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Dernières Infos - Crise au Liban

L'ABL aux déposants : Prendre d'assaut les banques ne sert à rien, vos fonds ne s'y trouvent pas


L'ABL aux déposants : Prendre d'assaut les banques ne sert à rien, vos fonds ne s'y trouvent pas

Un manifestant et un policier pendant le sit-in devant la résidence du président de l'ABL à Horch Tabet, dans la banlieue de Beyrouth, le 16 février 2023. Photo Mohammad Yassine

L'Association des banques du Liban a publié vendredi soir un communiqué dénonçant les attaques lancées la veille contre plusieurs banques de Beyrouth, affirmant que "les fonds qui permettraient de rembourser les dépôts" ne se trouvent pas dans les établissements bancaires et que les prendre d'assaut "ne sert donc à rien". 

Les banques sont en grève ouverte depuis mardi dernier. Elles exigent l'adoption par le Parlement d'une loi régulant le contrôle des capitaux, trois ans après le début de la crise dans le pays et les sévères restrictions illégales sur les dépôts. Les banques dénoncent encore le jugement rendu contre la Fransabank dans une affaire contre des déposants. Selon des experts financiers, la grève des banques contribue à la chute libre de la livre libanaise, qui est tombée cette semaine à un niveau record de plus de 80.000 LL pour un dollar.

Face à cette situation, des déposants en colère, menés par un groupe de défense des droits des clients des banques, ont mis le feu vendredi à des agences de la Fransabank, de Bank Audi, du Crédit bancaire, de Byblos Bank, de BBAC et de la Banque Libano-Française dans le quartier de Badaro à Beyrouth. Des membres du même groupe ont également tenu un sit-in à Horch Tabet, une banlieue de Beyrouth, devant le domicile de Salim Sfeir, le directeur de l'ABL.

Dans son communiqué, l'ABL a déclaré que les actes de vandalisme commis contre les banques ne feront que "nuire" aux déposants, "que ce soit en les privant des distributeurs automatiques", qui continuent d'être opérationnels malgré la grève, ou parce que des frais de réparation des agences devront être engagés, ce qui augmentera les frais bancaires et affaiblira la capacité des banques à restituer les dépôts.

L'ABL a par ailleurs refusé d'être tenue responsable de la chute de la livre libanaise, estimant qu'il s'agit d'accusations qui manquent de sérieux. L'Association a plutôt fait porter le blâme de la crise à l'État libanais qu'elle a accusé de dilapider les fonds des déposants. "Déposants ! Les banques comprennent votre frustration, mais le temps est venu pour vous d'ouvrir les yeux et de réaliser que les fonds nécessaires pour rembourser vos dépôts ne se trouvent pas dans les banques. Les prendre d'assaut et les vandaliser ne servira pas votre cause". 

"Le temps est venu pour vous de réaliser qui a gaspillé vos fonds et de faire pression sur les bonnes parties prenantes pour les récupérer !", poursuit le communiqué.

Les banques ont renforcé leurs mesures de sécurité pendant des mois après une série d'actions menées par des déposants qui voulaient récupérer leurs fonds par la force. 

L'Association des banques du Liban a publié vendredi soir un communiqué dénonçant les attaques lancées la veille contre plusieurs banques de Beyrouth, affirmant que "les fonds qui permettraient de rembourser les dépôts" ne se trouvent pas dans les établissements bancaires et que les prendre d'assaut "ne sert donc à rien". Les banques sont en grève ouverte depuis mardi dernier....