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Monde - Guerre en Ukraine

Zelensky et Grossi en visite dans la région de Zaporijjia

La Russie déterminée à déployer des armes nucléaires « tactiques » en Biélorussie.

Zelensky et Grossi en visite dans la région de Zaporijjia

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky remettant une médaille à un militaire au cours de sa visite dans la région de Zaporijjia. Ukrainian Presidential Press Service/Handout via Reuters

Volodymyr Zelensky et le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi se sont retrouvés dans une station hydroélectrique de la région de Zaporijjia, où le président ukrainien était lundi en déplacement, « en première ligne » sur le front sud.

« J’ai eu avec M. Zelensky un riche échange sur la protection » du site « et de ses employés », a écrit M. Grossi dans un tweet accompagné d’une photo des deux hommes. Les deux dirigeants se sont rendus sur le site d’une centrale hydro

électrique à Dniepr chargée d’alimenter la centrale nucléaire, occupée par l’armée russe et régulièrement victime de coupures de courant.

Plus tôt, M. Zelensky s’était affiché dans la région de Zaporijjia, « en première ligne » sur le front sud. « Région de Zaporijjia. Positions en première ligne. Je suis honoré d’être ici aujourd’hui aux côtés de nos militaires », a-t-il indiqué sur son compte Telegram accompagnant son message d’une vidéo dans laquelle on le voit remettre des médailles à des soldats. « Merci de protéger notre État (et) nous tous. Merci pour la protection de nos maisons, de notre intégrité territoriale et de la vie en Ukraine », leur a-t-il dit, selon un communiqué de la présidence ukrainienne.

La semaine dernière, Volodymyr Zelensky s’était déplacé dans la région de Kherson (Sud), partiellement occupée par la Russie, après être allé près de Bakhmout, l’épicentre des combats dans l’Est, et dans la région de Kharkiv (Nord-Est). Sur Telegram, Volodymyr Zelensky s’est dit « certain » d’une victoire ukrainienne face à la Russie, après plus d’un an de guerre face à l’armée de Moscou.

Selon la présidence ukrainienne, M. Zelensky s’est rendu lundi au poste de commandement du groupe opérationnel des troupes pour la région de Zaporijjia. Une réunion avec les responsables militaires de la région s’y est tenue, selon la même source.

Biélorussie

Parallèlement, la Russie a affirmé lundi qu’elle ne changerait pas ses plans prévoyant le déploiement d’armes nucléaires « tactiques » en Biélorussie, malgré les nombreuses critiques des pays occidentaux.

« Bien entendu, une telle réaction ne pourra pas avoir d’impact sur les plans de la Russie », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.

Samedi, le président russe Vladimir Poutine avait annoncé avoir eu l’accord de Minsk pour déployer des armes nucléaires « tactiques » en Biélorussie, un pays situé aux portes de l’Union européenne et dirigé depuis 1994 par Alexandre Loukachenko, l’allié de Poutine le plus proche. Selon le président russe, des préparatifs à ce déploiement doivent commencer dès le mois prochain.

Cette annonce a provoqué de sévères critiques de la part des Occidentaux, l’OTAN ayant dénoncé une « rhétorique dangereuse et irresponsable » de la Russie. Vladimir Poutine a motivé sa décision samedi par la volonté du Royaume-Uni d’envoyer des munitions à uranium appauvri à l’Ukraine, comme évoqué récemment par une responsable britannique. Des responsables russes ont émis à plusieurs reprises des menaces à peine voilées de se servir de l’arme nucléaire en Ukraine en cas d’escalade significative du conflit.

Si la Biélorussie ne prend pas part directement au conflit en Ukraine, Moscou s’est servi de son territoire pour conduire son offensive sur Kiev l’année dernière.

L’Ukraine a pour sa part réclamé dimanche une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU pour contrer ce qu’elle qualifie de « chantage nucléaire » de la Russie.

Plus tôt dimanche, le secrétaire du Conseil de sécurité ukrainien Oleksiï Danilov avait estimé que « le Kremlin a(vait) pris la Biélorussie comme otage nucléaire » et que l’intention russe représentait un « pas vers la déstabilisation interne du pays ».

Et le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a dénoncé une « escalade irresponsable et une menace pour la sécurité européenne », prévenant que l’UE était « prête » à adopter de nouvelles sanctions contre Minsk.

Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain John Kirby a affirmé que rien à ce stade n’amenait les États-Unis « à changer (leur) positionnement en matière de dissuasion stratégique ».

Vladimir Poutine a annoncé samedi que dix avions avaient déjà été équipés pour être prêts à utiliser ce genre d’armement.

« Il n’y a rien d’inhabituel ici: les États-Unis font cela depuis des décennies. Ils déploient depuis longtemps leurs armes nucléaires tactiques sur le territoire de leurs alliés », a déclaré M. Poutine lors d’une interview à la télévision russe. « Nous avons convenu de faire de même », a-t-il ajouté, disant prévoir de « former les équipages » à partir du 3 avril et de « terminer la construction d’un entrepôt spécial pour les armes nucléaires tactiques sur le territoire de la Biélorussie » le 1er juillet.

Plusieurs responsables russes, dont l’ancien président Dmitri Medvedev, ont toutefois menacé l’Ukraine et les Occidentaux de l’arme nucléaire depuis le début de l’offensive russe lancée le 24 février 2022.

La doctrine nucléaire russe ne prévoit pas l’utilisation préventive par la Russie de l’arme nucléaire, mais seulement en réponse à une attaque contre elle ou ses alliés, ou en cas de « menace sur l’existence même de l’État ».

Source : AFP

Volodymyr Zelensky et le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi se sont retrouvés dans une station hydroélectrique de la région de Zaporijjia, où le président ukrainien était lundi en déplacement, « en première ligne » sur le front sud.« J’ai eu avec M. Zelensky un riche échange sur la protection » du site « et de...

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