"Ce tremblement de terre était pire que toutes les explosions qu’on a vécu dans le passé en Syrie", raconte Anwar à L'Orient-Le Jour, un Aleppin déplacé dans la ville d’el-Dana, dans le Nord-ouest syrien près de la frontière turque, après le séisme meurtrier qui a fait plus de 1.000 morts en Syrie et en Turquie et dont le bilan ne cesse de s'accroître.
"J’ai cru à des bombardements, alors j’ai pris les petits et nous nous sommes réfugiés dans la voiture. Mais à cause de la peur, ma femme enceinte de deux mois a commencé à perdre du sang. Elle est à la maternité maintenant, et elle risque de perdre le bébé", raconte-t-il. Après s’être occupé des siens, cet infirmier anesthésiste a couru à l'hôpital de la ville, dans lequel il travaille. "On n’arrêtait pas de recevoir des blessés graves, des crânes fracassés, des jambes coupées. Et ce n’est pas terminé, il y a encore des gens sous les décombres", déplore-t-il. "Le pire c’est que nous n’avons pas assez de matériel médical ou de médicaments pour soigner tout le monde".
Le bilan risque d'évoluer rapidement compte tenu du nombre d'immeubles effondrés dans les villes touchées, aussi bien en Syrie qu'en Turquie, comme à Adana, Gaziantep, Sanliurfa, Diyarbakir notamment.
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