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Le groupe Wagner revendique la prise de la partie orientale de Bakhmout


Le groupe Wagner revendique la prise de la partie orientale de Bakhmout

Evguéni Prigojine, chef du groupe paramilitaire russe Wagner, s'exprime dans une localité non indiquée, le 3 mars 2023. Photo @CONCORDGROUP_OFFICIAL / AFP

Le groupe paramilitaire russe revendique mercredi la prise de la partie orientale de Bakhmout, épicentre de combats sanglants depuis des mois et dont la chute laisserait "la voie libre" à l'armée russe pour avancer dans l'Est de l'Ukraine, selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

À Kiev, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, est attendu pour son troisième voyage en Ukraine depuis le début de la guerre, notamment pour évoquer la prolongation de l'accord avec la Russie sur les exportations de céréales ukrainiennes. "Les unités Wagner ont pris toute la partie orientale de Bakhmout, tout ce qui est à l'est de la rivière Bakhmoutka" traversant la cité, a affirmé le patron du groupe Evguéni Prigojine.

Dans son dernier compte-rendu, publié mardi, l'Institut pour l'Etude de la Guerre (ISW), un groupe d'experts américain, a estimé que les troupes du Kremlin avaient "vraisemblablement" capturé cette partie orientale, après un "retrait contrôlé" des forces ukrainiennes. L'AFP n'a pu confirmer ces déclarations de source indépendante.

De son côté, M. Zelensky a assuré que ses troupes étaient résolues à tenir la ville, dans une interview à la télévision américaine CNN diffusée mercredi. "J'ai eu une réunion avec le chef d'état-major hier et les commandants militaires en chef (...) et ils ont tous dit que nous devions rester forts à Bakhmout", a-t-il dit. "Bien sûr, nous devons penser à la vie de nos militaires. Mais nous devons faire tout ce que nous pouvons pendant que nous recevons des armes, des fournitures et que notre armée se prépare à la contre-offensive", a-t-il poursuivi.

Après Bakhmout, les Russes "pourraient aller plus loin. Ils pourraient aller à Kramatorsk, ils pourraient aller à Sloviansk, la voie serait libre" pour eux "vers d'autres villes d'Ukraine", a averti M. Zelensky. Malgré la défense acharnée des Ukrainiens, la Russie a promis qu'elle combattrait jusqu'à la prise de Bakhmout, jugeant la ville cruciale pour son offensive en Ukraine.

Bakhmout "est un noeud important (des lignes) de défense des soldats ukrainiens dans le Donbass", a déclaré mardi le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, affirmant que sa capture permettrait "de nouvelles opérations offensives en profondeur".

Menace d'encerclement

La veille, M. Zelensky avait récusé les spéculations sur un retrait tactique et ordonné d'envoyer des renforts dans cette ville pratiquement détruite, malgré les récentes avancées russes et la menace d'encerclement.

La bataille de Bakhmout est la plus longue et la plus meurtrière depuis le déclenchement de l'offensive russe en février 2022. Si la valeur stratégique de cette ville est contestée, elle a gagné une importance symbolique et tactique, au vu des lourdes pertes subies par les deux camps.

Moscou est à la recherche d'une victoire depuis ses revers cinglants de l'automne, et espère que la chute de la ville pourra lui ouvrir le contrôle de la partie du Donbass, région industrielle de l'Est de l'Ukraine, qui lui échappe encore. Après de récentes avancées, les Russes semblent contrôler les accès à la ville au nord, au sud et à l'est, menaçant d'un encerclement.

Les troupes de Wagner mènent cette attaque au prix de pertes très importantes, de l'aveu même d'Evguéni Prigojine. Ce dernier est en conflit ouvert avec la hiérarchie militaire russe, qu'il accuse de ne pas livrer suffisamment de munitions à ses hommes. Selon lui, les lignes russes s'effondreraient si ses troupes devaient se replier de Bakhmout.

Plan de livraison de munitions

Les Ukrainiens sont déterminés à résister à Bakhmout pour user encore davantage les forces offensives russes, en prévision d'une contre-offensive qu'ils lanceront avec les armements lourds et les blindés modernes promis par les Occidentaux. D'autres observateurs soulignent que la bataille pour Bakhmout a également un coût humain et militaire très important pour Kiev.

Les ministres de la Défense de l'Union européenne seront réunis mercredi à Stockholm en présence du secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg et de leur homologue ukrainien Oleksiï Reznikov à ce sujet. L'objectif de cette réunion est de préparer un plan en trois volets de livraisons de munitions à l'Ukraine en vue de son adoption le 20 mars, lors d'une réunion des chefs de la diplomatie européenne.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a réclamé mardi, devant le Parlement du Canada "un soutien militaire et économique inébranlable". Elle a également demandé que la Russie "paie pour son crime d'agression", après avoir proposé en novembre d'établir un tribunal spécial.

Le groupe paramilitaire russe revendique mercredi la prise de la partie orientale de Bakhmout, épicentre de combats sanglants depuis des mois et dont la chute laisserait "la voie libre" à l'armée russe pour avancer dans l'Est de l'Ukraine, selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky.À Kiev, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, est attendu pour son troisième...