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Moyen-Orient - Syrie

Washington riposte à une attaque, 14 combattants pro-iraniens tués

"J'ai autorisé les forces du Commandement central des Etats-Unis à mener des frappes aériennes de précision ce soir dans l'est de la Syrie contre des installations utilisées par des groupes affiliés au corps des gardiens de la révolution" iraniens, déclare le ministre américain de la Défense.

Le chef d’état-major américain, le général Mark Milley en discussion avec des membres de l'armée de l'air américaine en Syrie, lors d'une visite dans une base américaine du nord-est de la Syrie, le 4 mars 2023. Photo REUTERS/Phil Stewart/File Photo

Quatorze combattants pro-iraniens ont été tués par des frappes aériennes américaines dans l'Est de la Syrie dans la nuit de jeudi à vendredi, menées en riposte à une attaque de drone qui a tué un Américain et en a blessé six autres.

Les forces américaines avaient mené des "frappes aériennes de précision" dans l'Est de la Syrie après l'attaque du drone "d'origine iranienne", selon le Pentagone. "Des frappes américaines ont ciblé un dépôt d'armes dans la ville de Deir ez-Zor, tuant six combattants pro-iraniens", a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), basé au Royaume-Uni mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie. Huit autres combattants ont été tués par des frappes sur des positions de groupes pro-iraniens près de Mayadine et de Boukamal, a ajouté cette ONG selon laquelle neuf des quatorze tués sont des Syriens.

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Les groupes iraniens et leurs alliés, qui combattent aux côtés du régime de Damas, sont fortement implantés dans ces régions proches de la frontière avec l'Irak, importants points de passage des armes à destination de la Syrie. L'attaque de drone a eu lieu jeudi vers 13H38 (10H38 GMT) contre une installation de maintenance d'une base près de Hassaké, tuant un sous-traitant américain, et blessant cinq soldats et un autre sous-traitant également américains, a précisé le Pentagone dans un communiqué.

"J'ai autorisé les forces du Commandement central des Etats-Unis à mener des frappes aériennes de précision ce soir dans l'Est de la Syrie contre des installations utilisées par des groupes affiliés au corps des Gardiens de la révolution" iraniens, a déclaré le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, cité dans le communiqué. Et le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, a déclaré à l'AFP que vendredi matin, "des groupes affiliés à Téhéran, basés près de la ville de Mayadine, avaient tiré trois roquettes, dont deux sont tombés dans l'enceinte du champ d'al-Omar (est), sans faire de dégâts".

"Le troisième a atterri sur une habitation civile", a proximité du champ pétrolier, le grand de Syrie, qui abrite une base de la coalition antijihadiste dirigée par Washington, a-t-il ajouté. Le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) a confirmé cette attaque.

"Nous pouvons confirmer qu'il y a eu une attaque de roquette contre la zone verte (nom du champ pétrolier, NDLR) en Syrie", sans faire de victime, a déclaré à l'AFP le major John Moore. Capitaine Abigail Hammock, une autre porte-parole du Centcom a fait état plus tard de "dix roquettes tirées" "vers 8h05 (06h05 GMT) en Syrie". La roquette qui a frappé l'habitation, est tombée à près de cinq kilomètres de la base, "causant des dégâts importants et blessant légèrement deux femmes et deux enfants", a-t-elle déclaré à l'AFP. Les Forces démocratiques syriennes (FDS), armée de facto des Kurdes, alliés des Américains, ont elles annoncé que les tirs de roquettes avaient blessé deux civils.

Coalition contre l'EI

"Les frappes aériennes ont été menées en réponse à l'attaque d'aujourd'hui ainsi qu'à une série d'attaques récentes contre les forces de la coalition en Syrie par des groupes affiliés au corps des Gardiens de la révolution", a précisé M. Austin.

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Plusieurs centaines de soldats américains se trouvent en Syrie au sein d'une coalition luttant contre les restes du groupe Etat islamique (EI). Ils sont fréquemment pris pour cible par des milices. Les troupes américaines soutiennent les FDS qui avaient mené la bataille ayant délogé l'EI des derniers territoires qu'il contrôlait en Syrie en 2019.

Deux des soldats blessés jeudi ont été soignés sur les lieux de l'attaque, tandis que les trois autres soldats et un sous-traitant américain ont bénéficié d'une évacuation médicale vers l'Irak, a indiqué le Pentagone.

"Comme le président Biden l'a clairement indiqué, nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour défendre nos concitoyens et riposterons toujours au moment et à l'endroit de notre choix", a déclaré M. Austin. En août 2022, le président américain avait ordonné des frappes de représailles similaires dans la province de Deir ez-Zor, riche en pétrole, après l'attaque d'un avant-poste de la coalition par plusieurs drones, qui n'avait pas fait de victime.

L'Iran dit avoir déployé ses forces en Syrie à l'invitation de Damas, et seulement en qualité de conseillers. Les Gardiens de la Révolution constituent le bras idéologique de l'armée iranienne et sont qualifiés de groupe terroriste par Washington. A plusieurs reprises, la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis a reconnu avoir mené des frappes dans l'Est de la Syrie contre des combattants pro-iraniens. Israël y mène aussi régulièrement des frappes mais les revendique rarement.

Quatorze combattants pro-iraniens ont été tués par des frappes aériennes américaines dans l'Est de la Syrie dans la nuit de jeudi à vendredi, menées en riposte à une attaque de drone qui a tué un Américain et en a blessé six autres.Les forces américaines avaient mené des "frappes aériennes de précision" dans l'Est de la Syrie après l'attaque du drone "d'origine iranienne", selon...

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