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Culture - Septième Art

A Beyrouth, une fête du cinéma par les femmes et pour les femmes

Cérémonie d’ouverture ce dimanche 5 mars au Casino du Liban de la 6e édition du « Beirut International Women Film Festival ». Au programme, cinq journées et soirées de films, d’entretiens et de débats au Grand Cinemas Dbayé. Le cinéma va très bien, merci.

A Beyrouth, une fête du cinéma par les femmes et pour les femmes

Doris Saba et Sam Lahoud, organisateurs du Beirut Women Film Festival. Photo Michel Sayegh

« Liban ami du cinéma », telle est la vision de la Beirut Film Society fondée il y a six ans, qui organise en collaboration avec The Cedars Art Production le Beirut International Women Film Festival. Cette sixième édition du Festival international du film de femmes de Beyrouth s’ouvrira demain dimanche 5 mars au Casino du Liban par un hommage à l’actrice Randa Kaady, et sera clôturée le 10 mars par une cérémonie de remise de prix. Durant quatre journées et soirées, le spectateur pourra participer à des entretiens et des débats et assister à des films dont la vedette est bien sûr la femme, qu’elle soit réalisatrice ou sujet du film.

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Le fondateur de la Beirut Film Society, Sam Lahoud, vise à faire du cinéma libanais le moteur d’une véritable industrie cinématographique. Une industrie qui contribue à la marche de l’économie libanaise. C’est grâce à son dévouement et à sa passion qu’ont perduré et évolué les multiples disciplines qui font fusionner activités cinématographiques et sociales. « On a découvert d’après des études que beaucoup de pays ressemblaient à ce qu’était le Liban (bien sûr avant 2019) comme le sud et l’est de l’Europe, l’Afrique, le sud et le centre de l’Amérique », déclarait-il une semaine avant le lancement du festival, au cours d’un débat à l’hôtel Smallville où il présentait le parcours de la Beirut Film Society. « Ces pays qui nous ressemblent dans leur modèle économique ont pu établir leur économie sur le cinéma et l’art. C’est ce qu’on appelle “l’économie orange”. Et ils sont parvenus à développer un tourisme basé sur les activités artistiques. Le cinéma au Liban pourrait ainsi offrir des opportunités de travail dans tout le pays. En se basant sur ces modèles-là, on a commencé par instaurer un programme dans le caza du Koura pour apprendre aux municipalités à monter une infrastructure capable de recevoir des équipes de production pour les tournages sans avoir un lien avec l’État. Un travail de solidarité qui transparaît à tous les niveaux de notre démarche puisque le Beirut International Women Film Festival n’est soutenu que partiellement par les ambassades. Ce sont les services complémentaires de nos partenaires, comme l’hôtel hébergeant les invités (plus d’une vingtaine), le Casino du Liban qui accueille gracieusement le festival ainsi que le Grand Cinemas (ABC Dbayé) qui ont rendu possible cet événement », précise Sam Lahoud. Cette année, plus de 70 films provenant de quarante pays, dont 17 courts-métrages et deux longs-métrages libanais, sont au programme de ce festival consacré à la femme entrepreneuse et leader. Une programmation fournie (à consulter sur la page Facebook officielle du festival) dans laquelle L’OLJ a sélectionné son top trois à ne pas rater, à savoir : The Sons of Lord, d’Imen ben Hassine, avec Takla Chamoun (Tunisie) ; Iman, de Corina Avraamidou et Kyriakos Tofarides, avec Rita Hayek et Stéphanie Atallah (Chypre) ; et La nuit du verre d’eau, de Carlos Chahine, avec Nathalie Baye et Talal al-Jurdi. Trois recommandations à suivre, ou pas…

Les choix de la rédaction

– « The Sons of Lord », d’Imen ben Hassine avec Takla Chamoun


Qadar ou The Sons of Lord est le premier long-métrage de cette réalisatrice tunisienne. Un thriller politique qui traite du sujet des organisations secrètes qui s’intègrent au sein des gouvernements et témoignent de leur puissant pouvoir dans une époque où les valeurs humaines et les émotions ne sont plus de mise. Cette fiction regroupe une pléiade d’acteurs et d’actrices à l’instar de Wajiha Jandoubi, Mhadheb Rmili, Rabbaa Essefi, Riadh Hamdi et la Libanaise Takla Chamoun. Mhadheb Rmili y tient le rôle principal du film, Hafnaoui, un médecin légiste qui falsifie un nombre incalculable de dossiers d’autopsie conformément aux ordres donnés par l’organisation secrète à laquelle il fournit ses services. Lundi 6 mars, 19h30.

– « Iman » de Corina Avraamidou et Kyriakos Tofarides avec Rita Hayek et Stéphanie Atallah

Une attaque terroriste relie trois histoires, chacune impliquant des personnages dont les actions peuvent faire la différence entre la vie et la mort et entraînent leur propre quête dans la recherche de la rédemption de leur passé, de leur culpabilité et de leur solitude. Mardi 7 mars, 19h30.

– « La nuit du verre d’eau » de Carlos Chahine avec Nathalie Baye et Talal al-Jurdi

Coproduit par 13 Productions et Ourjouane production et réalisé par Carlos Chahine, le film met en scène Nathalie Baye, Pierre Rochefort, Marilyne Naaman et Talal al-Jurdi.
1958, alors que la révolution gronde à Beyrouth, trois sœurs passent l’été en villégiature dans un village reculé de la montagne libanaise. Il y a Nada, la rebelle, Eva, la romantique, et surtout Layla, l’aînée, bien sous tous rapports et appréciée de tous. Mais cet été-là, le danger de la guerre qui approche et l’arrivée de deux estivants français poussent Layla, la mère et l’épouse parfaite, à envoyer valser les apparences et à se révolter contre cette société patriarcale qui la tient sous contrôle. Mercredi 8 mars, 19h30.

« Liban ami du cinéma », telle est la vision de la Beirut Film Society fondée il y a six ans, qui organise en collaboration avec The Cedars Art Production le Beirut International Women Film Festival. Cette sixième édition du Festival international du film de femmes de Beyrouth s’ouvrira demain dimanche 5 mars au Casino du Liban par un hommage à l’actrice Randa Kaady, et sera...

commentaires (1)

Bravo pour cette belle initiative et vive la culture au Liban. Nous devons reprendre notre place de phare de la culture au Moyen-Orient.

K1000

12 h 11, le 05 mars 2023

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Commentaires (1)

  • Bravo pour cette belle initiative et vive la culture au Liban. Nous devons reprendre notre place de phare de la culture au Moyen-Orient.

    K1000

    12 h 11, le 05 mars 2023

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