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Dernières Infos - Liban

La grève des enseignants du privé suivie "à 70-80 %" à Tripoli et Saïda


La grève des enseignants du privé suivie

Un élève seul dans une salle de classe au Liban. Photo d'archives Joseph Eid/AFP

Le président du syndicat des enseignants des écoles privées au Liban, Nehmé Mahfoud, a affirmé mardi que, dans certaines régions, notamment à Saïda (Sud) et Tripoli (Nord), la grève lancée la veille a été suivie de "70 à 80 %" et dans une moindre mesure dans d'autres régions, soulignant l'aspect irrégulier de la situation de ses membres en fonction des régions.

"Le combat continue" pour assurer les droits des enseignants du secteur privé", a-t-il poursuivi, dans une déclaration faite alors que les enseignants étaient en grève mardi pour réclamer l'amélioration de leurs salaires et leurs conditions de travail dans un pays en plein effondrement économique. 

Contacté par L'Orient-Le Jour, M. Mahfoud précise que "dans les régions plus défavorisées comme à Tripoli ou à Saïda, la grève a été observée par environ 70 à 80% des enseignants. Dans les régions de Beyrouth et du Mont-Liban, un peu moins".

"À ceux qui comptent sur notre lassitude, nous ne nous calmerons pas et nous n'abandonnerons pas notre rôle, comme d'autres le font", a prévenu le syndicat des enseignants du privé dans un communiqué. Le texte dénonce "l'exploitation de (nos) collègues qui sont forcés de travailler sans la moindre compensation" et assure que la corporation poursuivra ses réunions pour suivre les développements à ce sujet.

Dans certaines régions, les objectifs fixés par les enseignants ont été atteints "bien avant le 14 mars", souligne le communiqué, notamment suite à des mouvements de grève dans des écoles privées, "de Jbeil à Zahlé en passant par Baabda, le Metn et d'autres". Ainsi, des enseignants des écoles de ces régions "sont parvenus à arracher certains droits, comme des indemnités de transport versées en dollars ou d'autres compensations également en dollars, notamment à Beyrouth et dans le Mont-Liban". "En revanche, dans d'autres régions, le combat continue pour procurer aux enseignants les compensations nécessaires", poursuit le syndicat.

M. Mahfoud ajoute que "ceux qui veulent poursuivre le mouvement seront évidemment soutenus", sans toutefois dire si la grève est officiellement prolongée. 

À Hermel, dans le nord de la Békaa, certains enseignants du privé ont répondu à l'appel du syndicat et "ont protesté contre le non-versement par le ministère de l'Education des 10 millions de livres promises pour la Caisse de retraites des écoles privées", rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Ils ont également réclamé les cinq litres de carburants par jour de travail, à l'instar des écoles publiques, et demandé aux autorités "de fournir les compensations nécessaires pour sauver l'année scolaire". 

L'annonce de la grève des enseignants du privé a été faite alors que leurs collègues du public manifestent régulièrement pour réclamer leurs droits. Leurs syndicats avaient annoncé le lundi 6 mars la levée d'une grève de trois mois, au grand dam de leurs membres, qui leur reprochent de ne pas avoir été consultés.

Le président du syndicat des enseignants des écoles privées au Liban, Nehmé Mahfoud, a affirmé mardi que, dans certaines régions, notamment à Saïda (Sud) et Tripoli (Nord), la grève lancée la veille a été suivie de "70 à 80 %" et dans une moindre mesure dans d'autres régions, soulignant l'aspect irrégulier de la situation de ses membres en fonction des régions."Le combat continue"...