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Économie - Crise économique

Le Liban vit un "moment très dangereux", alerte le FMI

"Les pertes sont tellement importantes que tout le monde devra en assumer une partie", prévient Ernesto Ramirez Rigo concernant la conservation des dépôts bancaires.

Le Liban vit un

Le chef de mission du Fonds monétaire international (FMI) pour le Liban Ernesto Ramirez Rigo (c) lors d'une conférence de presse à Beyrouth, le 23 mars 2023. Photo PHB

Le Liban, où la crise économique s'aggrave de jour en jour, vit "un moment très dangereux", a averti jeudi le chef de mission du Fonds monétaire international (FMI) pour le Liban, Ernesto Ramirez Rigo, déplorant la lenteur de la mise en œuvre des réformes par les responsables politiques. Le responsable a également indiqué que le FMI "reste engagé" dans l'intérêt du Liban et que "tout le monde devra assumer une partie" des pertes. Ces propos ont été tenus lors d'une conférence de presse au terme d'une visite de la délégation du FMI à Beyrouth.

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"Croisée des chemins"
"Nous pensons que le Liban se trouve à un moment très dangereux, à la croisée des chemins", a déclaré Ernesto Ramirez Rigo. Répondant à une question sur la conservation des dépôts des épargnants dans le secteur bancaire, il a prévenu que "les pertes sont tellement importantes que tout le monde devra en assumer une partie".

"Le processus de mise en œuvre" des réformes nécessaires "a été très lent", a ajouté le responsable, prévenant que "la politique d'inaction va laisser le Liban plongé dans une crise sans fin".

Focus

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Le chef de mission du FMI pour le Liban a également indiqué que l'instance "restait engagée" dans l'intérêt du pays, et que la priorité devait être donnée au traitement des pertes et au rééquilibrage budgétaire. M. Ramirez Rigo a également répété que la loi sur le secret bancaire, adoptée en octobre 2022, devra être amendée pour répondre aux conditions du Fonds, avant que soit accordée une aide de 3 milliards de dollars sur quatre ans au pays du Cèdre.

"Le temps passe, cela fait presque un an que nous sommes parvenus à un accord", a déploré le responsable du FMI. "Les Libanais ont fait des progrès, mais malheureusement ces progrès sont très lents".

La délégation du FMI, présente au Liban depuis une dizaine de jours et qui a également rencontré les organismes économiques mercredi – l’une des principales organisations patronales du pays –, a ainsi clôturé sa première mission d’observation depuis le début de la crise libanaise en 2019. Un agenda de réformes préalables avait été fixé dans l’accord préliminaire conclu en avril 2022 entre le FMI et les autorités libanaises.


Le Liban, où la crise économique s'aggrave de jour en jour, vit "un moment très dangereux", a averti jeudi le chef de mission du Fonds monétaire international (FMI) pour le Liban, Ernesto Ramirez Rigo, déplorant la lenteur de la mise en œuvre des réformes par les responsables politiques. Le responsable a également indiqué que le FMI "reste engagé" dans l'intérêt du Liban et que "tout...

commentaires (6)

Ce n'est pas en assénant de telles banalités que le FMI perviendra à faire bouger ne serait-ce que d'un pouce la mafia locale. Les tournures de phrases diplomatiquement correctes n'ont aucun sens pour ces chefs de guerre biberonnés à la kakach qui n'ont qu'une crainte, perdre leurs jouets d'enfants à la cave. Ce qu'il faut, c'est un grand coup de poing sur la table et un massif "Assez joué maintenant. Ca suffit. On revient sur terre". Mais pour entendre cela, il faut être adulte.

Ca va mieux en le disant

00 h 45, le 24 mars 2023

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Commentaires (6)

  • Ce n'est pas en assénant de telles banalités que le FMI perviendra à faire bouger ne serait-ce que d'un pouce la mafia locale. Les tournures de phrases diplomatiquement correctes n'ont aucun sens pour ces chefs de guerre biberonnés à la kakach qui n'ont qu'une crainte, perdre leurs jouets d'enfants à la cave. Ce qu'il faut, c'est un grand coup de poing sur la table et un massif "Assez joué maintenant. Ca suffit. On revient sur terre". Mais pour entendre cela, il faut être adulte.

    Ca va mieux en le disant

    00 h 45, le 24 mars 2023

  • Le FMI ne connaît pas suffisamment la valeurs de nos mafieux pour redresser le pays ...

    Zeidan

    22 h 12, le 23 mars 2023

  • .....Le processus de mise en œuvre" des réformes nécessaires "a été très lent", a ajouté le responsable...... TRES LENT??? Mais il n'a jamais commencé !!! Aucune réforme sérieuse à commencer par l'électricité et le contrôle des recettes / dépenses etc.. ET surtout un mode de contrôle pour les futures éventuelles recettes "espérées" du gaz fanttôme pour l'instant.

    LE FRANCOPHONE

    21 h 35, le 23 mars 2023

  • Monsieur Ernesto Ramirez Rigo, votre proposition de faire assumer une partie des pertes aux épargnants est illégale et immorale. A ma connaissance, ce sont les voleurs qui doivent payer pas les victimes. Les épargnants qui ont mis quelques sous de côté pour leur vieux jours(car si vous ne le savez pas, il n’y a pas de retraite privée au Liban) ont vu leur épargne séquestrée parce que l’Etat libanais a fait défaut sur sa dette de 100 milliards dont plus de 40 milliards ont été détournés par les dirigeants politiques et les hauts fonctionnaires. Ce sont ceux là qui doivent payer avec l’Etat qui s’est endetté et non les épargnants. Si l’aide du FMI est de donner 3 milliards au pays en faisant payer des dizaines de milliards aux épargnants, vous marchez sur la tête et votre proposition est plus que farfelue. Gardez vos milliards pour le Sri Lanka et que tout saute au Liban, au moins les politiciens n’auront plus rien à voler

    Lecteur excédé par la censure

    21 h 31, le 23 mars 2023

  • Il est illusoire de penser que l'arrivée d'un Président tout beau tout neuf changera quelquechose à nos malheurs. C'est l'institution politico-financière dans son ensemble qui doit être démantelée et reconstruite. Nous, pauvres épargnants, n'aurons de toutes façons que nos yeux pour pleurer !

    Ca va mieux en le disant

    20 h 11, le 23 mars 2023

  • Retour au même cercle vicieux . Tant qu’on n’aura pas un président de la République on n’aura pas d’argent . Et ici grand merci pour le FMI ou à la libanaise les grands perdants seront les épargnants .

    Antoine Sabbagha

    16 h 01, le 23 mars 2023

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