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Politique - Vacance présidentielle

"Rendez-vous au Parlement maintenant !" : mobilisés depuis un mois, Khalaf et Saliba appellent leurs collègues à les rejoindre

"Ne pas se rendre au Parlement pour finaliser l'élection est une violation claire de la Constitution, une insulte au mandat que nous avons reçu du peuple, un suicide collectif et un génocide de tout le peuple libanais", exhortent les deux députés issus de la contestation populaire.

Les députés issus de la contestation Melhem Khalaf et Najat Aoun Saliba lors d'une conférence de presse au Parlement, le 19 janvier 2023. Photo Parlement libanais

Les députés issus de la contestation Melhem Khalaf et Najat Aoun Saliba ont appelé dimanche, un mois tout juste après le début de leur sit-in au Parlement, à les rejoindre et à "ne pas en sortir de l'hémicycle jusqu'à ce qu'un président soit élu". 

Le 19 janvier, après l'échec de la dernière session visant à élire un nouveau chef de l'État, Melhem Khalaf et Najat Saliba avaient décidé de rester à l'intérieur de l'hémicycle jusqu'à ce que l'élection finisse enfin par porter ses fruits. Mais, alors que jusqu'à cette date, des séances parlementaires présidentielles avaient été organisées presque toutes les semaines, aucune nouvelle séance n'a depuis été convoquée par le président du Parlement Nabih Berry, qui attend un "consensus" entre tous les partis.

Suicide collectif et génocide
"Rendez-vous maintenant au Parlement, et n'en sortons pas avant l'élection d'un nouveau chef d'État. C'est ce que dit la Constitution", ont déclaré les deux députés dans une déclaration lue en direct via une vidéo diffusée sur l'application de visioconférence Zoom. "Vous devez savoir que ne pas se rendre au Parlement pour finaliser l'élection est une violation claire de la Constitution, une insulte au mandat que nous avons reçu du peuple, un suicide collectif et un génocide de tout le peuple libanais", ont-ils ajouté.

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Depuis le début de leur grève, les deux députés justifient leur mobilisation par l'article 75 de la Constitution libanaise, qui stipule : "La Chambre réunie pour élire le président de la République est considérée comme un collège électoral et non comme une assemblée législative. Elle doit procéder immédiatement, sans discussion de tout autre acte, à l'élection du chef de l'État."

"Pour l'amour de Dieu, dressez-vous contre ceux qui bloquent l'élection. Opposez-vous à ceux qui cherchent à élire un président qui ne sauvera pas" le pays, ont encore lancé les deux députés.

Le président du Parlement Nabih Berry a déjà déclaré qu'il s'opposera à une session parlementaire qui resterait ouverte jusqu'à l'élection d'un président, à laquelle appellent, outre les députés de la contestation, les Forces libanaises.

Depuis le 19 janvier, de nombreuses vidéos et interviews des deux députés les montrent à l'intérieur d'un Parlement plongé dans l'obscurité, éclairés par leurs téléphones portables. Le Liban souffre de graves pénuries d'électricité, y compris au Parlement, qui n'est alimenté en courant que pendant les sessions.

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Le Liban est sans président depuis le 31 octobre, date à laquelle Michel Aoun a quitté ses fonctions. Le pays souffre également d'une vacance au niveau du gouvernement. Cette double crise politique est une première dans son histoire et elle a lieu alors qu'il s'enfonce dans une grave crise socio-économique. 

Les députés issus de la contestation Melhem Khalaf et Najat Aoun Saliba ont appelé dimanche, un mois tout juste après le début de leur sit-in au Parlement, à les rejoindre et à "ne pas en sortir de l'hémicycle jusqu'à ce qu'un président soit élu". Le 19 janvier, après l'échec de la dernière session visant à élire un nouveau chef de l'État, Melhem Khalaf et Najat Saliba...

commentaires (7)

bravo à ces 2 députés courageux et qui assument à fond la mission qui leur est confiée par les électeurs. merci à l'OLJ de continuer à mettre leur action en lumière. en espérant voir tous les médias dignes de ce nom continuer, jour après jour, de relater leur combat et de les encourager, tout en rappelant aux autres députés leur comportement irresponsable et inadmissible.

N.A.

17 h 26, le 20 février 2023

Tous les commentaires

Commentaires (7)

  • bravo à ces 2 députés courageux et qui assument à fond la mission qui leur est confiée par les électeurs. merci à l'OLJ de continuer à mettre leur action en lumière. en espérant voir tous les médias dignes de ce nom continuer, jour après jour, de relater leur combat et de les encourager, tout en rappelant aux autres députés leur comportement irresponsable et inadmissible.

    N.A.

    17 h 26, le 20 février 2023

  • Non, mais pensez-y: le vrai dictateur et responsable de cette crise n’est autre que le chef du parlement: il agit en vrai oligarque style Poutine, aurait sa propre milice gardienne de la maison du peuple, bloque les institutions comme bon lui semble, foule la constitution à ses pieds, et se crée ses propres lois…car, finalement, n’était-ce son entêtement, on aurait déjà élu le fameux président! Mais, que dis-je, ces deux députés s’imaginent vraiment pouvoir changer quoi que ce soit? On peut être naïf, mais à ce point?

    Saliba Nouhad

    15 h 15, le 20 février 2023

  • "Comme quoi on peut être naïf à tout âge!" ... Mais qui est le naïf?

    Achikbache Dia

    11 h 06, le 20 février 2023

  • Comme quoi on peut être naïf à tout âge!

    Georges MELKI

    10 h 20, le 20 février 2023

  • Notre problème est le manque d’unite, un mot clé pour aboutir a un résultat quelconque dans n’importe quel domaine…

    CW

    04 h 18, le 20 février 2023

  • Étonnant qu’ils ne soient que deux députés à se confronter exclusivement face aux traîtres ! Les intermittents qui vont et viennent symboliquement sont franchement pathétiques . Bravo à ces deux patriotes !

    Wow

    22 h 41, le 19 février 2023

  • Khalaf et Saliba sont de doux rêveurs, mais je les admire pour leur action. On peut déjà les écarter de la liste des pourris et des corrompus, avec certitude. Merci à eux !

    Ca va mieux en le disant

    21 h 03, le 19 février 2023

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