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Dix suspects libanais et deux autres syriens arrêtés après les affrontements à Haour Taala

Dix suspects libanais et deux autres syriens arrêtés après les affrontements à Haour Taala

Des armes et munitions saisies par l'armée libanaise après des perquisitions à Haour Taala, dans la Békaa. Photo diffusée le 17 février 2023 par l'armée libanaise

L'armée libanaise a fait savoir vendredi que dix suspects libanais et deux autres syriens ont été arrêtés à ce jour à Haour Taala, dans la Békaa, après les violents affrontements qui ont conduit à la mort de trois militaires et de trois suspects la veille. Des armes, munitions et voitures volées ont été saisies, ainsi que de la drogue.

"Une unité de l'armée accompagnée d'agents de la direction du renseignement a arrêté dix citoyens (Libanais) et deux Syriens et saisi une quantité de stupéfiants et des voitures volées", a annoncé la troupe dans un communiqué. "Des roquettes RPG, des grenades à main ainsi que des armes et des munitions de guerre, du matériel militaire, des plaques d'immatriculation volées et des appareils électroniques ont également été saisis.  Le matériel saisi a été remis à la justice et l'enquête a commencé avec les suspects arrêtés. Le travail se poursuit pour arrêter d'autres membres du gang", a ajouté l'armée.

L'opération en question a dégénéré en accrochages armés, entraînant la mort de trois militaires : Hassan Chérif, 33 ans, Paul Jaradi, 23 ans et Georges Abou Chaaya, 21 ans. Trois suspects ont également été tués. Les funérailles de Hassan Chérif et Paul Jaradi ont eu lieu dans leurs localités respectives, Laboué et Zahlé.

Vendredi, une réunion du Conseil central de sécurité a eu lieu sous la présidence du Premier ministre sortant Nagib Mikati. A l'issue de la réunion, le ministre sortant de l'Intérieur Bassam Maoulaoui a estimé que les dérapages sécuritaires "ne sont dans l'intérêt de personne".

L'état de la sécurité s'est nettement dégradé au Liban au cours des dernières années, alors que le pays traverse depuis 2019 la pire crise socio-économique et financière de son histoire contemporaine.

La plaine de la Békaa, où les armes circulent massivement, est souvent le théâtre d'affrontements sanglants entre des militaires et des gangs lourdement équipés, pendant que l’État peine à imposer son autorité.

En août dernier, un soldat libanais avait été tué dans des accrochages avec des trafiquants à la frontière avec la Syrie, qui reste très poreuse, malgré l'installation de tours d'observation au cours des dernières années.

L'armée libanaise a fait savoir vendredi que dix suspects libanais et deux autres syriens ont été arrêtés à ce jour à Haour Taala, dans la Békaa, après les violents affrontements qui ont conduit à la mort de trois militaires et de trois suspects la veille. Des armes, munitions et voitures volées ont été saisies, ainsi que de la drogue."Une unité de l'armée accompagnée d'agents de...