Rechercher
Rechercher

Économie - Rapport

Bilan mitigé pour l’écosystème libanais des start-up en 2022

Bilan mitigé pour l’écosystème libanais des start-up en 2022

Les start-up libanaises ont réussi à lever 21 millions de dollars en 2022, contre 42 millions l’année précédente. Photo d’illustration Bigstock/LalAka

Le bilan de l’année 2022 concernant l’écosystème libanais des start-up s’est avéré mitigé, selon le rapport publié fin janvier par Wamda, une plateforme pour l’entrepreneuriat au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, en collaboration avec le média spécialisé Digital Digest. En effet, si la situation du Liban s’est améliorée en termes de levées de fonds, elle s’est détériorée au niveau de l’enveloppe totale récoltée, ont ainsi conclu les auteurs.

L’année écoulée a donc vu 25 levées de fonds tous types confondus au Liban, le plaçant en 7e position parmi les pays de la zone MENA, entre le Maroc (27) et le Qatar (19), alors qu’il se trouvait en 12e position en 2021 avec seulement 4 levées de fonds réalisées, ex aequo avec l’Algérie et la Palestine, et entre Oman (6) et la Libye et le Soudan (1).

Lire aussi

Cofondée par deux Libanais, Matbakhi lève 2,3 millions de dollars

S’agissant des montants levés, l’année 2022 a en revanche témoigné d’une baisse de 50 %, les start-up basées au Liban n’ayant réussi à lever que 21 millions de dollars, contre 42 millions en 2021. Par conséquent, le Liban est 9e parmi ces pays en 2022, placé entre le Koweït (25 millions) et le Qatar (19 millions), alors qu’il se trouvait à la 6e place un an plus tôt, ex aequo avec le Koweït (42 millions) et classé entre Bahreïn (43 millions) et l’Algérie (38 millions).

Fintech en pole position

Pour établir ce classement, Wamda a compilé toutes les annonces publiques de levées de fonds, puis a contacté les start-up qui n’ont pas communiqué les montants récoltés et les a finalement estimés lorsque les sociétés refusaient toujours de les leur divulguer. En tout, la plateforme estime que les start-up de la zone MENA ont levé 3,94 milliards de dollars en 2022 à travers 795 levées de fonds, ce qui représente une augmentation de 24 % de l’enveloppe totale levée par rapport à celle de 2021 et une augmentation de 22 % du nombre de levées de fonds en glissement annuel également. Elle précise toutefois qu’il est « probable » que le total de l’enveloppe estimée soit plus élevé que le montant indiqué.

Lire aussi

Areeka Web, ou la psychothérapie en ligne entre Libanais

Le classement régional est, lui, toujours dominé par trois principaux acteurs qui conservent leurs places de 2021. Les Émirats arabes unis arrivent en tête en termes de fonds levés, après avoir attiré 1,85 milliard de dollars (+5 %) lors de 252 opérations. L’Arabie saoudite est deuxième avec 907 millions de dollars (+40 %) levés dans le cadre de 154 opérations, tandis que l’Égypte arrive en troisième position avec 736 millions de dollars (+70 %) levés lors de 180 opérations.

Au niveau sectoriel, c’est le domaine de la fintech (les technologies de la finance) qui attire le plus de fonds, s’accaparant à lui seul plus du quart de l’ensemble de l’enveloppe : 1,1 milliard de dollars de fonds levés, soit près du double du chiffre de 2021. Suivent ensuite les secteurs des technologies propres avec 409 millions de dollars et de la logistique (entreposage et livraison du dernier kilomètre) avec 362 millions de dollars.

Enfin, Wamda et son collaborateur constatent que l’inclusion des femmes reste morose au sein de l’écosystème régional. Les start-up fondées par des femmes n’ont réussi à attirer qu’à peine 1,3 % de ces 3,94 milliards de dollars levés en 2022, alors que celles fondées par des hommes se sont accaparés 94 % de cette enveloppe, le reste ayant été levé par des start-up cofondées par des hommes et des femmes.

Le bilan de l’année 2022 concernant l’écosystème libanais des start-up s’est avéré mitigé, selon le rapport publié fin janvier par Wamda, une plateforme pour l’entrepreneuriat au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, en collaboration avec le média spécialisé Digital Digest. En effet, si la situation du Liban s’est améliorée en termes de levées de fonds, elle s’est...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut