande snobée de la dernière cérémonie des César malgré une interprétation saluée dans Simone, ou encore Sidse Babett Knudsen. « Elles sont fatiguées les stars aujourd’hui », pouvons-nous entendre près d’une heure après le début de cette montée de fin de journée. En effet, à part quelques mannequins oubliés des nineties, les journalistes comme les fans, sont déçus. Il faudra attendre 22 heures pour enfin entendre les cris perçants d’adolescents se souciant peu du bac à venir. Si cette soudaine montée d’adrénaline se fait ressentir jusqu’au petit bar à drag queens dans le nord de la ville, c’est que la star de la soirée s’appelle The Weeknd. Le célèbre rappeur canadien présente The Idol, une série réalisée par Sam Levinson pour HBO autour de la relation sulfureuse d’une icône de la musique avec le propriétaire d’une boîte de nuit.

Le chanteurAbel Makkonen Tesfaye aka The Weeknd, l'actrice Lily-Rose Depp et le réalisateur Sam Levinson avant la projection du film "The Idol". Photo Valery HACHE / AFP

Sur le tapis rouge, Lily-Rose Depp avec qui ce dernier partage l’affiche, arrive en tenue noire qui rappelle le clip Tandem de son illustre mère. Quand on a Johnny Depp et Vanessa Paradis pour parents, inutile de faire la queue dans les castings. « En tant qu’actrice, elle a encore tout à prouver, ressembler physiquement à ses parents ne suffira pas », répète une journaliste exaspérée par cette vieille tradition cannoise d’accueillir en fanfare les enfants de ou les nepo babies, comme s’ils étaient les successeurs légitimes au trône.

L’équipe du film « Rosalie »: le réalisateur Stephanie Di Giusto et les acteurs Benoît Magimel, Nadia Tereszkiewicz, Benjamin Biolay, Anna Biolay, Guillaume Gouix, Gustave Kervern and Juliette Armanet. Photo REUTERS/Gonzalo FUENTES

Plus tôt dans la journée, Anna Biolay, 20 ans, débute au cinéma avec un rôle dans le film Rosalie, en compétition dans la sélection Un Certain Regard, et se fait violemment insulter sur les réseaux sociaux. Fille de Benjamin Biolay et de Chiara Mastroianni, petite-fille de Catherine Deneuve, son arbre généalogique des plus avantageux est très vite mis en avant. Il n’en fallait pas plus pour les internautes pour joindre les deux bouts… Affaire à suivre.

Lundi, 8 heures. Cannes se réveille et retrouve enfin son ciel bleu azur. Dans les boulangeries de la rue d’Antibes, les fêtards s’achètent croissants et viennoiseries avant de rentrer dormir. Qu’elle est difficile cette quinzaine. « J’aurais 26 ans dans deux jours, tu te rends compte ? Je suis officiellement trop âgée pour sortir avec Leonardo DiCaprio maintenant ! » répète une...

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