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Campus - COMPÉTITION

Un hackathon centré autour de l’intelligence artificielle et son impact sur la société

Cet événement organisé par l’AUF a rassemblé des étudiants passionnés par l’intelligence artificielle et souhaitant développer leur esprit d’entreprise.

Un hackathon centré autour de l’intelligence artificielle et son impact sur la société

Au campus numérique francophone de Tripoli, les lauréats et les membres du jury. De gauche à droite, Sara al-Masri al-Chaarani, enseignante et formatrice, Sandy Rihana, chef du département de génie biomédical à l’USEK, Ahmad Moustafa, chargé de projet en technologie de l’information au campus numérique francophone de Tripoli, Yasmine al-Ayyi, Amal Zouhbi, Layal Amm Ali, Judy Bodon et Ziad Naja, responsable du campus numérique francophone de Tripoli. Photo DR

Deux équipes libanaises ont remporté cette compétition ouverte aux étudiants issus des universités membres de l’Agence universitaire de la francophonie au Moyen-Orient (AUF) qui s’est tenue le 18 mars simultanément au Centre d’employabilité francophone de Beyrouth (CEF) et au campus numérique francophone de Tripoli. Sabine Mhanna, Georges Bejjani, Hassan Chami, Zeinab Ibrahim, Karim Saad et Karim Doueik, étudiants en science informatique à l’Université Antonine (UA), ont été récompensés pour leur projet Mental AI défendu au CEF. Amal Zouhbi, en 3e année de littérature anglaise, Yasmine al-Ayyi, en 2e année de physique, toutes deux à l’Université libanaise (UL), Judy Bodon, en 2e année d’éducation à l’Université Jinan, et Layal Amm Ali, en 2e année d’informatique à l’Université arabe ouverte, se sont quant à elles distinguées au campus numérique francophone de Tripoli grâce à leur projet Wisemind.

Le hackathon, proposé par l’AUF au cours du mois de la francophonie, a permis de rassembler 65 étudiants libanais de l’Université Saint-Joseph (USJ), de l’UL, de l’UA, de l’Académie libanaise des beaux-arts, de l’Université Jinan, de l’Université arabe ouverte, du CNAM Liban et de l’Université Saint-Esprit de Kaslik (USEK). Ces derniers ont pu se familiariser avec les concepts-clés de la création d’entreprise et ont bénéficié de séances de coaching portant sur le développement d’idées de projets innovants et variés permettant d’explorer les possibilités offertes par l’intelligence artificielle et répondant aux besoins de la société en matière de logistique, de transport, de santé, d’économie et d’éducation.

En formant des groupes constitués de 3 à 6 personnes, les participants ont été amenés, à l’issue de 9 heures de travail, à présenter leurs projets en français devant les membres du jury.

Au CEF, le jury était composé de Sanaa Hajj, responsable du CEF, Lynda Achkouty, coach d’affaires certifiée et enseignante universitaire, et Anthony Tannoury, chef du département multimédias et réseaux à l’UA. Au campus numérique francophone de Tripoli, le jury comprenait Sandy Rihana, chef du département de génie biomédical à l’USEK, Sara al-Masri al-Chaarani, enseignante et formatrice en développement personnel et compétences transversales, Ziad Naja, responsable du campus numérique francophone de Tripoli, et Ahmad Moustafa, chargé de projet en technologie de l’information au campus numérique francophone de Tripoli.

Les lauréats au centre d’employabilité francophone de Beyrouth. De gauche à droite, Zeinab Ibrahim, Sabine Mhanna, Karim Doueik, Hassan Chami, Georges Bejjani et Karim Saad. Photo DR

Des projets innovants

« Nous cherchons à développer une application mobile conçue pour offrir un soutien immédiat, personnalisé et confidentiel à toute personne qui en a besoin dans le but d’améliorer la santé mentale au sein de la société. Nous utilisons l’intelligence artificielle pour analyser les données recueillies auprès des utilisateurs et leur fournir des conseils et des outils de gestion de l’anxiété, de la dépression, du stress et des autres troubles émotionnels », précise Georges Bejjani, membre de l’équipe gagnante au CEF. « Avec tout ce que nous traversons au Liban, nous souhaitons, grâce à cette application (Mental AI), aider les gens à pouvoir évaluer comment ils se sentent et disposer d’un guide pratique pour les aider à dépasser les moments difficiles. Nous travaillons dur sur la mise en place de l’intelligence artificielle et de meilleures techniques d’analyse pour développer un guide de santé mentale personnalisé et efficace pour que chacun puisse prendre soin de sa santé mentale », détaille de son côté Hassan Chami.

Quant à Yasmine al-Ayyi, membre de l’équipe gagnante au campus numérique francophone de Tripoli, elle indique : « Notre objectif est de travailler sur la création d’un site web qui utilise l’intelligence artificielle pour traiter deux problèmes dont souffrent de nombreux jeunes d’après ce que nous avons remarqué sur le terrain : le manque d’orientation professionnelle et la difficulté, pour les diplômés, à s’insérer sur le marché du travail. » L’objectif de cette équipe est de proposer des solutions à ces deux problèmes en œuvrant sur la conception d’un site simple d’utilisation qui permettra à la jeune génération, en la guidant grâce à l’intelligence artificielle, de s’orienter afin de pouvoir s’assurer de trouver, plus tard, un emploi.

Le pitch régional, une expérience enrichissante

Chacune des équipes lauréates a pu remporter la somme de 500 € et bénéficie d’un accompagnement de la part de l’AUF pour développer son projet. De même, ces deux équipes libanaises ont participé au pitch régional qui les a réunis virtuellement, le 27 mars dernier, avec les lauréats du hackathon de Djibouti et d’Égypte qui ont eux aussi défendu leurs projets respectifs centrés autour de l’intelligence artificielle baptisés respectivement BASKAAGI et NYGMM. Le jury a récompensé le projet BASKAAGI défendu par des étudiants de l’Université de Djibouti concernant une application qui utilise l’IA pour suivre en temps réel les trajets, les horaires et les retards des bus, tout en offrant des fonctionnalités de planification adéquates. L’équipe lauréate a remporté la somme de 1 000 € pour faire mûrir son projet. Quant à l’objectif du projet NYGMM défendu par des étudiants de l’Université E-Just à Alexandrie, et qui consiste en une plateforme d’éducation, il aide les apprenants à mieux comprendre et étudier leurs matières en proposant des méthodes adaptées à chaque utilisateur selon ses préférences.

Les étudiants libanais ayant participé à ce hackathon se disent reconnaissants d’avoir pu tenter cette expérience enrichissante au niveau personnel et académique. « Nous avons été sensibilisés à l’importance de l’intelligence artificielle qui peut être utilisée pour améliorer notre vie en société et nous avons surtout appris à construire et à défendre un projet tout en travaillant efficacement en équipe et en gérant la pression », remarque Yasmine al-Ayyi. « J’attendais impatiemment de pouvoir participer à ce hackathon proposé par l’AUF car j’étais convaincue qu’il allait me permettre d’explorer les possibilités offertes par l’IA tout en tentant de relever des défis techniques aux côtés de professionnels et de personnes partageant les mêmes centres d’intérêt que moi », confie Sabine Mhanna. Zeinab Ibrahim acquiesce et souligne : « Nous avons pu également acquérir de nouvelles connaissances en matière d’entrepreneuriat et améliorer nos compétences en communication en travaillant en étroite collaboration avec nos coéquipiers pour atteindre un objectif commun. Enfin, nous avons élargi notre réseau de contacts professionnels, ce qui peut être bénéfique lorsque nous ferons notre entrée dans le monde du travail. »

Deux équipes libanaises ont remporté cette compétition ouverte aux étudiants issus des universités membres de l’Agence universitaire de la francophonie au Moyen-Orient (AUF) qui s’est tenue le 18 mars simultanément au Centre d’employabilité francophone de Beyrouth (CEF) et au campus numérique francophone de Tripoli. Sabine Mhanna, Georges Bejjani, Hassan Chami, Zeinab Ibrahim, Karim...

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