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Politique - Crise politique

Cinq puissances menacent de "remettre en cause leurs relations avec le Liban" si la vacance présidentielle se poursuit

Les ambassadeurs des cinq pays ayant participé à la réunion de Paris de la semaine dernière soulignent que "le véritable soutien commencera après l'élection d'un chef de l'Etat et avec la poursuite de l'application des réformes".

Cinq puissances menacent de

Le président du Parlement Nabih Berry avec les ambassadeurs Dorothy Shea, Anne Grillo, Yasser Alaoui, Ibrahim Abdel Aziz al-Sahlaoui et Farès al-Amoudi. Photo Hassan Ibrahim/Parlement libanais

Les ambassadeurs au Liban de cinq pays ayant récemment tenu à Paris une réunion sur le Liban ont mis en garde lundi contre la possibilité d'une "remise en cause globale des relations" avec le pays du Cèdre, si la vacance présidentielle que connaît Beyrouth depuis fin octobre se poursuit, a indiqué le bureau du chef du gouvernement lundi.

Cette mise en garde a été évoquée au cours d'une réunion au Grand Sérail entre les ambassadrices des États-Unis Dorothy Shea et de France Anne Grillo, les ambassadeurs d'Égypte Yasser Alaoui et du Qatar Ibrahim Abdul Aziz al-Sahlawi et un conseiller de l'ambassade d'Arabie saoudite Farès al-Amoudi, avec le Premier ministre libanais sortant Nagib Mikati. M. Amoudi représentait l'ambassadeur saoudien, Walid al-Boukhari actuellement hors du Liban.

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Dans les coulisses de la réunion de Paris

Au cours de la réunion, les diplomates américain, français, saoudien, qatari et égyptien ont averti que "le fait de ne pas élire un président de la République conduira à une remise en cause globale des relations avec le Liban", selon un communiqué publié par le bureau de presse du Premier ministre libanais sortant Nagib Mikati. "Cela voudrait en effet dire que les députés n'exercent pas leur devoir et que les pays étrangers ne peuvent pas veiller sur le Liban plus que les responsables libanais eux-mêmes". Les diplomates ont précisé au Premier ministre sortant que "le véritable soutien au Liban commencera après l'élection d'un président et avec la poursuite de l'application des réformes" exigées par la communauté internationale, selon le communiqué.

Les députés, profondément divisés, ne parviennent pas à élire un successeur à Michel Aoun, dont le mandat a expiré le 31 octobre et M. Mikati dirige un cabinet démissionnaire aux pouvoirs limités. Le Parlement, où ni le camp du puissant Hezbollah pro-iranien ni celui de ses adversaires ne dispose d'une claire majorité, a déjà tenu onze sessions sans résultat depuis fin septembre. A l'issue de la dernière réunion, le 19 janvier, deux députés issus du mouvement de contestation d'octobre 2019 ont décidé d'y observer un sit-in jusqu'à l'élection d'un président de la République. Aucune date n'a été fixée pour une nouvelle séance du Parlement et le marasme économique s'accentue. Lundi, le dollar s'échangeait à 69.000 livres libanaises, contre 50.000 LL il y a moins d'un mois. Avant la crise de l'automne 2019, un dollar valait 1.507 LL.

La réunion de Paris
Les cinq diplomates ont par ailleurs souligné que le fait qu'aucun communiqué n'ait été publié à l'issue de la réunion de Paris indique que cette réunion "reste ouverte et se poursuit afin de soutenir le Liban et encourager l'élection d'un nouveau président".

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Avant leur réunion au Sérail, les cinq diplomates avaient été reçus par le président du Parlement Nabih Berry. 

Durant la réunion de Paris, les discussions ont porté sur tous les dossiers libanais chauds. Elles ne se sont donc pas limitées à l’élection du futur chef de l’État, mais ont aussi abordé son programme ainsi que le profil de celui qui va présider le nouveau gouvernement, la ligne politique de celui-ci ainsi que sa feuille de route économique et financière. Un diplomate arabe au courant de la teneur des discussions avait indiqué à L'Orient-Le Jour, que "les participants sont convenus que la crise libanaise ne sera pas résolue par la simple élection du futur président". La première réunion a été jugée positive par plusieurs sources diplomatiques concernées, d’autant que les cinq pays se sont entendus sur les grandes lignes, notamment le respect de la Constitution, de l’accord de Taëf et des résolutions internationales.

La réunion de Paris représente une feuille de route pour que le Liban sorte de l’impasse et puisse bénéficier de l’aide internationale. La balle est donc dans le camp des Libanais, sachant que la France s’activera pour informer les responsables du bilan des discussions. "Si des résultats positifs sont enregistrés, ces pays pourront se réunir de nouveau ou réunir les protagonistes libanais autour d’une table, à Beyrouth ou dans une autre capitale, pour finaliser l’entente", a indiqué à L'Orient-Le Jour une source diplomatique occidentale. 

Les ambassadeurs au Liban de cinq pays ayant récemment tenu à Paris une réunion sur le Liban ont mis en garde lundi contre la possibilité d'une "remise en cause globale des relations" avec le pays du Cèdre, si la vacance présidentielle que connaît Beyrouth depuis fin octobre se poursuit, a indiqué le bureau du chef du gouvernement lundi.Cette mise en garde a été évoquée au cours d'une...

commentaires (14)

Merci de lire « Nous n’en pouvons plus ».

Sissi zayyat

11 h 50, le 14 février 2023

Tous les commentaires

Commentaires (14)

  • Merci de lire « Nous n’en pouvons plus ».

    Sissi zayyat

    11 h 50, le 14 février 2023

  • Vous avez mis longtemps à trouver cette punition qui propulse les fossoyeurs du pays au rang d’occupants légitime. Pauvres créatures, cessez donc de nous aider nous n’en pouvant plus de votre lâcheté et votre incompétence ni de votre amitié virtuelle qui ne nourrit que les ennemis de notre république. Nous avons pitié de vous, allez donc voir ailleurs si nous y sommes.

    Sissi zayyat

    11 h 39, le 14 février 2023

  • " La balle est donc dans le camp des Libanais"> Malheureusement non! Il faut dire : " La balle est donc dans le camp des DIRIGEANTS Libanais"> Ce qui n'a absolument aucun rapport.

    Yves Prevost

    07 h 17, le 14 février 2023

  • c'est tellement humiliant

    Abdallah Barakat

    23 h 18, le 13 février 2023

  • - ILS SE SONT REUNIS POUR AIDER LE LIBAN, - A SE LIBERER DE L,EMPRISE FAKIHIENNE. - LEURS MENACES SONT UN PRESENT A TEHERAN, - AUX BARBUS ET SUPPOTS DE LA PIEUVRE IRANIENNE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 36, le 13 février 2023

  • IL N,Y A PAS DES IMBECILES ET DES IDIOTS QUE CHEZ LE COMMUN DES PEUPLES. COMME CHEZ NOUS IL Y A DES ABRUTIS PERCHES SUR LES ECHELLES PARTOUT. KHAMENEI ET LE BARBU N,ATTENDENT QUE CA. LA SATRAPIE DU LIBAN.

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 53, le 13 février 2023

  • Bon… Nabih maintenant t’arrêtes tes conneries… fais en sorte que Joseph Aoun soit élu… et hop… on redresse le Liban. Amis libanais, pas d’inquiétude… ça va bien se passer !

    CLEMENT David

    19 h 52, le 13 février 2023

  • Je suggère que Nabih Berri convoque une réunion de l'assemblée pour élire un chef de l'Etat : en cas d'absents à cette réunion, je propose que les salaires du mois ne leur soient pas payés, et ce, tant qu'ils s'absenteront et jusqu'à l'élection présidentielle ! Pourquoi payer le salaire d'une personne qui ne travaille pas ?

    Un Libanais

    19 h 29, le 13 février 2023

  • Le Liban subit un séisme de 5 degrés sur l'échelle du bulls..t, bien sûr il n'y a surtout que nos polichinelles à blâmer pour la structure solide qu'ils nous ont construit avec la fameuse charpente type tawafoq et les fondations en mélasse type ailes d'oiseaux à 18 plumes une pour chacun de leurs dieux

    Wlek Sanferlou

    19 h 21, le 13 février 2023

  • Députés ministres chefs de partis responsable ( mafieux) divers...le terme "dégoûtants" ne suffit même plus pour vous décrire..et le peuple libanais qui contribue à les ramener au pouvoir a chaque élection est pitoyable !!

    kassem chady

    19 h 12, le 13 février 2023

  • « Mettre en cause leurs relations avec le liban »disent-ils : franchement ? Ils facilitent la tâche au camp pro iran ( et tous les blocs de l’EST) qui n’attendent que cela. Isoler le liban pour mieux capturer sa proie et l’emporter là où ils veulent. Tout comme cette guerre absurde menée par l’occident en Russie/ Ukraine alors que le danger islamiste est là… c’est à se demander si les « lumières décideurs » de l’occident savent ce qu’ils font comme bêtises accumulées et non stop.

    LE FRANCOPHONE

    19 h 03, le 13 février 2023

  • Les générations futures traiteront de criminels et d incapables cette génération de responsables politiques libanais , incapables de sauver le pays et de s entendre sur la désignation d un président et du gouvernement. A qui donc profite ce crime ?

    Moussalli Philippe

    18 h 55, le 13 février 2023

  • Le Hezb, veritable detenteur du pouvoir, serait plutot satisfait si ces 5 pays (et d'autres) nous laissaient tomber definitivement. Les autres, tous les autres, ne sont que des petits mafieux de villages incapables de faire autre chose que brasser de l'air. Kellon ya3ne kellon.

    Michel Trad

    18 h 39, le 13 février 2023

  • La poursuite, la poursuite de quoi ? De l’application des réformes ? Il faut qu’elles aient commencées , pour qu’elles puissent se poursuivre ! Demandez à Alvarez ce Qu’il en pense… hahahahahaha

    LeRougeEtLeNoir

    18 h 17, le 13 février 2023

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