Halabi promet "un plan d'action" pour sauver l'année scolaire

Le ministre sortant de l'Education, Abbas Halabi, a évoqué jeudi "le sauvetage de l'année scolaire dans les écoles publiques et privées ainsi qu'à l'Université libanaise (UL, publique) et dans les universités privées ", lors d'une réunion avec le Premier ministre sortant, Nagib Mikati, l'ex-députée Bahia Hariri, le recteur de l'UL Bassam Badran, le recteur de l'Université Saint-Joseph Salim Daccache et le directeur général du ministère de l'Education Georges Maaraoui. Il a par ailleurs mis en garde contre "l'effondrement du système éducatif", à l'heure où les salariés des écoles publiques sont en grève depuis le 9 janvier. Les enseignants du privé, eux, ont observé une grève mercredi pour demander une majoration de leurs salaires.

"Nous nous sommes mis d'accord sur un plan d'action, en prévision de la prochaine réunion du gouvernement qui sera consacrée au sauvetage de l'année scolaire", a indiqué M. Halabi, dans des propos rapportés par l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). "Notre réunion visait à dégager la voie avant le prochain Conseil des ministres et à assurer les fonds nécessaires (...) Garder les écoles publiques fermées et risquer une action similaire pour les écoles privées et l'UL mènerait à l'effondrement du système éducatif", a-t-il mis en garde. 

Des enseignants du secteur public organisent un sit-in à Saïda, au Liban-Sud, le 2 février 2023. Photo envoyée par notre correspondant Mountasser Abdallah

Dans ce contexte, quelques dizaines d'enseignants du secteur public ont organisé un sit-in jeudi matin devant la branche du ministère de l'Éducation à Saïda, au Liban-Sud, rapporte notre correspondant Mountasser Abdallah. Rassemblés vers 11h, ils ont réclamé "une amélioration de leurs conditions de travail qui réponde à la situation d'effondrement financier, salarial et à la chute de la monnaie nationale".

Les enseignants du public appellent à une réunion du gouvernement pour répondre à leurs revendications portant sur une révision des contrats, une majoration de leurs salaires et la mise en place d'une couverture médicale. M. Mikati avait promis de convoquer jeudi son équipe ministérielle à une réunion consacrée à l'éducation, mais son bureau de presse a finalement annoncé que la réunion n'aurait pas lieu tant que les dossiers ne seraient pas finalisés. 

Quant aux enseignants du privé, ils demandent que leurs salaires de base soient multipliés par trois, comme ceux des enseignants du public, et appellent à la revalorisation de leur fonds de retraite.