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Lifestyle - Diaspora

Naïm Abou Jaoudé et Dalia Salam Rishani décorés de la médaille du Mérite de l’émigrant

Deux personnes remarquables de la diaspora libanaise, récompensées pour leurs mérites acquis à titre civil et leurs actions au service de leur pays d’origine.

Naïm Abou Jaoudé et Dalia Salam Rishani décorés de la médaille du Mérite de l’émigrant

Dalia Salam Rishani et Naïm Abou Jaoudé en compagnie de l’ambassadeur du Liban à Londres, Rami Mortada. Photo DR

Dalia Salam Rishani et Naïm Abou Jaoudé portent désormais la médaille du Mérite de l’émigrant. Décernée par l’ancien président de la République Michel Aoun et remise mercredi dernier par l’ambassadeur du Liban à Londres, Rami Mortada, la médaille du Mérite de l’émigrant a été attribuée à Naïm Abou Jaoudé en hommage de la République pour son succès exemplaire dans la finance et son engagement philanthropique pour le Liban. Ainsi que pour Dalia Salam Rishani, pour son engagement politique, et en reconnaissance de sa contribution à développer les opportunités, pour les jeunes de tous les milieux, d’atteindre leur plein potentiel en éducation. La cérémonie s’est déroulée devant un parterre de parents et d’amis, parmi lesquels l’époux de Dalia, Ramzi Rishani, et ses enfants Youssef et Talal, Hala l’épouse de Naïm Abou Jaoudé et leurs trois enfants, la princesse Ghida Talal de Jordanie, Michel Hélou, Amid et Patricia Baroudi, l’éditrice en chef du Financial Times Roula Khalaf, Sawsan Asfari, Amer Bisat (responsable des marchés fixes et émergents chez Blackrock, à New York), Jihad Abou Jaoudé, Elizabeth et Patrick Georges (Head of Life, Lebanese International Finance Executives), Paul et Kathryn Raphaël, Monica Thomas (HSBC Private Banking au Moyen-Orient et Afrique du Nord), Élie et Hélène Hayek, et enfin Walid et Joëlle Assaf.

Dalia Salam Rishani et Naïm Abou Jaoudé décorés de la médaille du Mérite de l’émigrant. Photo DR

Ne baissez pas les bras, l’esprit libanais se porte bien

Elle a quitté le Liban en 1982, suite à l’invasion israélienne. Mais son appartenance au pays reste « inébranlable ». Dans son discours, Dalia Salam Rishani appelle à « intensifier les efforts pour rester unis en ce moment suprême de décisions qui va fixer le sort de notre nation ». Elle rappelle que la diaspora libanaise s’était mobilisée dans les bureaux de vote, comme jamais auparavant, impactant massivement le résultat des élections législatives de 2022, qui ont permis d’élire douze députés indépendants. Membre élue du conseil d’administration de Kulluna Irada, animée du désir passionné de renouveau et de changement radical, Mme Rishani s’est investie dans cette organisation, qui lutte contre le sectarisme, la corruption et le clientélisme. « Nous revendiquons une réforme politique, économique, financière et sociale définitive. C’est le début d’un long chemin à suivre. Mais dire que le Liban est une cause perdue est inenvisageable. Baisser les bras n’est pas une option. Mon message ce soir est le suivant : nous devons redoubler nos efforts et continuer la mobilisation ; notre action peut devenir une force inestimable. Nous l’avons démontré. Le changement est possible ; il est même impératif », a-t-elle dit.

Naïm Abou Jaoudé a souligné pour sa part que « la diaspora est certainement l’un des plus grands atouts du Liban. Elle joue un rôle essentiel dans de nombreux domaines et a toujours été source de fierté pour notre pays ». Puis il enchaîne : « Nous avons construit des liens d’amitiés solides entre le Liban et le reste monde, démontrant que malgré les difficultés immenses nous avons une raison de garder espoir et que l’esprit libanais est en vie et se porte bien. » Concernant la médaille du Mérite de l’émigrant, il dira que « cette reconnaissance représente un effort collectif et doit être partagée avec toute la diaspora. Pour ma part, elle me servira de rappel constant de la valeur du travail, de la persévérance ainsi que de l’importance de donner en retour à notre communauté et notre pays ».

Et de conclure : « Une communauté se désintègre dès qu’elle consent à abandonner le plus faible de ses membres, écrit Amin Maalouf dans son œuvre Léon l’Africain. Aussi, lorsque je vous vois tous ici réunis, je ressens que le Liban, à travers sa diaspora, est plus vivant que jamais. Cela doit nous redonner de l’espoir pour le futur ! »

Des publications de la maison d’édition Hood Hood Books. Photo DR

Un grand leader de la gestion d’actifs

Né en 1966 à Jal-el-Dib, diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris (IEP – Sciences Po), Naïm Abou Jaoudé est titulaire d’une maîtrise d’économie et de finance de l’Université Panthéon-Assas Paris II. Coauteur de La gestion de portefeuille. Instruments, stratégie et performance, il a œuvré durant toute sa carrière dans le secteur des finances, principalement dans la gestion d’actifs en Europe, en Asie et au Moyen-Orient. Après un passage à Alfi Gestion puis chez UBS Asset Management France, il est PDG en 2007 de la société de gestion d’actifs Dexia AM, rebaptisée Candriam après son rachat par l’américain New York Life, où le Franco-Libanais a continué à faire croître ses encours, « les faisant passer de 73 milliards d’euros fin 2013, à 79,5 milliards fin septembre 2014 », souligne l’hebdomadaire français Option Finance, qui cite Naïm Abou Jaoudé parmi les 50 personnalités qui ont contribué à animer l’actualité économique et financière en 2014. Ainsi, à 49 ans, il gère à partir de Londres une des principales compagnies d’assurance-vie au monde avec plus de 330 milliards de dollars sous sa gestion. Chargé du développement du groupe en Asie et en Europe, il fait preuve d’un « leadership exceptionnel », selon Yie-Hsin Hung, directrice générale de New York Life Investment Management (NYLIM).

Et le voilà qui poursuit son ascension et fait l’actualité. Il assumera, à partir de mai 2023, les responsabilités de directeur général de New York Life Investment Management. À ce titre, il supervisera l’ensemble des boutiques de NYLIM, dont les opérations sont basées aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Europe, en Asie et en Australie, ainsi que ses plateformes américaines de fonds communs de placement et d’ETF (fonds indiciels cotés en Bourse, NDLR). « Naïm Abou Jaoudé est un leader reconnu de la gestion d’actifs internationale, avec un parcours professionnel jalonné de réussites. Je suis très confiant dans sa capacité à apporter à NYLIM son leadership et sa vision dans les années à venir », a déclaré Craig DeSanto, président-directeur général de New York Life.

Passion et engagement

En quelques traits, nous tenterons d’éclairer la personnalité de Dalia Salam Rishani et son engagement dans la vie associative, et sa foi dans le bénévolat. Titulaire d’un diplôme en politique, philosophie et économie (PPE) du St. Peter’s College d’Oxford, au Royaume-Uni, qu’elle ira compléter par une maîtrise à la School of Foreign Service de l’Université de Georgetown, à Washington. Son slogan est : Justice pour le Liban. Il pourrait être, on ne transige pas avec le droit à l’éducation, car la promotion des droits des femmes et des filles est au cœur de l’action de Dalia Rishani. Elle explique et convainc qu’il ne saurait y avoir de développement durable, sans prise en compte des légitimes aspirations : la sécurité, l’éducation, la santé, la formation, l’emploi, l’autonomisation économique, l’égalité des traitements, etc. Afin de traduire ces engagements politiques en actions concrètes, elle s’investit dans Human Rights Watch au début des années 2010.

En 1996, elle avait cofondé le BLA Scholarship, le projet caritatif phare de la British Lebanese Association (BLA). Les bourses permettent aux jeunes Libanaises et Libanais de poursuivre des études de troisième cycle au Royaume-Uni et de profiter d’une opportunité d’acquérir des compétences et des expériences non disponibles au Liban. Elle siège au conseil d’administration de la Fondation St. Peter’s College d’Oxford et elle est membre fondateur du conseil consultatif mondial des boursiers Knight-Hennessey scholars. John L. Hennessey, président émérite de l’Université Stanford affirme : « Les diverses expériences de leadership de Mme Salam Rishani, son vaste réseau et son engagement envers les idéaux des boursiers font d’elle un membre exemplaire du conseil. »

En 1996, à Londres, Dalia Salam Rishani fonde avec un ami historien d’Oxforf, Abed al-Rahman Azzam, la maison d’édition Hood Hood Books (HHB), qui publiera des ouvrages éducatifs sur l’islam et l’Orient, destinés aux enfants et adolescents. Magnifiquement illustrés, ces livres en anglais visent à combler le fossé culturel et religieux entre les civilisations orientale et occidentale et semer la fraternité, à travers des histoires, telles Les Voyages d’Ibn Battuta, Trésors de l’Est, Histoires du Coran, Vies des prophètes ou encore Héros de l’Est qui relatent la vie des hommes et femmes célèbres, de l’Antiquité à la période prémoderne. À cette liste s’ajoutent encore d’autres engagements, qui au final sont toutes en lien car elles gravitent autour du même terreau : l’éducation, une des valeurs de la vie sociale. Voilà en substance Diala Rishani. Une passionnée qui roule... à vélo aussi. Grande sportive, elle entreprend des destinations convoitées par les amateurs de cyclisme.

Dalia Salam Rishani et Naïm Abou Jaoudé portent désormais la médaille du Mérite de l’émigrant. Décernée par l’ancien président de la République Michel Aoun et remise mercredi dernier par l’ambassadeur du Liban à Londres, Rami Mortada, la médaille du Mérite de l’émigrant a été attribuée à Naïm Abou Jaoudé en hommage de la République pour son succès exemplaire dans la...

commentaires (2)

Bonsoir. J'aimerais que l'on signale le travail de dévouement de Mme Vicky Hakimé promue Chevalier de la Légion d'honneur par l'ambassadrice de France en reconnaissance de son travail envers les démunis au Liban.

Lilou BOISSÉ

20 h 35, le 14 mars 2023

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Commentaires (2)

  • Bonsoir. J'aimerais que l'on signale le travail de dévouement de Mme Vicky Hakimé promue Chevalier de la Légion d'honneur par l'ambassadrice de France en reconnaissance de son travail envers les démunis au Liban.

    Lilou BOISSÉ

    20 h 35, le 14 mars 2023

  • Tous les immigrants libanais devraient être décorés car ils et elles représentent l esprit libanais pur , non travesti par la corruption , la collusion , le clientélisme et le confessionalisme. L immigration nous a civilisés , et infusés une mega dose de civisme. Vous voulez sauver le liban? Remplacez les libanais de la patrie par des ex- patriés. Américains , français ou canadiens.

    Robert Moumdjian

    04 h 44, le 14 mars 2023

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