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Économie - Crise financière

UBS va racheter Crédit Suisse pour plus de 2 milliards de dollars

UBS va racheter Crédit Suisse pour plus de 2 milliards de dollars

Les logos des deux banques suisses UBS et Crédit Suisse, à Zurich. Fabrice Coffrini/AFP

La première banque helvète, UBS, a finalement accepté de racheter sa rivale, le Crédit Suisse, pour plus de 2 milliards de dollars, soit deux fois plus que l’offre qu’elle avait mise sur la table pendant la matinée. Encouragé par les autorités du pays, l’accord a été trouvé dans des circonstances exceptionnelles dans un contexte de panique sur les marchés, déclenchée par les faillites de plusieurs banques de taille moyenne aux États-Unis ces derniers jours.

C’est le Financial Times qui l’a annoncé en premier, citant des sources proches du dossier, avant que l’information ne soit relayée par les agences de presse et les réseaux sociaux. Pour mettre la main sur Crédit Suisse, UBS déboursera plus de 0,50 franc suisse par action contre un cours de clôture vendredi de sa cible de 1,86 franc, a précisé le FT, soit une valorisation totale d’un peu moins de 9 milliards de dollars. La nouvelle transaction se ferait uniquement en actions. La Banque nationale suisse (BNS), la banque centrale du pays, a accepté de débloquer des liquidités pour 100 milliards de dollars en faveur de Crédit Suisse dans le cadre de l’accord, ajoute le FT.

Une première offre rejetée

Sollicitées par l’agence Reuters, les banques concernées n’ont pas souhaité commenter en début de soirée les informations du quotidien économique et financier britannique.

Selon des informations de presse, UBS avait d’abord proposé dans son offre initiale un milliard de dollars maximum pour prendre le contrôle de son concurrent dans le cadre du plan imaginé par les autorités suisses pour tenter d’éviter des turbulences à la réouverture des marchés financiers aujourd’hui. Cette première offre de 0,25 franc suisse par action avait été rejetée par Crédit Suisse avec le soutien de son principal actionnaire la Banque nationale saoudienne, selon Bloomberg.

Au moment de passer sous presse, la transaction était examinée à Berne par le gouvernement fédéral, déjà réuni d’urgence jeudi et samedi. Selon CH Media repris par l’AFP, le gouvernement devait informer les parties concernées en début de soirée avant de donner une conférence de presse pour dévoiler les détails de l’accord.

La fusion entre ces géants, qui font tous deux parties du club très fermé des 30 établissements bancaires trop importants pour faire faillite, devrait donc être bouclée et annoncée à temps pour l’ouverture des marchés asiatiques. L’espoir étant que cela puisse suffire à empêcher une panique généralisée.

Le secteur bancaire est sous tension depuis que les grandes banques centrales ont augmenté fortement leurs taux afin d’essayer de maîtriser l’inflation. Nombre d’établissements ont omis de se préparer après avoir eu accès, pendant des années, à de l’argent pas cher. La récente faillite de la Silicon Valley Bank aux États-Unis et d’autres banques régionales américaines a augmenté l’angoisse des investisseurs et les a poussés à vendre les titres des banques considérées comme les maillons faibles.

C’est le cas du Crédit Suisse, qui depuis deux ans va de scandales retentissants en revers. Et malgré les efforts de sa direction pour vanter un plan de restructuration sur trois ans, rien n’y a fait. Les investisseurs ont voté avec leurs pieds et l’établissement zurichois a eu du mal à accéder aux liquidités à des prix raisonnables. Une bouée de sauvetage de 50 milliards de francs suisses lancée mercredi par la banque centrale suisse, après une journée noire en Bourse, n’a donné qu’un bref répit à la banque.

Les autorités de régulation et le gouvernement fédéral ont eu affaire à une pression immense des principaux partenaires économiques de la Suisse pour assainir la situation avant qu’elle ne contamine le monde entier. Selon le Financial Times et Blick, les clients de la banque ont retiré 10 milliards de francs suisses en une seule journée en fin de semaine dernière.

Selon Bloomberg, UBS exige que les pouvoirs publics prennent en charge des frais légaux et des pertes potentielles qui peuvent se chiffrer en milliards de francs. Samedi, les discussions butaient sur l’activité banque d’investissement, selon l’agence financière, un des scénarios à l’étude étant une reprise uniquement de la gestion d’actifs et de fortune avec une cession de cette branche.

En revanche, UBS, qui a passé plusieurs années à se redresser après le choc de la crise financière de 2008 et un sauvetage massif de l’État suisse, commence à récolter les fruits de ses efforts et il a fallu énormément d’efforts des autorités pour que la direction de la banque accepte d’endosser l’habit du sauveur.

La Commission de la concurrence pourrait également sourciller selon la configuration du rachat.

La première banque helvète, UBS, a finalement accepté de racheter sa rivale, le Crédit Suisse, pour plus de 2 milliards de dollars, soit deux fois plus que l’offre qu’elle avait mise sur la table pendant la matinée. Encouragé par les autorités du pays, l’accord a été trouvé dans des circonstances exceptionnelles dans un contexte de panique sur les marchés, déclenchée par les...

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