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L'identité d'un otage français détenu en Iran dévoilée par ses parents

L'identité d'un otage français détenu en Iran dévoilée par ses parents

Un drapeau iranien. Photo d'arcgives AFP

Parmi les sept Français détenus en Iran figure Louis Arnaud, 35 ans, arrêté le 28 septembre alors qu'il visitait le pays, ont révélé jeudi à l'AFP ses parents, soulignant que celui-ci n'est "ni comploteur, ni espion, ni malfaiteur".

Décrit comme "un grand voyageur", Louis Arnaud, consultant dans le secteur bancaire, "est un simple citoyen du monde, qui souhaite le parcourir pour mieux le connaître et le comprendre", écrivent Jean-Michel et Sylvie Arnaud dans un communiqué. Ils racontent que celui-ci avait repris les voyages après la pandémie de Covid-19 le 19 juillet 2022 "en vue de faire un tour du monde". "Parti de Paris, il a traversé l'Italie, la Grèce, la Turquie, la Géorgie et l'Arménie pour arriver en Iran le 2 septembre 2022" avant son "arrestation arbitraire le 28 septembre à Téhéran", ont-ils détaillé.

Louis Arnaud est détenu depuis cette date dans la prison d'Evin (Téhéran). Selon ses parents, il "n'a pris part à aucune manifestation, ni exprimé d'idées hostiles à l'Iran, à son gouvernement ou à l'islam" qui auraient pu motiver une arrestation. Ils déplorent également n'avoir eu que "deux brèves conversations téléphoniques" en octobre. Et leur fils n'a pu recevoir qu'une seule visite de l'ambassadeur français à Téhéran le 11 décembre. "Nous sommes donc sans nouvelles depuis bientôt sept semaines", soulignent-ils. Ils s'inquiètent de ses conditions de détention "très rudes et (du) manque de communication", redoutant "de très lourdes répercussions physiques et psychologiques".

Jean-Michel et Sylvie Arnaud ont décidé de rendre public le nom de leur fils pour "alerter et mobiliser plus largement le public sur la situation" des détenus français, qualifiés d'"otages" par Paris, estimant que la politique du silence et de la discrétion "ne fonctionne pas". Aussi participeront-ils samedi au rassemblement pacifique organisé par les comités de soutien de Fariba Adelkhah, Benjamin Brière et Cécile Kohler, sur le parvis des Droits de l'Homme à Paris. Parmi les autres détenus figure le franco-irlandais Bernard Phelan qui a suspendu vendredi une grève de la faim et pour la vie duquel le ministère français des Affaires étrangères s'est dit "extrêmement inquiet". Les sept ressortissants français font partie de dizaines d'Occidentaux détenus en Iran. Leurs soutiens les décrivent comme des personnes innocentes utilisées par les Gardiens de la révolution comme levier de pression.

L'Iran et les grandes puissances occidentales essaient de ressusciter un accord international de 2015 visant à garantir le caractère civil du programme nucléaire iranien. Téhéran est accusé, malgré ses démentis, de chercher à se doter de l'arme atomique. "Nous faisons tout notre possible pour apporter tout le soutien possible à Louis Arnaud comme aux autres ressortissants français otages en Iran", a réagi jeudi Anne-Claire Legendre, la porte-parole du Quai d'Orsay lors d'un point presse. Elle a souligné que la cheffe de la diplomatie française Catherine Colonna avait réitéré à son homologue mercredi l'"exigence d'une libération de la totalité des otages d'Etat français et la cessation de cette politique d'Etat par l'Iran".

Le ministère est "tout particulièrement inquiet" pour Bernard Phelan en "grande fragilité". Le refus d'accès aux soins est "absolument inacceptable" et Paris tient "pour responsables les autorités iraniennes de la santé" de son ressortissant.

Parmi les sept Français détenus en Iran figure Louis Arnaud, 35 ans, arrêté le 28 septembre alors qu'il visitait le pays, ont révélé jeudi à l'AFP ses parents, soulignant que celui-ci n'est "ni comploteur, ni espion, ni malfaiteur".Décrit comme "un grand voyageur", Louis Arnaud, consultant dans le secteur bancaire, "est un simple citoyen du monde, qui souhaite le parcourir pour mieux le...