Un mort et des blessés lors d'un bref kidnapping dans la Békaa

Un suspect a été tué et un autre blessé, de même qu'un militaire libanais, lors d'un bref kidnapping dimanche soir dans la plaine de la Békaa, a annoncé la troupe lundi.

Dans un communiqué publié dans l'après-midi, l'armée a affirmé avoir "mené des perquisitions dans le village de Brital et ses environs lors des opérations de recherche du citoyen Michel Makhoul" qui avait été kidnappé. Les ravisseurs ont ouvert le feu sur les militaires, dont un a été légèrement blessé. Un suspect de nationalité syrienne, (M. H.), a été tué, alors qu'un autre suspect, (H. T.) a été blessé.

Trois autres personnes (G. M.), (K. H.) et (A. H.) ont été arrêtées, ajoute l'armée. "Deux voitures, ainsi que des armes de guerre et des munitions ont été saisies", a-t-elle enfin indiqué, notant qu'une enquête a été ouverte.

Dimanche, Michel Makhoul a été brièvement kidnappé alors qu'il se trouvait à bord de sa voiture, avant d'être libéré le jour même par les services de renseignement de l'armée, ont rapporté un porte-parole de la troupe et notre correspondante dans la région Sarah Abdallah.

La voiture des kidnappeurs de M. Makhoul avait fini renversée près de la localité de Khoder à Baalbeck, dans la Békaa. Des papiers d'identité de la victime s'y trouvaient, précise notre correspondante. "L'armée a mené des raids pour faire pression sur les ravisseurs, qui ont ensuite abandonné M. Makhoul dans la localité de Taybé, où il a été retrouvé par les militaires", avait indiqué plus tôt une source sécuritaire à notre correspondante.

La situation sécuritaire s'est nettement détériorée au Liban au cours des trois dernières années, alors que le pays est aux prises avec une grave crise économique. La Békaa, où les armes circulent massivement, est souvent le théâtre d'enlèvements et d'affrontements sanglants entre des militaires et des gangs lourdement équipés, et l’État peine à imposer son autorité.