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Un réfugié syrien retrouvé mort, vraisemblablement par suicide, alors qu'il craignait d'être expulsé vers la Syrie, selon un de ses proches

Un réfugié syrien retrouvé mort, vraisemblablement par suicide, alors qu'il craignait d'être expulsé vers la Syrie, selon un de ses proches

Le représentant du HCR au Liban, Ayaki Ito (assis au centre), rencontre des réfugiés dans un campement à Miniyé, au Liban-Nord. (Photo d'archives /HCR/OLJ)

Un réfugié syrien vivant au Liban a été retrouvé mort, vraisemblablement par suicide, vendredi, à la suite de menaces d'expulsion vers la Syrie, où il était recherché pour effectuer son service militaire obligatoire, a indiqué à L'Orient Today un membre de sa famille vivant en Turquie.

Un porte-parole des Forces de sécurité intérieure (FSI) et un autre de l'armée libanaise ont déclaré à L'Orient Today qu'ils n'avaient aucune information sur le décès du jeune homme. Le chef de la municipalité de Ghobeiry, Maan Khalil, a dit qu'il n'avait pas d'autres informations sur l'incident que celles qu'il avait vues sur les réseaux sociaux.

Des images supposées du jeune homme ont circulé sur les réseaux sociaux samedi et dimanche, prétendant le montrer mort des suites de son suicide.

L'homme de 26 ans, Anas Ali al-Mousaytef, était réfugié au Liban depuis 2017 et n'avait pas mis les pieds en Syrie depuis lors, a indiqué son proche, le journaliste Kahtane al-Charki. Mousaytef, qui laisse derrière lui une veuve et une petite fille, était apparemment recherché pour effectuer son service militaire obligatoire dans l'armée syrienne et avait été menacé d'expulsion du Liban ces derniers jours, selon la même source.

Un ancien voisin du village natal de Mousaytef à Manbij, dans le nord de la Syrie, qui a déclaré avoir été en contact étroit avec les membres de la famille de l'homme en Turquie ces derniers jours, a donné une version similaire des faits.

Le Croissant-Rouge palestinien a emmené la dépouille de la victime dans une mosquée du camp de réfugiés palestiniens de Bourj Brajneh à Beyrouth, où son corps est resté pendant environ 24 heures dans une chambre mortuaire, selon le correspondant de L'Orient-Le Jour au Liban-Sud, Mountasser Abdallah, qui cite une source palestinienne officielle dans le camp. Le jeune Syrien a ensuite été enterré au Liban, a déclaré son proche à L'Orient Today.

Les membres de sa famille immédiate ont refusé de parler aux médias, craignant des représailles.

Le sentiment anti-syrien au Liban s'est accru, en particulier ces derniers jours.

Mercredi, les ministres ont chargé différents ministères de mettre en œuvre des restrictions concernant les réfugiés syriens au Liban et ont donné un délai d'une semaine à l'Agence des Nations unies pour les réfugiés, le HCR, pour fournir des données sur les réfugiés syriens.

Les ministres libanais ont demandé aux forces de sécurité d'empêcher les franchissements irréguliers de la frontière terrestre vers le Liban, ajoutant que le "statut de réfugié" serait révoqué pour les Syriens quittant le territoire libanais. Ils ont également chargé le ministère de l'Intérieur et celui des Affaires sociales d'enregistrer les naissances des Syriens au Liban, en coordination avec le HCR. Le ministère du Travail a été chargé de "renforcer le contrôle de l'emploi dans les secteurs autorisés" pour les Syriens au Liban. Les Syriens ne sont légalement autorisés à travailler que dans l'agriculture et dans plusieurs autres secteurs à forte intensité de main-d'œuvre au Liban.

Le ministre sortant de la Justice, Henri Khoury, a été chargé de négocier l'expulsion "immédiate" des détenus syriens. Des dizaines de réfugiés syriens ont été expulsés depuis le début du mois d'avril dans le cadre d'un contrôle policier renforcé des réfugiés au Liban, ont indiqué la semaine dernière à l'AFP des responsables de la sécurité et une source humanitaire.

Madeline Edwards a contribué à cette information.

Un réfugié syrien vivant au Liban a été retrouvé mort, vraisemblablement par suicide, vendredi, à la suite de menaces d'expulsion vers la Syrie, où il était recherché pour effectuer son service militaire obligatoire, a indiqué à L'Orient Today un membre de sa famille vivant en Turquie.Un porte-parole des Forces de sécurité intérieure (FSI) et un autre de l'armée libanaise ont...