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Égalité des genres : des défis, mais aussi des solutions - Édito

Ensemble vers l’égalité des genres

« L’égalité entre les hommes et les femmes s’éloigne de plus en plus ». Prononcée hier à New York par le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, lors de la 67e session de la commission de la condition de la femme, cette phrase montre combien les femmes et les filles peinent à bénéficier des mêmes droits et des mêmes opportunités que les hommes dans le monde. Les progrès sont pourtant palpables au cours des dernières décennies. À ce rythme, prévient ONU Femmes, il faudra peut-être près de 300 ans pour parvenir à une égalité totale entre les sexes au niveau mondial. Et si les classements réguliers font apparaître de fortes disparités entre les pays et les régions, il ne faut pas se leurrer : aucun pays du monde n'est en passe d'atteindre l'égalité des sexes d'ici à 2030.

Montrées du doigt, les retombées sociales et économiques de la pandémie de COVID-19, mais aussi le changement climatique et la remise en cause du droit à l'avortement dans certains pays, qui ont provoqué un recul de certaines avancées. Au Liban, en dépit d’une société civile active et d’une nouvelle génération de militantes particulièrement engagées, la Libanaise ayant épousé un étranger ne peut toujours pas transmettre sa nationalité à sa famille. En 2021, selon la Banque mondiale, la proportion de femmes actives plafonnait à 21%, contre 50% à l’échelle mondiale (80% pour les hommes). Et en politique, on ne compte que 8 femmes sur 128 députés; au sein du gouvernement, une seule sur 24 ministres. Pas étonnant qu’il figure parmi les mauvais élèves du classement du Rapport mondial sur l’écart entre les sexes 2022, se classant à la 119è place sur 146 pays.

La violence à l'égard des femmes reste endémique et va bien au-delà des cas internationaux (Iran, Ukraine, Afghanistan) qui continuent de faire la une des journaux. La discrimination et les préjugés sexistes imprègnent tous les aspects de nos sociétés, de l'éducation à la santé, de l’économie à la politique. Le Liban n’échappe pas à la règle. Féminicides, déscolarisation et mariages précoces des filles repartent à la hausse avec l’aggravation de la crise multiple qui touche le pays. Le tout avec la complicité d’un Etat en déliquescence et de communautés religieuses jalouses de leurs prérogatives en matière de statut personnel et de lois de la famille, injustes envers les femmes. Car le pays du cèdre n’a pas de code civil unifié pour le statut personnel. « Lorsque les écoles sont fermées, notait l’Unicef en février dernier, les mariages précoces se multiplient, de même augmentent l’exploitation sexuelle, les abus contre l’enfance et le travail des enfants ».

Les médias d'information jouent un rôle crucial. Celui de dénoncer les atteintes aux droits des femmes. Celui de mettre en lumière de nouvelles perspectives pour faire de nos sociétés un espace où les femmes peuvent vivre sans crainte de violence ou de discrimination. Pour cela, les médias doivent offrir au public une vue d’ensemble. D’abord sensibiliser aux questions liées à l'inégalité entre les sexes, bien sûr. Mais aussi inclure davantage de voix et de points de vue de femmes, d'où qu'elles viennent, aller au-delà des stéréotypes sociaux et culturels et montrer comment les femmes peuvent être de puissantes actrices du changement.

Pour marquer la Journée internationale des droits des femmes, L’Orient-Le Jour et L’Orient Today se sont joints à la plateforme en ligne Sparknews qui a invité 14 médias de différentes régions du monde, à unir leurs forces pour couvrir les questions mondiales liées au genre et mettre en avant les femmes, les hommes, les ONG, les mouvements citoyens et les politiques qui s'attaquent à l'écart entre les sexes à leur niveau. Ces initiatives et ces histoires que nous publions sur plusieurs jours montrent que l'égalité femmes-hommes ne doit pas rester un rêve lointain.

« L’égalité entre les hommes et les femmes s’éloigne de plus en plus ». Prononcée hier à New York par le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, lors de la 67e session de la commission de la condition de la femme, cette phrase montre combien les femmes et les filles peinent à bénéficier des mêmes droits et des mêmes opportunités que les hommes dans le monde....

commentaires (2)

Le titre est tendancieux voire pervers: l’égalité des GENRES??? !!!!! Non mais c’est quoi ce titre? Égalité des SEXES oui… Égalité des genres c’est militer AUSSI pour les transgenres et autres genres…. !!!! Restons et demandons l’égalité des SEXES : hommes / femmes. Point barre. C’est l’important sans nous perdre dans les autres sujets. Surtout au liban où un simple mariage civil est contesté par les politiciens en charge….L’orient le Jour: vérifiez vous et contrôlez vous les articles de vos rédacteurs ???

LE FRANCOPHONE

09 h 25, le 08 mars 2023

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Commentaires (2)

  • Le titre est tendancieux voire pervers: l’égalité des GENRES??? !!!!! Non mais c’est quoi ce titre? Égalité des SEXES oui… Égalité des genres c’est militer AUSSI pour les transgenres et autres genres…. !!!! Restons et demandons l’égalité des SEXES : hommes / femmes. Point barre. C’est l’important sans nous perdre dans les autres sujets. Surtout au liban où un simple mariage civil est contesté par les politiciens en charge….L’orient le Jour: vérifiez vous et contrôlez vous les articles de vos rédacteurs ???

    LE FRANCOPHONE

    09 h 25, le 08 mars 2023

  • Pourquoi parler de l'égalité des "genres"? C'est l'égalité des sexes qu'il importe de promouvoir. Qu'avons-nous à faire de la fumeuse "théorie du genre:?

    Yves Prevost

    07 h 32, le 08 mars 2023

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