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Politique - Géopolitique de la présidentielle au Liban

Amine Gemayel : le retour entravé de Damas

Dans les milieux politiques, on dit souvent du Liban qu’il est le pays des ambassades et des consulats. Si cette expression est utilisée à outrance et permet aux acteurs de se dédouaner de leurs propres responsabilités, il n’empêche qu’elle raconte aussi une réalité : le rôle prépondérant des puissances extérieures dans les grandes échéances libanaises, en particulier la présidentielle. Depuis 1943, aucun président ne peut se targuer d’avoir été élu sans un feu vert régional et international, même si, du Royaume-Uni à l’Iran, en passant par la France, la Syrie, l’Égypte et les États-Unis, les acteurs impliqués se sont succédé au cours des décennies. Une fois élu, le mandat du président libanais dépend aussi le plus souvent de facteurs régionaux. C’est cette histoire, celle des jeux des puissances, des interférences diplomatiques et des équilibres géopolitiques précaires, que « L’Orient-Le Jour » se propose de raconter dans une série de treize épisodes. Le huitième, aujourd’hui, raconte l’arrivée d’Amine Gemayel au pouvoir dans la foulée de l’assassinat de son frère Bachir, puis le retour progressif de Damas sur la scène libanaise, un retour que le chef de l’État tentera à plusieurs reprises de contenir.

Amine Gemayel : le retour entravé de Damas

Amine Gemayel prononçant un discours le 6 janvier 1984, au cours de la présentation des vœux du corps diplomatique. ©Archives L’OLJ

Le 16 septembre 1982, Ariel Sharon, ministre israélien de la Défense, arrive à Bickfaya pour présenter ses condoléances à la famille Gemayel, deux jours après l’attentat qui a coûté la vie à Bachir, président élu de la République, et nombre de ses...
Le 16 septembre 1982, Ariel Sharon, ministre israélien de la Défense, arrive à Bickfaya pour présenter ses condoléances à la famille Gemayel, deux jours après l’attentat qui a coûté la vie à Bachir, président élu de la République, et nombre de ses...

commentaires (7)

Ah oui, le fameux traite de 1983! Il avait donne au Liban Karish.... Mais, enfin, comme il a ete annule, nous avons signe un accord encore mieux, n'est-ce pas? Au lieu de Karish, nous avons QANA.... Idiots va!

IMB a SPO

16 h 01, le 06 mars 2023

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Commentaires (7)

  • Ah oui, le fameux traite de 1983! Il avait donne au Liban Karish.... Mais, enfin, comme il a ete annule, nous avons signe un accord encore mieux, n'est-ce pas? Au lieu de Karish, nous avons QANA.... Idiots va!

    IMB a SPO

    16 h 01, le 06 mars 2023

  • 35 ans plus tard, on a toujours les mêmes crapules au pouvoir. Non content d'avoir pu accumuler des fortunes colossales sous la régence Hariri/Salamé, ces derniers, ou leur progéniture, continuent de palabrer pour savoir qui aura quoi. Ils ont commencé leurs carrières dans la guerre et sont tout à fait à l'aise dans les situations de crise. Il n'y a pas de raisons pour que cela cesse.

    Sophie Schoucair

    10 h 45, le 06 mars 2023

  • Et l'ironie du sort, c'est de revoir le pays sans président, comme cela fut autrefois. Le pays attend toujours l'aval de plusieurs pays dont celui de Bachar, le grand "vol de mort" pour exister et avoir un président de façade... Pauvre pays... Pauvres citoyens ...

    Samira Farhoud

    03 h 37, le 06 mars 2023

  • Tous les malheurs du Liban d’aujourd’hui viennent des erreurs d’Amine Gemayel. Seul Bachir pouvait sauver le Liban. Il est parti trop tôt et le pays avec.

    Achkar Carlos

    16 h 31, le 04 mars 2023

  • Ce mandat du fait d’erreurs stratégiques d’Amine (qui n’est pas Bechir) du début à la fin de son a été la clef des évènements futurs hélas. Amine a commencé son mandat avec un carré d’as at l’a fini complètement dépouillé. Bachir avait compris que l’ennemi mortel de l’entité Libanaise est la Syrie d’Assad qui ne l’a jamais reconnu et il fallait achever le serpent tant qu’il était à terre. Il se serait entendu avec Sharon (les Américains n’étant pas fiables) pour jeter les Syriens dehors et avec eux empêcher toute implantation Iranienne dans la Bekaa qui sera notre perte future. Le prix à payer aurait été moindre car l’accord su 17 Mai est moins qu’un accord de paix comme le dit l’article et 10 fois moins que ce que la Syrie veut de nous, Les sunnites libanais s’y était engagé et les Chiites auraient été encore dirigés par des patriotes comme K El Assad qui q été mis dehors par la Syrie. Et je ne parle pas du cadeau d’adieu d’amine, la cerise sur le gâteau si j’ose dire.

    Liban Libre

    13 h 51, le 04 mars 2023

  • Cet écrit confirme que c’est bien à la demande des syriens que Amine Gemayel a nommé Michel Aoun à la tête de l’armée en remplacement de Ibrahim Tannous.

    Lecteur excédé par la censure

    10 h 00, le 04 mars 2023

  • Je cite : """"Car en parallèle au retrait israélien, la guerre de la Montagne druzo-chrétienne éclate, une confrontation liée aux équilibres régionaux et internationaux"""". C’est plutôt, en parallèle à l’invasion israélienne, et non à son retrait, et le siège de Beyrouth que la guerre de la Montagne druzo-chrétienne a éclaté, une confrontation liée aux seuls desiderata de l’état-major israélien. La guerre de la Montagne a commencé en juin 82, le mois de l’invasion, du vivant de Bachir Gemayel, et s’est poursuivie pendant le mandat de son frère jusqu'après le retrait israélien en 83… avec l’intervention cette fois-ci des prosyriens. Pour les ""équilibres internationaux"", nous étions en guerre froide, le mur de Berlin était toujours en place, et l’URSS ne s’est pas encore effondrée… et j’ai du mal à croire que l'"équilibre de la terreur" avait une influence directe sur le cours des événements au Liban… et toutes mes excuses, si je me trompe de commentaire.

    Nabil

    01 h 27, le 04 mars 2023

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