Roulez jeunesse à Indian Wells

En l’absence du patron Novak Djokovic, empêché d’entrer aux États-Unis à cause de son refus de se faire vacciner contre le Covid-19, son dauphin espagnol peut redessiner la hiérarchie s’il s’impose dans le désert californien, où il a atteint le dernier carré l’an passé.

Pour ses débuts, il a disposé sans trop de difficultés de l’Australien Thanasi Kokkinakis (94e) sur le score de 6-3, 6-3. Une entrée en matière rassurante sur le plan physique pour le vainqueur de l’US Open en septembre dernier, qui avait déclaré forfait à Acapulco la semaine passée en raison de douleurs à l’ischio-jambier droit, là même où il s’était blessé en janvier, ce qui l’avait contraint de renoncer à l’Open d’Australie.

Alcaraz n’a en effet trahi aucune gêne et il ne s’est pas retenu dans ses accélérations ni ses courses, même si Kokkinakis n’a pas vraiment eu la possibilité de le bousculer et encore moins de se procurer la moindre balle de break.

Sur la route de l’Espagnol se dressera lundi le Néerlandais Tallon Griekspoor (36e).

Jannik Sinner (13e), plutôt en forme actuellement, vainqueur à Montpellier puis finaliste à Rotterdam en février, a de son côté débuté par une solide victoire 6-3, 7-6 (7/2) contre Richard Gasquet (43e).

Murray et Wawrinka résistent

Face au Français de 36 ans, de 15 ans son aîné, l’Italien a fait parler sa puissance au cours d’un match fourmillant de beaux points, le plus souvent à son avantage. Il sera opposé au prochain tour à un autre Français, Adrian Mannarino (68e), qui a sorti la tête de série

n° 19, l’Italien Lorenzo Musetti (6-4, 6-4).

Parmi les autres qualifiés se trouvent le tenant du titre Taylor Fritz (5e), le Danois Holger Rune (8e) et le Canadien Felix-Auger Aliassime (10e).

Mais, dans ce lot de jeunots, deux vétérans n’ont pas dit leur dernier mot puisque Andy Murray (55e) et Stan Wawrinka (100e), tous deux triples vainqueurs en Grands Chelems, en quête de leur gloire passée après plusieurs années gâchées par des blessures, sont encore dans le coup.

L’Écossais de 35 ans, finaliste à Indian Wells en 2009, a écarté 6-4, 6-3 le Moldave Radu Albot (109e). Le Suisse de 37 ans a battu 7-6 (10/8), 6-4 le Serbe Miomir Kecmanovic (26e).

Chez les femmes, Iga Swiatek n’a fait qu’une bouchée de l’Américaine Claire Liu (56e), étrillée 6-0, 6-1 en à peine plus d’une heure.

La n° 1 mondiale, 21 ans, a remporté 25 des 32 points joués dans la première manche. Et, au second set, elle a déroulé sans faiblir ni concéder de balle de break.

Swiatek aurait pu en finir sur un double « donut », mais Liu s’est battue pour sauver une balle de match, et l’honneur, en remportant un jeu.

Retour gagnant pour Jabeur

« Claire a su profiter du seul moment où je n’ai pas joué aussi agressivement que je le devais, mais je suis heureuse d’avoir pu conclure assez rapidement », a commenté la lauréate de Roland-Garros et de l’US Open l’an passé.

En quête d’un doublé dans le désert californien, que seule Martina Navratilova a réussi en 1991 et 1992, elle affrontera ensuite la Canadienne Bianca Andreescu (36e), titrée en 2019.

Emma Raducanu (77e), couronnée à Flushing Meadows en 2021, a elle vaincu 7-6 (7/3), 6-2 la Polonaise Magda Linette (21e).

Un succès encourageant pour la Britannique, en proie à des soucis de santé l’an passé et même en ce début de saison, puisqu’elle a déclaré forfait à Austin la semaine dernière à cause d’une amygdalite.

« Je suis très satisfaite de la façon dont je me suis battue », s’est-elle félicitée, avant de défier la Brésilienne Beatriz Haddad Maia (13e).

La Canadienne Leylah Fernandez (49e), 20 ans également, finaliste malheureuse face à Raducanu à l’US Open, a aussi rallié le 3e tour. Elle aura pour adversaire la Française Caroline Garcia (5e), lauréate du dernier Masters.

Enfin, la Tunisienne Ons Jabeur (4e), finaliste à Wimbledon et à l’US Open l’an passé, a réussi son retour après plusieurs semaines d’absence en raison d’une blessure à un genou, en battant 4-6, 6-4, 6-1 la Polonaise Magdalena Frech (106e).

Source : AFP