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Nos Lecteurs ont la Parole

Pourquoi la gratuité des médicaments et de l’éducation est nécessaire au Liban

Dans un pays où les responsables ne reconnaissent pas la notion de budget et son approbation, et s’ils approuvent un budget par hasard, ce n’est qu’en réponse à un appel extérieur leur ordonnant de le faire, alors ils approuvent un budget et n’approuvent pas les états des comptes, et ils parrainent le budget avec des projets juridiques qui n’ont rien à voir avec les décisions économiques, jusqu’à ce que les papiers débordent d’encre noire. Ils revendiquent la fatigue et une action politique efficace. Ce n’est plus un secret pour personne que ce système sectaire n’oblige aucun parti à respecter la loi, et il ne peut pas être attaqué devant les tribunaux, ni à l’intérieur du Parlement. Bien au contraire, la confrontation a lieu dans des arènes d’intérêt, telles que les syndicats et les espaces éducatifs.

De plus, vu que le système actuel est incapable de prendre des décisions, il en va de même pour le système sectaire, car toute décision provoque une scission au sein d’une même secte et réorganise les citoyens, hommes et femmes, en fonction de leurs intérêts, et les classe en catégories face à une décision explicite.

Par conséquent, le problème n’est pas celui d’individus, mais plutôt un problème de système de gouvernement, et l’État civil est une pure nécessité. Cela indique également que la dispute présidentielle n’est rien d’autre qu’un jeu pour tendre les nerfs du peuple et l’engourdir.

Le budget fiscal est un ensemble de décisions politiques, économiques et financières par lesquelles l’État accorde un avantage comparatif en faveur d’une partie par rapport à une autre. Il ne nous est pas permis de revendiquer l’hostilité envers Israël, ou d’exiger le retrait des armes du Hezbollah, sans soutenir le secteur militaire et de la défense avec une bonne partie de ce budget.

Il ne nous est pas permis d’annuler le service au drapeau alors que l’ennemi nous attend à nos frontières et à l’intérieur du territoire libanais. Il faut aussi dépenser pour certains secteurs rentiers, comme la médecine gratuite et l’éducation gratuite pour tous les résidents, même si cela augmente avec les pertes. Le pouvoir actuel a réussi ces dernières années à droguer et humilier le peuple, à étendre son autorité et à retarder sa crise en exportant la jeunesse, et à instaurer le concept d’assujettissement. Cela a créé un peuple drogué et endormi qui ne se soucie pas de ses droits parce qu’il n’a jamais été convaincu qu’il a des droits, et que lorsqu’un voleur vous vole votre avenir et votre jeunesse et vous donne un logement ou soutient votre école publique avec des stylos et des craies, il est humain et vous ne pouvez pas le concevoir comme une raison de la façon dont les choses se sont déroulées. Ces politiques ont réussi à faire perdre au peuple le luxe de la politique et de l’action politique. Par conséquent, la gratuité de l’éducation et de la médecine ne peut être invoquée dans le sein de l’autorité actuelle, car elle donne aux résidents le luxe de l’action politique, ce qui expose le système sectaire au danger, et elle prive également l’autorité actuelle de ses outils d’anesthésie, le chef ne peut donc donner à personne le moyen d’entrer dans un hôpital ou d’embaucher un professeur dans le domaine propriétaire de l’État.

La mise en place des soins médicaux gratuits pour tous les résidents, y compris les réfugiés, coûte au Trésor public environ 2,3 milliards de dollars, et même si cela coûte cher à l’État et augmente ses pertes, ce dernier pourra alors organiser la collecte des impôts, et tout économiste peut confirmer que l’État est capable de financement.

Si vous prenez des décisions politiques et économiques, alors divisez les gens sur la base de leurs intérêts dans un État civil, juste et capable. Ainsi, approuver la gratuité de l’éducation et celle des soins médicaux représente deux nécessités politiques et économiques qui doivent être imposées à l’autorité, et nous ne pouvons pas attendre que cette autorité les approuve en signe de gratitude et de remerciement de sa part ; mais elles lui sont plutôt imposées par une confrontation politique encadrée par divers intérêts populaires et fonctionnels pour imposer une passation des pouvoirs pacifique qui garantisse un gouvernement avec des pouvoirs. Un gouvernement d’exception avec un régime civil capable de prendre des décisions que les dirigeants sectaires sont incapables de prendre, sans nuire au Parlement en premier lieu ou « abolir » toute secte, comme le prétendent les opposants à ce projet.


Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

Dans un pays où les responsables ne reconnaissent pas la notion de budget et son approbation, et s’ils approuvent un budget par hasard, ce n’est qu’en réponse à un appel extérieur leur ordonnant de le faire, alors ils approuvent un budget et n’approuvent pas les états des comptes, et ils parrainent le budget avec des projets juridiques qui n’ont rien à voir avec les décisions...

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