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Monde - Social

Le gouvernement français tente de désamorcer la contestation

Une 10e journée de mobilisation contre la réforme de la retraite prévue aujourd’hui.

Le gouvernement français tente de désamorcer la contestation

Des employés du musée du Louvre manifestant devant l'entrée de la pyramide, le 27 mars 2023. Christophe Archambault/AFP

Une semaine après l’adoption au forceps de la réforme des retraites, le gouvernement français tente de reprendre l’initiative, en clamant sa volonté d’« apaisement », sans parvenir pour l’instant à désamorcer des tensions de plus en plus vives, à la veille de la dixième journée de mobilisation contre une réforme reculant l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans.

À la veille de la dixième journée de mobilisation contre la réforme, dont le président Emmanuel Macron dit assumer « l’impopularité », sa Première ministre Élisabeth Borne multiplie les appels au dialogue.

Mme Borne a expliqué dimanche se fixer deux objectifs, après l’adoption du texte sans vote en vertu d’une disposition constitutionnelle décriée : « apaiser le pays face à ces tensions et accélérer les réponses aux attentes des Français ».

Dans cette perspective, elle a ouvert lundi trois semaines de consultations avec les parlementaires, les partis politiques, les élus locaux et les partenaires sociaux, s’ils le souhaitent.

Ce « plan d’action » a d’abord été détaillé à la mi-journée au chef de l’État puis aux cadres de la majorité. La Première ministre devait rencontrer lundi les présidents de commission à l’Assemblée nationale, puis mardi les présidents des deux Chambres.

Aux syndicats, dont elle écarte la demande de suspension ou de retrait de la réforme, Mme Borne propose de « reprendre le travail » sur différents chantiers, de la pénibilité à l’emploi des seniors, en passant par les reconversions.

Le secrétaire général du premier syndicat de France, la CFDT, Laurent Berger, a réitéré lundi son exigence de « pause » sur cette réforme précisant qu’il n’accepterait « la main tendue » d’Élisabeth Borne qu’à cette condition.

Musée du Louvre fermé

À Paris, le Louvre, le musée le plus fréquenté au monde, est resté fermé lundi en raison d’un blocage des salariés. Dans les rues de la capitale, touchée par une grève des éboueurs depuis trois semaines, le volume de déchets non ramassés se résorbait lentement, avec 7 828 tonnes toujours en souffrance, à la veille de la 10e journée de mobilisation.

La précédente journée de mobilisation le 23 mars a connu un regain d’affluence, mais aussi une recrudescence des heurts en marge des cortèges, avec 457 interpellations et 441 policiers et gendarmes blessés.

Le terrain des affrontements s’est déplacé samedi à Sainte-Soline, dans le centre-ouest de la France, où une manifestation contre des réserves d’eau agricoles controversées a fait des dizaines de blessés de part et d’autre, avec un manifestant toujours lundi entre la vie et la mort.

La polémique enfle autour d’un possible « usage excessif de la force », selon les mots du Conseil de l’Europe. Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran a fustigé l’attitude de La France insoumise (LFI), premier parti d’opposition de gauche, et de son chef Jean-Luc Mélenchon, qu’il a qualifiés de « rentiers de la colère ».

La députée écologiste Sandrine Rousseau a renvoyé la responsabilité des violences dans les manifestations, qu’elle a condamnées, à M. Macron et à son ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, s’interrogeant sur leur éventuelle volonté d’« aller chercher l’incident » en déployant « une débauche de moyens ».

La dirigeante d’extrême droite Marine Le Pen a en revanche incriminé dans les violences à Sainte-Soline les « milices d’extrême gauche » et la « complaisance » à leur égard des gouvernements successifs depuis dix ans.

Cette persistance de la mobilisation contre la réforme s’inscrit dans un contexte de revendications salariales en Europe de l’Ouest face à l’inflation, notamment en Allemagne et au Royaume-Uni. Un mouvement de grève des transports d’ampleur rarissime pour l’Allemagne a commencé lundi, touchant les aéroports, le rail, le fret maritime et les sociétés d’autoroutes.

Si une évolution du mouvement social en Allemagne vers des formes plus violentes est « peu probable au regard de la tradition » de ce pays, estime Joséphine Staron, directrice des relations internationales du groupe de réflexion Synopia, après des années d’austérité budgétaire, « l’Allemagne se rapproche du modèle français de lutte sociale. L’ensemble des syndicats sont unis pour une même cause ».

En France, plus de 15 % des stations-service étaient lundi à court d’essence ou de gazole, à la suite du mouvement dans les raffineries. En région parisienne, la circulation des trains de banlieue et des métros s’annonce « très perturbée » mardi, selon la compagnie publique RATP.

La Direction générale de l’aviation civile (DGAC) a aussi demandé aux compagnies d’annuler 20 % de leurs vols à Paris-Orly, Marseille (Sud), Toulouse et Bordeaux (Sud-Ouest) mardi et mercredi.

Source : AFP

Une semaine après l’adoption au forceps de la réforme des retraites, le gouvernement français tente de reprendre l’initiative, en clamant sa volonté d’« apaisement », sans parvenir pour l’instant à désamorcer des tensions de plus en plus vives, à la veille de la dixième journée de mobilisation contre une réforme reculant l’âge légal de départ à la retraite de...

commentaires (2)

"Le gouvernement français tente de désamorcer la contestation"... facile à résoudre, amenez l'âge de la retraite à 65 et donnez leur 2 ans de vacances payées... sur la côte d'azur ou aux secheylles,

Wlek Sanferlou

14 h 56, le 28 mars 2023

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Commentaires (2)

  • "Le gouvernement français tente de désamorcer la contestation"... facile à résoudre, amenez l'âge de la retraite à 65 et donnez leur 2 ans de vacances payées... sur la côte d'azur ou aux secheylles,

    Wlek Sanferlou

    14 h 56, le 28 mars 2023

  • Les français sont les enfants gâtés de l’Europe , ils veulent un 1968 ?

    Eleni Caridopoulou

    02 h 17, le 28 mars 2023

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