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Culture - Cinéma

Pourquoi Alexandre Dumas fascine-t-il les réalisateurs ?

Pourquoi Alexandre Dumas fascine-t-il les réalisateurs ?

« Les Trois Mousquetaires : D’Artagnan » sort dans les salles françaises le 5 avril. Photo DR

Il est mort juste avant l’invention du cinéma mais ses œuvres ont inspiré des dizaines de films en tout genre depuis un siècle, jusqu’aux Trois Mousquetaires : D’Artagnan – réalisé par Martin Bourboulon avec François Civil, Vincent Cassel – en salle mercredi : pourquoi Alexandre Dumas fascine-t-il les réalisateurs ?

« Dumas, c’est comme un continent. Parmi son œuvre, une douzaine de titres ont été régulièrement adaptés. Pour tous ces titres, on compte plus de 250 versions dans le monde », cinéma et télévision confondus, dénombre Stéphanie Salmon, commissaire de l’exposition « Alexandre Dumas à l’écran, de l’aventure à la démesure », présentée jusqu’au 15 juillet à la Fondation Jérôme Seydoux à Paris.

Cette fascination débute dès les origines du cinéma, avec une première version des Three Musketeers en 1898 au Royaume-Uni, puis en 1909 la version italienne Tre Moschettieri.

« Un siècle plus tard, la mode du film de cape et d’épées à la Zorro est passée, mais les Trois Mousquetaires (restent) un roman qui voyage facilement dans le temps », salue le réalisateur de la version 2023, Martin Bourboulon. Sa force ? Il véhicule « des valeurs de camaraderie, de courage, de bravoure, de panache et de solidarité ».

Les « dumasiens », fans de l’œuvre littéraire, soulignent le découpage cinématographique par l’écrivain de certaines scènes, décrites à la façon d’un long plan séquence, ou le feuilletonnage des récits, ponctués de cliffhangers, ces moments qui font culminer le suspense, dignes des séries modernes.

Traduite dans le monde entier, libre de droits 153 ans après la mort de son auteur, l’œuvre de Dumas permet en tout cas de limiter les risques, avec des intrigues à l’efficacité garantie.

De Bertrand Tavernier (La Fille de D’Artagnan avec Sophie Marceau) aux Trois Mousquetaires version blockbuster 3D de 2011, en passant par L’Homme au masque de fer avec Leonardo DiCaprio (1998), certaines adaptations s’écartent franchement de la lettre des romans pour adapter l’univers de Dumas, à la manière d’une franchise, ou optent pour la parodie.

Au compte des versions indiennes (Vijayapuri Veeran, 1960), une série télévisée soviétique de 1978, des films argentins ou mexicains (dont un Trois Mousquetaires et demi) et même une comédie musicale de 2005 avec Volodymyr Zelensky dans le rôle de D’Artagnan... et trois actrices dans celui des Mousquetaires.

Sans compter les dessins animés comme Albert, le cinquième mousquetaire, qui a accompagné les téléspectateurs dans les années 1990, ou un épisode de Tom et Jerry oscarisé en 1952.

Et certains personnages de films inspirés de Dumas ont fourni leurs rôles les plus marquants à des stars de leur époque : La Reine Margot de Patrice Chéreau a permis en 1995 à Isabelle Adjani de remporter l’un de ses Césars.

Avant François Civil, D’Artagnan a été interprété à de nombreuses reprises par Douglas Fairbanks, star de Hollywood à l’époque du muet. Et les Beatles eux-mêmes devaient dans un premier temps interpréter les mousquetaires, dans les adaptations signées Richard Lester, dans les années 1970.

Quant au Comte de Monte-Cristo, il fut interprété aussi bien par Jacques Weber que par Gérard Depardieu, dans une mémorable mini-série télé de la fin des années 1990.

Pierre Niney pourra-t-il le détrôner ? L’acteur doit l’incarner dans une nouvelle adaptation au cinéma de cette histoire de vengeance au long cours par excellence, signée Dumas. Tournage prévu à l’été, pour une sortie le 23 octobre 2024.

Il est mort juste avant l’invention du cinéma mais ses œuvres ont inspiré des dizaines de films en tout genre depuis un siècle, jusqu’aux Trois Mousquetaires : D’Artagnan – réalisé par Martin Bourboulon avec François Civil, Vincent Cassel – en salle mercredi : pourquoi Alexandre Dumas fascine-t-il les réalisateurs ?« Dumas, c’est comme un continent. Parmi son...

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