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Politique - Géopolitique de la présidentielle au Liban

Élias Hraoui : le Liban, arrière-cour de l’Assadie

Dans les milieux politiques, on dit souvent du Liban qu’il est le pays des ambassades et des consulats. Si cette expression est utilisée à outrance et permet aux acteurs de se dédouaner de leurs propres responsabilités, il n’empêche qu’elle raconte aussi une réalité : le rôle prépondérant des puissances extérieures dans les grandes échéances libanaises, en particulier la présidentielle. Depuis 1943, aucun président ne peut se targuer d’avoir été élu sans un feu vert régional et international, même si, du Royaume-Uni à l’Iran en passant par la France, la Syrie, l’Égypte et les États-Unis, les acteurs impliqués se sont succédé au cours des décennies. Une fois élu, le mandat du président libanais dépend aussi le plus souvent de facteurs régionaux. C’est cette histoire, celle des jeux des puissances, des interférences diplomatiques et des équilibres géopolitiques précaires, que « L’Orient-Le Jour » se propose de raconter dans une série de treize épisodes. Le dixième, aujourd’hui, raconte comment l’élection d’Élias Hraoui après l’assassinat de René Moawad a conduit au renforcement de l’emprise de Damas sur le Liban.

Élias Hraoui : le Liban, arrière-cour de l’Assadie

Élias Hraoui et le président syrien Hafez el-Assad. Photo d’archives L’OLJ

Dans son ouvrage Le retour de la République, l’ancien président Élias Hraoui raconte qu’après l’assassinat du président René Moawad, le 22 novembre 1989 – il avait été élu 17 jours auparavant –, le chef du Parlement Hussein Husseini s’est rendu à...
Dans son ouvrage Le retour de la République, l’ancien président Élias Hraoui raconte qu’après l’assassinat du président René Moawad, le 22 novembre 1989 – il avait été élu 17 jours auparavant –, le chef du Parlement Hussein Husseini s’est rendu à...

commentaires (3)

On ne mesurera jamais assez l'impact de l'interdiction faite à l'armée libanaise de se déployer au Sud-Liban. Les Assad ont donné le Sud-Liban en fief au Hezbollah, ni plus ni moins. Le Hezbollah doit l'essentiel de son pouvoir au Liban aux Assad encore plus qu'au régime iranien. Les Libanais finiront par comprendre que lorsqu'elle s'est retirée en 2005 l'armée des Assad a laissé derrière elle son fruit mûr le Hezbollah et ses agents et chevaux de Troie Aoun Hariri Berri et Joumblatt. Le régime des Assad avait tellement remodelé le Liban qu'il n'a plus eu besoin de son armée pour poursuivre son objectif ultime de mettre le Liban et toutes ses ressources au service de l'entité transnationale cancer du Machreq dont il est le pilier avec le régime des mollah. On le voit encore aujourd'hui avec l'argent des Libanais soi-disant bloqué en banque qui a servi à financer les bombes au nitrate d'ammonium des Assad dont ont souffert tant les civils syriens que le port de Beyrouth, ou bien les derniers fleurons de la technologie iranienne y compris ceux utilisés par la Russie dans sa guerre impérialiste contre l'Ukraine. Et ce n'est pas Riad Salam arrivé justement dans les bagages de Hariri Hraoui et Assad qui nous dira où est passé notre argent soi-disant bloqué en banque.

Citoyen libanais

22 h 01, le 22 mars 2023

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Commentaires (3)

  • On ne mesurera jamais assez l'impact de l'interdiction faite à l'armée libanaise de se déployer au Sud-Liban. Les Assad ont donné le Sud-Liban en fief au Hezbollah, ni plus ni moins. Le Hezbollah doit l'essentiel de son pouvoir au Liban aux Assad encore plus qu'au régime iranien. Les Libanais finiront par comprendre que lorsqu'elle s'est retirée en 2005 l'armée des Assad a laissé derrière elle son fruit mûr le Hezbollah et ses agents et chevaux de Troie Aoun Hariri Berri et Joumblatt. Le régime des Assad avait tellement remodelé le Liban qu'il n'a plus eu besoin de son armée pour poursuivre son objectif ultime de mettre le Liban et toutes ses ressources au service de l'entité transnationale cancer du Machreq dont il est le pilier avec le régime des mollah. On le voit encore aujourd'hui avec l'argent des Libanais soi-disant bloqué en banque qui a servi à financer les bombes au nitrate d'ammonium des Assad dont ont souffert tant les civils syriens que le port de Beyrouth, ou bien les derniers fleurons de la technologie iranienne y compris ceux utilisés par la Russie dans sa guerre impérialiste contre l'Ukraine. Et ce n'est pas Riad Salam arrivé justement dans les bagages de Hariri Hraoui et Assad qui nous dira où est passé notre argent soi-disant bloqué en banque.

    Citoyen libanais

    22 h 01, le 22 mars 2023

  • Bravo pour cet article. Voilà un article de qualité . Merci Monsieur Rabih

    LE FRANCOPHONE

    22 h 00, le 22 mars 2023

  • Ah, enfin un article de la série "présidents" qui fourmille de scoops. Jusque là, je restais sur ma faim parce que chaque papier ne faisait que ressasser des infos "'tièdes" et là, un très bon papier où l'on apprend plein de choses et qui, de plus, est écrit dans un style concis, punchy. Super!

    Marionet

    12 h 27, le 22 mars 2023

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