Les FL participeront à la réunion spirituelle de Raï

Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a annoncé lundi que son parti acceptait l'invitation du patriarche maronite Bechara Raï à une journée de prière à laquelle participeront les députés chrétiens du Parlement le 5 avril prochain, dans la localité de Harissa, près de Jounieh. 

"Nous participerons pleinement à la retraite de Harissa, en espérant que Dieu répondra aux prières de (...) Mgr Raï", a déclaré le leader des FL lors d'une conférence de presse tenue à l'issue d'une réunion du groupe parlementaire de la 'République forte'.

Le patriarcat maronite a invité vendredi les 64 députés chrétiens à une "journée de prière" qui aura lieu à Harissa, le mercredi 5 avril. Cette initiative est intervenue à l'heure où le Liban est sans président de la République depuis la fin du mandat de Michel Aoun, le 31 octobre dernier. En l'absence de consensus politique, les députés n'ont toujours pas réussi à élire un successeur à M. Aoun, malgré la tenue de 11 réunions électorales au Parlement.

Mgr Raï avait, par le passé, annoncé son intention de convoquer tous les partis chrétiens pour un dialogue sur l'élection présidentielle. Le chef de l'église maronite a récemment dressé une liste de 10 candidats consensuels potentiels pour la présidence, que L'Orient-Le Jour s'était procurée.

Dans une interview au journal Al-Anba' publiée dimanche, le député des Kataëb Elias Hankach a indiqué que son parti participerait à la rencontre de Harissa. De même pour le Courant patriotique libre (CPL, aouniste), qui a également confirmé sa présence.

Dans un tweet publié samedi, le député Adib Abdel Massih a assuré qu'il serait présent à la réunion, "en tant que représentant du bloc parlementaire du Renouveau, dans ses composantes chrétiennes et musulmanes". Le bloc du Renouveau est composé des députés Michel Moawad (Zghorta), l'un des candidats officiels à la présidence, Achraf Rifi (Tripoli), Adib Abdel Massih (Koura) et Fouad Makhzoumi (Beyrouth II).

Le patriarcat de Bkerké préconise une troisième voie pour sortir de l'impasse de la confrontation Sleiman Frangié-Michel Moawad pour la présidentielle. Le tandem chiite Amal-Hezbollah a officialisé son soutien à M. Frangié, leader du courant des Marada, tout en laissant la porte ouverte au dialogue autour d'un candidat alternatif. M. Moawad est, quant à lui, soutenu par de nombreux députés de l'opposition, mais n'a pas réussi à rassembler suffisamment de voix pour assurer sa victoire. Le commandant en chef de l'armée, le général Joseph Aoun, est également un candidat potentiel au poste de chef de l'État, traditionnellement réservé aux maronites. Le chef du CPL, Gebran Bassil, se dit pour l'heure opposé à ces trois noms.