Menthe, persil, coriandre... le Qatar importera de nouveau ces plantes du Liban après un an d'arrêt

L'ambassadeur du Qatar au Liban a déclaré jeudi au ministre sortant de l'Agriculture, Abbas Hajj Hassan, que Doha allait reprendre l'importation de plantes à feuilles du Liban après une interdiction de plus d'un an, rapporte l'Agence nationale d'information.

En octobre 2021, le Qatar avait interdit les importations de menthe, de persil, de coriandre, de thym et de "mouloukhié" en provenance du Liban en raison, selon le ministère de la Santé du pays, de niveaux élevés de pesticides et d'Escherichia coli dans les échantillons analysés.

Focus

Le déclin du secteur agricole libanais a été moins prononcé en 2021

Jeudi, l'ambassadeur du Qatar au Liban, Ibrahim Abdel Aziz el-Sahlaoui, a transmis l'approbation du ministère qatari de l'Environnement et du ministère des municipalités de l'émirat pour la réception à nouveau des importations de cultures feuillues en provenance du Liban "après que les exportateurs ont appliqué les conditions fixées par les autorités qataries compétentes".

M. Hajj Hassan, pour sa part, a souligné "la coopération permanente entre le ministère et l'ambassade de l'État du Qatar à Beyrouth."

L'interdiction des importations n'est pas la seule de ce type imposée aux produits libanais ces dernières années par le Qatar. Le secteur agricole a également subi un coup dur lorsque l'Arabie saoudite a interdit les importations de produits en 2021. Le pays du Golfe avait déclaré que l'interdiction était motivée par la découverte de stupéfiants cachés dans de nombreuses cargaisons de produits en provenance du Liban depuis le début de l'année 2020. Il s'est avéré que des cargaisons de grenades et d'autres fruits étaient truffées de millions de pilules de Captagon, une drogue de la famille des amphétamines.

Pendant ce temps, les agriculteurs ont été frappés de plein fouet par la crise économique qui ravage le Liban, en grande partie à cause de l'augmentation du coût du carburant et des dépenses liées aux produits importés tels que les semences et les engrais. Si les effets des embargos sur les produits ont été largement atténués par l'augmentation des exportations vers d'autres pays, notamment l'Égypte, un rapport du Centre libanais de recherche et d'études agricoles (CREAL) note que la situation des agriculteurs reste précaire.