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Nos Lecteurs ont la Parole

La musicothérapie au service de la santé psychique

La musicothérapie est une discipline qui utilise le son, la musique et le mouvement dans le but d’établir ou rétablir des canaux de communication avec soi-même et les autres. La première intervention expérimentale systématique de la musicothérapie a été menée dans les années 1800. Benjamin Rush, un médecin-psychiatre, a utilisé la musique pour tester les problèmes de santé. Au XIXe siècle, pour la première fois, la musique a été utilisée au service de la santé à Blackwell’s Island, New York.

Plus tard, en 2011, Patric Barthelemy a décidé de créer la Société de musicothérapie pour doter la France d’un organisme au service de la recherche clinique et scientifique en cette discipline. La musicothérapie avait commencé à exister au XXe siècle. La terminologie est nouvelle, mais cet usage est ancré dans une histoire multiséculaire. Depuis l’antiquité et au cours des siècles les exemples sont nombreux. Chez les Grecs existaient déjà des musicothérapeutes qui influençaient l’humeur.

L’histoire moderne de la musicothérapie a commencé dans les années 1940-1950, une nouvelle forme alternative de traitement utilisait une nouvelle méthode de musique thérapeutique sur les soldats convalescents pour souligner des traumatismes de la guerre et agir aussi bien sur le psychique que sur les blessures physiques.

La musicothérapie a été appliquée pour augmenter les activités motrices chez les patients atteints de la maladie de Parkinson et autres troubles du mouvement. Des donnés universelles ont misé sur des techniques bibliométriques, utilisant les statistiques pour analyser et prouver l’efficacité de la musicothérapie. Les États Unis ont le plus grand nombre de publications en ce domaine.

La musicothérapie a aussi une ancienne tradition dans la recherche sur l’autisme : une intervention centrée sur l’enfant capable d’améliorer l’interaction sociale pour répondre à l’acte de communication.

Un élément nouveau est mis à contribution, l’hippocampe dans le cerveau, structure centrale de la mémoire : lorsqu’on fredonne une musique dans sa tête, la plupart des zones sont activées.

On le sait maintenant, la musique est bonne pour la santé. Elle favorise des niveaux élevés de dopamine dans le cerveau, d’où une sensation de plaisir. Elle améliore la motivation et l’endurance lors de la pratique d’un sport. Elle est utilisée à l’hôpital pour diminuer le stress et la douleur des patients en chirurgie. Elle peut aider les patients atteints de troubles psychiques et améliorer les conditions des patients schizophrènes.

La musicothérapie est donc une manière qui peut aider dans plusieurs pathologies, mais il est important d’entreprendre plus d’études pour identifier son efficacité à long terme.

La musique sculpte et caresse notre cerveau dès la petite enfance, elle contribue au développement de la motricité et de la coordination ainsi qu’à l’apprentissage du langage. Plus tard, elle favorise la mémoire, l’attention, mais aussi la confiance en soi et la vie sociale. Elle favorise la neurogenèse, un processus par lequel notre cerveau développe davantage de neurones améliorant ainsi nos capacités cognitives. Elle libère de la dopamine qui améliore l’humeur générale et la capacité de l’attention.

De récentes études publiées dans des revues scientifiques ont montré que la musicothérapie a beaucoup de bienfaits. Elle adoucit les maux, calme les troubles de stress post-traumatique (Post Traumatic Stress Disorder, PTSD), prend soin de l’insomnie, de l’apnée du sommeil, du dysfonctionnement cérébral et de la dépression. Elle peut aider au traitement de maladies cardiaques, maintenir la tension artérielle, améliorer la santé mentale et la qualité de vie.

Il est avéré qu’écouter et jouer de la musique augmente la production de l’anticorps immunoglobuline A, et les cellules tueuses naturelles (Natural Killer Cells) qui attaquent le virus envahisseur et renforcent l’efficacité du système immunitaire.

Les chercheurs biomédicaux ont découvert que la musique est un langage auditif hautement structuré impliquant une perception complexe, la cognition et le contrôle moteur dans le cerveau. Elle peut être utilisée efficacement pour rééduquer le cerveau blessé. Elle peut calmer et apaiser le système nerveux ainsi que ralentir le vieillissement du cerveau.

La musicothérapie doit être pratiquée sous la surveillance et la recommandation d’un thérapeute certifié. Aux États Unis, un thérapeute doit compléter 1 200 heures de formation avec un diplôme en musique ou en musicothérapie.

Selon diverses études et les travaux de recherche, l’effet bénéfique de la musicothérapie se résume en cinq points : stimuler les capacités cognitives ; raviver la mémoire à long terme ; soulager la dépression ou l’anxiété ; surmonter les troubles de communication ; apaiser les troubles du comportement.

Gebran Khalil Gebran avait écrit ce poème Aatini el-nay wa ghanni interprété plus tard par Feyrouz qui dit entre autres : « Donne-moi-la flûte et chante ; oublie les maux et les remèdes ;

chanter est le secret de l’existence ».

La musique embellit la vie et prend soin de l’état physique et psychique pour rendre les humains plus heureux.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

La musicothérapie est une discipline qui utilise le son, la musique et le mouvement dans le but d’établir ou rétablir des canaux de communication avec soi-même et les autres. La première intervention expérimentale systématique de la musicothérapie a été menée dans les années 1800. Benjamin Rush, un médecin-psychiatre, a utilisé la musique pour tester les problèmes de santé. Au...

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Ça dépend quelle musique

Eleni Caridopoulou

18 h 25, le 14 mars 2023

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Commentaires (1)

  • Ça dépend quelle musique

    Eleni Caridopoulou

    18 h 25, le 14 mars 2023

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