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Lifestyle - Liban Pop

« Al-Thaman », quand tout a un prix

La nouvelle série de Shahid fait un carton. « Sara est le genre de personnage qui laisse perplexe. On se demande : qu’aurais-je fait à sa place ? », confie l’actrice Razane Jammal qui joue le rôle principal.

« Al-Thaman », quand tout a un prix

Razane Jammal en tête d’affiche de « Al-Thaman ». Photo tirée de son compte Instagram @ razanejammal

Pour payer le traitement de son fils atteint d’un cancer, une jeune veuve demande de l’argent en dernier ressort à son manager, qui pose en retour une seule condition : passer la nuit avec lui. Telle est l’intrigue d’Al-Thaman (Le prix), le nouveau feuilleton produit par MBC et Shahid, et qui se classe déjà au numéro 1 de la plateforme au Liban et d’autres pays arabes, quelques jours après son lancement.

La série, adaptée du feuilleton turc Binber Gece et réalisée par Fikret Kadıoğlu, met à l’affiche Razane Jammal dans le rôle de Sara, Bassel Khayat qui incarne son manager, l’homme d’affaires Zein, Nicolas Mouawad ou Karam le partenaire et meilleur ami de Zein, ainsi que Sarah Abi Kanaan, Rafic Ali Ahmad, Randa Kaady, Sabah el-Jazaery et Wissam Farès. Dès les premières scènes et au fil des épisodes finement réalisés, impossible de ne pas s’attacher aux personnages et surtout de ne pas compatir avec celui de Sara, prise dans de grands dilemmes et que la vie met à rude épreuve. Un rôle qui a immédiatement conquis l’actrice libano-anglaise Razane Jammal.

Razane Jammal dans la série qui fait un carton sur Shahid. Photo tirée de son compte Instagram @razanejammal

« Quand on m’a proposé d’incarner Sara, j’ai immédiatement demandé à voir la série turque originale et dont Al-Thaman s’inspire sans faire du copié-collé, confie l’actrice à L’Orient-Le Jour. J’ai voulu d’abord visionner un seul épisode pour comprendre qui est Sara, quel est son monde, et je me suis retrouvée prise par son histoire, sans que je ne puisse m’arrêter. En fait, c’est un personnage riche avec un arc narratif et une importante évolution qui l’accompagnent. Sur le plan personnel, par ailleurs, j’ai vécu en quelque sorte son expérience, moi qui ai perdu ma mère à cause d’un cancer et qui ai tout fait pour qu’elle reste en vie durant une période difficile où il n’était pas possible d’accéder à nos avoirs dans les banques. Même si je ne suis pas une maman, j’ai permis à Sara d’emprunter ma douleur, elle qui souffre en silence car elle ne doit montrer ni peur, ni colère, ni tristesse. Elle doit tout cacher pour tenir debout pour son fils. Et c’est le genre de personnage qui nous laisse nous interroger : Qu’aurais-je fait à sa place ? Mais finalement, je réalise que le public a compris Sara et ses choix, et à quel point elle est prête à tout pour que vive la personne qu’elle aime le plus au monde. Al-Thaman, c’est surtout l’histoire d’un sacrifice. »

Sur le tournage de « Al-Thaman » . Photo tirée du compte Instagram @razanejammal

Un duo intense

Au cœur de l’intrigue également, une idylle amoureuse, qui devrait se développer davantage dans les prochains épisodes, entre Sara et son manager Zein, un personnage au cœur dur complexé par les femmes, que le Syrien Bassel Khayat incarne avec à la fois beaucoup d’intériorité et une fragilité voilée. « Bassel et moi avons travaillé de manière assez sérieuse et réfléchie, assure Razane Jammal. C’est un acteur généreux dans ses émotions, et nous sommes portés tous les deux par ce même amour pour notre métier. C’est cela qui motive. Les scènes avec lui étaient toujours intenses et chargées émotionnellement, alors qu’elles étaient plus douces avec Nicolas Mouawad, au caractère jovial, ou Randa Kaady qui me rappelait ma mère. »

Après ce long tournage qui a duré plus de 7 mois en Turquie, 6 jours sur 7, sans oublier 2 mois de préparation pour s’investir dans son personnage, Razane Jammal prend aujourd’hui une pause et découvre avec le public les épisodes, portés par un générique interprété par Elissa. « Je suis heureuse des retours et je crois que la série traite de sujets de société qui touchent les gens, dit-elle. Quand je suis en tournage, je me déconnecte totalement. Je profite donc aujourd’hui de ces moments de répit pour me reconnecter avec les téléspectateurs. »

Un tournage intense. Photo dijitalbirhikaye tirée du compte Instagram @razanejammal

Et ces derniers semblent d’accord sur un point, avec un commentaire qui revient souvent, quand ils confient apprécier le naturel rare de Razane et son physique. « Je suis honnêtement pour la liberté de toutes les femmes et libres à elles de recourir à des chirurgies esthétiques, pense-t-elle. C’est un choix que je comprends, car ce n’est pas toujours facile pour une actrice d’être constamment sous les feux des projecteurs. Mais je m’estime chanceuse d’avoir été élevée par des parents qui m’ont appris à miser sur le fond ou l’éducation. Sans oublier que j’appartiens à deux mondes et que je dois adhérer à des standards différents quand je tourne en Europe ou ailleurs. »

Al-Thaman », c’est surtout l’histoire d’un sacrifice.

En effet, l’actrice, également mannequin, que l’on avait découverte dans la série Carlos d’Olivier Assayas et dans A Walk Among the Tombstones auprès de Liam Neeson, a rejoint en 2022 le casting de la série américaine The Sandman sur Netflix, qui est restée dans le top 10 mondial de la plateforme pendant 7 semaines consécutives et vient d’être renouvelée pour une seconde saison. Mais elle ne compte pas rester loin de son pays d’origine. « Je n’ai jamais vraiment refusé de tourner dans une série panarabe », assure-t-elle. « Avant Al-Thaman, j’ai joué dans Ana avec Taym Hassan en 2020, et ces deux expériences m’ont donné beaucoup de plaisir. Je m’y suis investie à 100 %. En fait, c’est en fonction du rôle, de l’histoire et du scénario que je fais mes choix, quelle que soit la langue ou le lieu de tournage. Et même si je construis une carrière à l’étranger, c’est un honneur pour moi de travailler au Liban et de représenter mon pays, car je suis Libanaise », ajoute Razane que l’on retrouvera sur la totalité des 50 épisodes d’Al-Thaman et qui se font attendre. « Soyez prêts pour l’inattendu ! » promet-elle sans plus en dire.

Pour payer le traitement de son fils atteint d’un cancer, une jeune veuve demande de l’argent en dernier ressort à son manager, qui pose en retour une seule condition : passer la nuit avec lui. Telle est l’intrigue d’Al-Thaman (Le prix), le nouveau feuilleton produit par MBC et Shahid, et qui se classe déjà au numéro 1 de la plateforme au Liban et d’autres pays arabes, quelques...

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