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Politique - Présidentielle

Les ex-haririens du Nord chez le chef de l’armée

Les ex-haririens du Nord chez le chef de l’armée

Le président de la Chambre Nabih Berry entouré des députés du groupe parlementaire de la Modération nationale. Photo DR

La machine présidentielle semble tourner à plein régime. Alors que les initiatives pour faciliter l’élection du prochain chef de l’État se multiplient au Liban et qu’une dynamique sera engagée à l’étranger avec la réunion de Paris prévue la semaine prochaine, le groupe parlementaire de la Modération nationale, comprenant des députés principalement sunnites du Liban-Nord, s’est rendu hier auprès du commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun, perçu comme un sérieux prétendant au poste.

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À l’issue de la réunion, les députés Sajih Attié, Walid Baarini, Mohammad Sleiman et Ahmad Kheir ont affirmé leur soutien à l’institution militaire. « L’armée libanaise reste le meilleur garant de la sécurité de tous les Libanais, et le symbole de leur union », peut-on lire dans un communiqué. Le bloc regrette dans ce cadre « les tentatives de certains, qui souhaitent marquer des points politiques et régler leurs comptes aux dépens de cette institution ». Une allusion à peine voilée à Gebran Bassil, chef du Courant patriotique libre, qui a frontalement attaqué le général Aoun dans sa dernière allocution télévisée dimanche. Selon l’ancien ministre des Affaires étrangères, Joseph Aoun aurait « enfreint les lois de la défense et de la redevabilité, s’accapare de force les prérogatives du ministre de la Défense (un proche du CPL) et fait ce qu’il veut des possessions et des millions dont dispose l’armée ». Si cette charge intervient sur fond de désaccord entre le ministre sortant Maurice Slim et Joseph Aoun sur la nomination de deux officiers à deux postes sensibles au sein de l’institution militaire, à savoir l’Inspection militaire générale et l’Administration centrale de l’armée, son origine est plus profonde. L’homme fort du CPL s’inquiète en effet d’un possible compromis autour de la figure du chef de l’armée pour succéder à Michel Aoun, et s’y oppose ouvertement. Tout comme il s’oppose à l’élection du chef des Marada Sleiman Frangié, favori du Hezbollah.

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Dans ce contexte, la visite du groupe de la Modération nationale à Joseph Aoun est un signal fort en faveur de ce dernier. Alors que l’élection présidentielle au Liban est presque toujours le résultat d’une entente entre les différents groupes politico-confessionnels, ce regroupement parlementaire de figures ex-haririennes est considéré comme le meilleure représentant de la communauté sunnite, à défaut d’un véritable leadership depuis le retrait du chef du courant du Futur Saad Hariri l’année dernière. Bien que se revendiquant de l’opposition, les élus de ce groupe, aux côtés d’une dizaine d’autres députés indépendants (principalement sunnites), votent lors des séances électorales pour le « Nouveau Liban » et refusent de rallier la candidature de Michel Moawad, principal candidat du camp opposé au pouvoir au place, privilégiant plutôt le dialogue et le consensus.

Ces députés ont également été reçus hier par le président de la Chambre Nabih Berry, qui a déjà appelé à deux reprises à une concertation nationale pour faciliter l’élection d’un président, en vain. Le maître du perchoir s’est en effet heurté à l’intransigeance des deux principaux blocs chrétiens, le CPL et les Forces libanaises. « Le dialogue reste le maître mot », a de son côté estimé Walid Baarini, à sa sortie de Aïn el-Tiné.

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commentaires (3)

Nous manquons de patriotes dans ce pays d’où son agonie silencieuse sans que cela n’émeuve grand monde. Ils font semblant de bouger en faisant du surplace pour tromper le monde alors que ce sont leurs enfants et leurs descendants qu’ils trompent en rasant les murs et en s’agenouillant par lâcheté u lieu de s’unir et de mener bataille pour changer le cours des choses et récupérer leur dignité d’hommes politiques et leur fierté d’être libanais. Le nabot qui descend l’armée pour garantir sa place auprès des vendus ne devrait pas s’en sortir indemne de cet affront et tous les hommes politiques aurait dû se lever pour dénoncer sa trahison publique et sans vergogne pour satisfaire ses maîtres. Ou êtes vous bande couards pour défendre votre pays?

Sissi zayyat

17 h 59, le 01 février 2023

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Commentaires (3)

  • Nous manquons de patriotes dans ce pays d’où son agonie silencieuse sans que cela n’émeuve grand monde. Ils font semblant de bouger en faisant du surplace pour tromper le monde alors que ce sont leurs enfants et leurs descendants qu’ils trompent en rasant les murs et en s’agenouillant par lâcheté u lieu de s’unir et de mener bataille pour changer le cours des choses et récupérer leur dignité d’hommes politiques et leur fierté d’être libanais. Le nabot qui descend l’armée pour garantir sa place auprès des vendus ne devrait pas s’en sortir indemne de cet affront et tous les hommes politiques aurait dû se lever pour dénoncer sa trahison publique et sans vergogne pour satisfaire ses maîtres. Ou êtes vous bande couards pour défendre votre pays?

    Sissi zayyat

    17 h 59, le 01 février 2023

  • OLJ, it would be ideal if you publish an article about this group of MPs, so-called ex-Futur. What is their agenda, how did they get elected, and who do they represent.

    Mireille Kang

    09 h 30, le 01 février 2023

  • Ce serait bien d'écrire un article sur ces "ex-haririens du nord". Je ne comprends rien à leurs motivations, s'ils font encore partie du moustaqbal, si Hariri leur parle, ce qui les unit etc. Aussi un article qui évalue la véracité de ce que certains ont dit par rapport aux députés "Changement" de Beyrouth II (qu'ils auraient été élus grace à des consignes de vote secrètes de Hariri).

    Naccache Georges

    00 h 49, le 01 février 2023

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