El-Qaëda confirme la mort d'un de ses responsables

Le groupe jihadiste el-Qaëda a confirmé qu'un de ses hauts responsables avait été tué lors d'une frappe aérienne, vraisemblablement américaine, au Yémen en guerre, a rapporté dimanche le SITE Intelligence Group.

La mort du Saoudien Hamad ben Hammoud al-Tamimi dans la région de Ma'rib, dans le nord du Yémen, avait été rapportée mercredi à l'AFP par deux responsables yéménites, qui l'avaient présenté comme occupant la fonction de "juge" et de "président du conseil consultatif". Connu sous le nom d'Abdel Aziz al-Adnani, il a été tué lors d'une frappe de drone le 26 février ayant ciblé sa maison dans cette région, confirme un communiqué de la branche d'el-Qaëda dans la péninsule arabique, l'organisation jihadiste Aqpa, relayé par SITE, un organisme d'études sur les groupes extrémistes. Dans ce communiqué, Aqpa l'a présenté comme un "responsable média" d'Aqpa qui "avait géré les opérations extérieures du groupe, dont certaines ciblant les intérêts américains".

L'homme avait passé quatre ans dans une prison d'Arabie saoudite avant de se rendre au Yémen en 2013, avant le début dans ce pays d'une guerre meurtrière entre le gouvernement, appuyé par une coalition gouvernementale dirigée par Riyad, et les rebelles houthis, soutenus par l'Iran.

D'après ce communiqué, un autre "responsable média" identifié comme Abou Nasser al-Hadhrami a lui aussi été "victime de l'attaque", indique SITE.

Un responsable de la région de Ma'rib avait indiqué à l'AFP, sous le couvert de l'anonymat, que la frappe ayant tué les deux hommes était "vraisemblablement américaine". Washington n'a pas revendiqué le tir.

Aqpa a mené des attaques au Yémen tant contre les houthis que contre les forces gouvernementales. L'organisation a aussi revendiqué des attaques aux Etats-Unis et en Europe.

Fin janvier, une autre frappe, également attribuée par des responsables yéménites aux Etats-Unis, a causé la mort de trois membres d'Aqpa. 

La guerre au Yémen a fait des centaines de milliers de morts et plongé ce pays, le plus pauvre de la péninsule arabique, dans l'une des pires tragédies humanitaires au monde.