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Monde - ÉTATS-UNIS

Inculpé au pénal, Trump va comparaître en justice, une première pour un ex-président

Une décision attendue, qui pose néanmoins la question de la mobilisation de ses partisans autour de l’ancien locataire de la Maison-Blanche.

Inculpé au pénal, Trump va comparaître en justice, une première pour un ex-président

Un manifestant brandit un panneau sur lequel est inscrit « Tic Tac, c’est bientôt l’heure » devant la Trump Tower, à New York, le 31 mars 2023. Timothy A. Clary/AFP

Jeudi, Donald Trump a été inculpé dans une affaire d’achat du silence d’une star du porno en 2016 et devrait comparaître mardi devant la justice pénale de New York. Un fait sans précédent pour un ancien président américain, lequel a dénoncé une « persécution politique ». L’ex-locataire de la Maison-Blanche, qui rêve de la reconquérir en 2024, est officiellement inculpé par le procureur de Manhattan Alvin Bragg, dépendant de la justice de l’État de New York, pour une affaire de versement et de remboursement, juste avant la présidentielle de novembre 2016, de 130 000 dollars à l’actrice et réalisatrice de films X Stormy Daniels.

« Nous nous attendons à ce que la lecture de l’acte d’accusation ait lieu mardi », a déclaré dans un e-mail Susan Necheles, l’avocate du républicain. Un porte-parole du parquet local avait indiqué auparavant avoir organisé avec la défense de M. Trump « sa reddition devant le procureur du district de Manhattan pour une audience d’inculpation devant une Cour suprême », un tribunal, selon un communiqué publié après le vote d’un grand jury – un panel de citoyens aux pouvoirs d’enquête qui travaille de concert avec des procureurs –, en faveur de cette inculpation. Cet acte et les poursuites restent pour l’instant « sous scellés ». CNN évoque une trentaine de chefs d’inculpation tournant autour de fraudes pour dissimuler la circulation et la comptabilité fin 2016 des 130 000 dollars.

Soutien des républicains

Cette première inculpation pourrait en outre ouvrir la porte à une série d’autres : Donald Trump est également visé par une enquête sur la gestion de ses archives de la Maison-Blanche et des pressions électorales exercées dans l’État américain de Géorgie. Dans ce dernier dossier, la procureure a promis une décision « imminente ». « La plupart des candidats à la présidentielle seraient atterrés par le moindre aspect de cette histoire de la relation avec une star de film porno à l’inculpation, souligne Julian Zelizer, professeur à l’Université de Princeton. Mais un des plus grands talents de Trump est de tirer parti des attaques dont il fait l’objet. »

Le 45e président des États-Unis a brocardé dans un communiqué une « persécution politique et une ingérence dans l’élection » présidentielle de 2024. Il a dénoncé une « chasse aux sorcières » qui « se retournera contre Biden », le président démocrate élu en novembre 2020 et que M. Trump accuse depuis plus de deux ans d’avoir « volé » sa victoire. Sur son réseau social Truth Social, le milliardaire, qui a bouleversé depuis 2015 le système politique et l’équilibre des pouvoirs aux États-Unis, a torpillé des adversaires qu’il n’a pas nommés : « Ils me poursuivent de manière bidon et honteuse parce qu’ils savent que je suis aux côtés du peuple américain et que je ne peux pas bénéficier d’un procès équitable à New York ! », sa ville natale, majoritairement démocrate.

L’un des rivaux républicains de Donald Trump pour 2024, le gouverneur de Floride Ron DeSantis, a jugé cette inculpation « contraire aux valeurs de l’Amérique » et assuré que son État, où réside l’ancien président, ne répondrait pas favorablement « à une demande d’extradition » de l’État de New York. Même soutien sans faille du président républicain de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, pour qui « le peuple américain ne tolérera pas cette injustice » et un « abus de pouvoir sans précédent » de la part du procureur Bragg. Même Mike Pence, ancien vice-président de M. Trump qui a depuis pris ses distances et pressenti pour concourir en 2024, a jugé que l’inculpation était une « honte ».

Nul n’est au-dessus de la loi

Clark Brewster, l’avocat de Stormy Daniels, Stephanie Clifford de son vrai nom, a lancé pour sa part : « Personne n’est au-dessus de la loi. » La puissante démocrate Nancy Pelosi, adversaire de longue date du républicain, a affirmé que l’inculpation s’appuyait sur « les faits et la loi », disant espérer que Donald Trump respecte le processus judiciaire. Depuis des années, la justice new-yorkaise cherche à déterminer si l’ex-président républicain de 76 ans s’est rendu coupable de fausses déclarations, une infraction mineure, ou de manquement aux lois sur le financement électoral, un délit pénal, en ayant versé de l’argent à Stormy Daniels, juste avant sa victoire à la présidentielle de novembre 2016. Dans quel but ? Pour que celle-ci taise une supposée relation extraconjugale datant de 2006.

M. Trump devra donc se « rendre » au tribunal de Manhattan pour la lecture de l’acte d’accusation par un juge, être brièvement et symboliquement placé « en état d’arrestation », photographié et voir ses empreintes digitales relevées. Il devra plaider coupable ou non coupable. L’homme-clé du dossier s’appelle Michael Cohen : ancien avocat de Donald Trump devenu son ennemi. Il avait payé Stormy Daniels en 2016 et s’était fait rembourser. Après une peine de prison, il collabore à l’enquête à partir de fin 2018 et témoigne plusieurs fois devant le grand jury.

La presse bruissait de rumeurs en mars d’une mise en cause du milliardaire républicain, cerné par ailleurs par d’autres dossiers judiciaires. Il avait réussi un coup d’éclat politique, le 18 mars, en affirmant sur son réseau Truth Social qu’il serait « arrêté » et comparaîtrait à New York trois jours plus tard. Mais rien ne s’était passé. Après avoir tenu l’Amérique en haleine, tous les journaux de New York et Washington affirmaient encore d’une seule voix mercredi que la justice ne devrait pas se prononcer avant le 24 avril.

De son côté, Donald Trump, qui a toujours nié « tout délit » et toute liaison avec Stormy Daniels, avait qualifié dimanche l’enquête de M. Bragg d’« escroquerie » orchestrée par des « voyous » avant l’échéance de 2024. Accusé par l’ancien président d’être un « animal » et un « raciste », le procureur Bragg, un magistrat afro-américain classé à gauche, en poste depuis janvier 2022, lui avait répondu qu’il avait « créé une fausse attente » médiatique sur son inculpation et dénoncé une « ingérence » dans l’enquête. Hier, Joe Biden a décliné tout commentaire sur l’inculpation historique de son prédécesseur la veille.

Source : AFP

Jeudi, Donald Trump a été inculpé dans une affaire d’achat du silence d’une star du porno en 2016 et devrait comparaître mardi devant la justice pénale de New York. Un fait sans précédent pour un ancien président américain, lequel a dénoncé une « persécution politique ». L’ex-locataire de la Maison-Blanche, qui rêve de la reconquérir en 2024, est officiellement...

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- SON GRAND CRIME QUI FIT TOMBER SA PRESIDENCE : - IL NIA D,AMORCER LE PROVOC DE L,UKRAINE, - AVEC LA RUSSIE IL VOULAIT LA CONCORDANCE. - ASSEZ DE CRIMES POUR LANCER SA QUARANTAINE.

LA LIBRE EXPRESSION

08 h 41, le 01 avril 2023

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Commentaires (1)

  • - SON GRAND CRIME QUI FIT TOMBER SA PRESIDENCE : - IL NIA D,AMORCER LE PROVOC DE L,UKRAINE, - AVEC LA RUSSIE IL VOULAIT LA CONCORDANCE. - ASSEZ DE CRIMES POUR LANCER SA QUARANTAINE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 41, le 01 avril 2023

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