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Le chef de l'ONU espère l'ouverture d'autres passages frontaliers entre Turquie et Syrie


Le chef de l'ONU espère l'ouverture d'autres passages frontaliers entre Turquie et Syrie

Une femme prie lors de la recherche d'un membre de sa famille, piégé sous les décombres après le séisme à Kahramanmaras, en Turquie, le 9 février 2023. Photo REUTERS/Ronen Zvulun

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a espéré jeudi que le Conseil de sécurité autorise l'ouverture de nouveaux points de passage frontaliers entre la Turquie et la Syrie pour acheminer l'aide humanitaire onusienne aux victimes du séisme, alors qu'un seul est autorisé aujourd'hui.

"C'est un moment d'unité, ce n'est pas le moment de politiser ou de diviser, mais il est évident que nous avons besoin d'un soutien massif" après "l'une des pires catastrophes naturelles de notre époque", a déclaré Antonio Guterres à la presse, soulignant que l'aide devait à la fois être acheminée en Syrie par la frontière avec la Turquie et à l'intérieur entre les lignes de front.

En ce qui concerne l'aide transfrontalière, "je serais évidemment très heureux si le Conseil de sécurité pouvait trouver un consensus pour autoriser plus de points de passage", a-t-il indiqué. Avant le séisme qui a frappé la Syrie et la Turquie, la quasi-totalité de l'aide humanitaire cruciale pour plus de 4 millions de personnes vivant dans les zones rebelles du nord-ouest de la Syrie était acheminée à partir de la Turquie par le point de passage de Bab al-Hawa. Grâce à un mécanisme transfrontalier créé en 2014 par une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU.

Alors que ce mécanisme est contesté par Damas et Moscou qui dénoncent une violation de la souveraineté syrienne, le nombre de points de passage a été réduit au fil du temps de quatre à un, sous la pression de la Russie, et de la Chine.

Le mécanisme autorisant cet unique point de passage a été prolongé en janvier par le Conseil de sécurité pour six mois. "D'autres agences humanitaires non onusiennes acheminent de l'aide par d'autres points de passage", mais "je serais très heureux si, concernant l'ONU, il est possible de faire la même chose sur autant de points de passage que possible", a insisté Antonio Guterres.

Alors que les dommages causés par le séisme sur la route menant à Bab al-Hawa avait perturbé l'acheminement de l'aide ces derniers jours, un convoi de six camions de l'ONU a pu traverser la frontière jeudi. La Turquie a indiqué jeudi s'employer à ouvrir deux autres passages frontaliers avec la Syrie pour acheminer de l'aide.

Antonio Guterres a d'autre part appelé à ce que les sanctions qui visent la Syrie n'interfèrent pas dans les efforts humanitaires. "Tout le monde doit être très clair sur le fait qu'aucune sanction quelle qu'elle soit ne puisse interférer avec l'aide envers la population syrienne", a-t-il insisté.

La Syrie est ravagée par une guerre civile depuis 2011, qui a fait un demi-million de morts, déplacé des millions de personnes et morcelé le pays.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a espéré jeudi que le Conseil de sécurité autorise l'ouverture de nouveaux points de passage frontaliers entre la Turquie et la Syrie pour acheminer l'aide humanitaire onusienne aux victimes du séisme, alors qu'un seul est autorisé aujourd'hui."C'est un moment d'unité, ce n'est pas le moment de politiser ou de diviser, mais il est évident...