Un des principaux dignitaires chiites d’Iran a rejeté le recours à la violence pour imposer le voile aux femmes, selon un média officiel. L’Iran est secoué par des manifestations depuis la mort le 16 septembre de Mahsa Amini après son arrestation à Téhéran par la police des mœurs pour port « inapproprié » du voile. Le grand ayatollah Nasser Makarem Chirazi a indiqué qu’il « ne considère pas que la violence et la pression soient efficaces sur la question du hijab », a rapporté l’agence IRNA jeudi soir. Connu pourtant pour ses positions conservatrices, cet important marjaa (référence spirituelle pour les croyants chiites) a fait cette déclaration lors d’une rencontre avec le ministre de la Culture, Mohammad-Mehdi Esmaïli, dans la ville sainte de Qom. « Le président et les ministres doivent savoir qu’ils sont dans une situation difficile. C’est vrai que l’ennemi est très actif, mais on n’est pas dans une impasse », a-t-il dit. Mercredi, le ministre du Tourisme avait aussi appelé à une plus grande tolérance vis-à-vis du port du voile dans l’espace public. Le 10 janvier, l’Autorité judiciaire avait a contrario indiqué vouloir faire appliquer de nouveau une loi prévoyant de sévères sanctions, comme l’exil, pour les personnes ne respectant pas l’obligation du port du voile.
Moyen-Orient - IRAN
Un influent ayatollah rejette l’usage de la violence pour imposer le voile
OLJ / le 28 janvier 2023 à 00h00
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