James fait respirer les Lakers à New York

Le « King » se devait bien une revanche. C’était à prévoir tant il devait ruminer, depuis trois jours, l’injustice subie à Boston. Alors qu’il s’apprêtait à donner la victoire aux siens en tendant sa main gauche pour glisser un ultime lay-up au buzzer dans le panier des Celtics, l’arbitre, pourtant bien placé, décidait de ne pas siffler la faute évidente de Jayson Tatum sur le futur meilleur marqueur de l’histoire de la ligue.

Après avoir finalement concédé la défaite en prolongations (125-121), LeBron James était resté de longues minutes à regarder dans le vide, prostré sur sa chaise. Une profonde déception qui n’augurait rien de bon pour les futurs adversaires des Californiens, toujours englués dans le bas du classement de la conférence Ouest, en dehors des places qualificatives pour les play-offs.

Resté sur le banc à cause d’un pied gauche douloureux, lors du nouveau revers des Lakers à Brooklyn (121-104), le numéro 23 de LA sortait déjà de sa convalescence pour tenter de relancer sa franchise à la dérive sur le parquet du Madison Square Garden.

Et comme à son habitude, « The Ring-Giver » (« le donneur de bague ») a répondu présent et a tenu son équipe par le bout des bras. Auteur d’un nouveau triple-double avec 28 points, 11 passes et 10 rebonds, « LBJ » a régné en maître sur le parquet new-yorkais du début à la fin de la partie.

89 points...

C’est d’ailleurs son double pas à 19 secondes de la fin de l’ « overtime » qui a fini d’éteindre les espoirs de remontée des Knicks au Madison Square Garden, portés par Jalen Brunson, excellent tout du long (37 points). Une performance qui lui permet de se rapprocher encore un peu plus du record totémique de Kareem Abdul-Jabbar, qui avait empilé 38 387 points en NBA entre 1969 et 1989. Il ne manque désormais à James plus que 89 unités pour dépasser son glorieux aîné et devenir le meilleur marqueur de l’histoire de la ligue. Le grand moment devrait vraisemblablement se produire la semaine prochaine, dans trois ou quatre matchs.

En attendant, il en a profité pour devenir le 4e meilleur passeur devant Steve Nash et Mark Jackson. « C’est incroyable parce que c’est ce que j’aime faire : impliquer mes gars. J’ai essayé de donner la balle au bon moment et au bon endroit tout au long de ma carrière. Mais il faut mettre les paniers derrière pour que ça compte, et ce soir, ils ont fait un excellent travail. Chaque fois qu’on vous relie aux plus grands, c’est super cool. »

Butler sauve Miami

À ses côtés, Anthony Davis (27 pts, 9 rbds) et la recrue japonaise Rui Hachimura (19 pts, 9 rbds) ont cadenassé l’intérieur. Toujours aussi généreux dans l’effort pour le pire ou le meilleur, Russell Westbrook (17 pts, 8 passes) a su faire de bons choix dans la prolongation.

Côté New York, toujours 7e à l’Est, Julius Randle n’a pas démérité (23 pts, 12 rbds), mais n’a pu peser face à l’état de grâce de LeBron James.

À Milwaukee, il a aussi fallu que Giannis Antetokounmpo sorte les muscles (34 pts, 18 rbds) pour calmer les velléités de Hornets accrocheurs, à l’image de LaMelo Ball, auteur d’un triple-double (27 pts, 11 passes, 10 rebonds).

Cette cinquième victoire consécutive (124-115) des Bucks avait le goût d’une revanche car Charlotte (14e) les avait humiliés (138-109) le 6 janvier. Elle leur permet aussi de conforter leur 2e place.

De son côté, Miami s’est imposé (100-97) à Cleveland, grâce à son leader Jimmy Butler (23 pts) parvenu à maintenir un petit écart dans les 90 dernières secondes avec un panier à mi-distance et deux lancers francs cruciaux.

Pourtant, 90 secondes plus tôt, c’était encore les Cavs qui menaient (93-92) après un tir réussi de Donovan Mitchell (16 pts, 9 passes). Mais Bam Adebayo a su remettre le Heat (6e) devant avec deux shoots consécutifs qui ont fait mouche (18 pts, 11 rbds).

Jokic et Murray brillent

À l’Ouest, le leader Denver a pu compter sur son double MVP Nikola Jokic, auteur d’un gros triple-double (26 pts, 18 rbds, 15 passes) pour vaincre La Nouvelle-Orléans (122-113). Jamal Murray a été aussi déterminant avec 32 points dans la musette.

Pour les Pelicans (8e), pénalisé par l’absence depuis 14 matches de Zion Williamson (ischio-jambier droit), le gros passage à vide se poursuit avec ce neuvième revers d’affilée.

Enfin, les Clippers ont su effacer 19 unités de retard au milieu du deuxième quart-temps pour prendre l’avantage à la fin du suivant et ne plus le lâcher dans le dernier à Chicago (108-103).

Kawhi Leonard (33 pts), de plus en plus proche d’un retour à son meilleur niveau après une rupture des ligaments croisés, a été à la fois l’initiateur du come-back et l’homme décisif du « money-time » en volant un ballon à Zach LaVine (18 pts, 14 rbds) à cinq secondes du buzzer, avant d’inscrire deux lancers francs.

Il a été bien épaulé par Norman Powell (27 pts), productif en sortie de banc. L’autre franchise de Los Angeles se maintient donc à la 4e place avant de se déplacer sur le terrain des Bucks ce vendredi.

G.B. avec AFP