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Campus - ENTREPRENEURIAT SOCIAL

Safir, un programme pour accompagner les jeunes dans leurs projets à impact

Dans son volet universitaire, ce projet permet à plus de 1 000 jeunes issus de sept pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, dont le Liban, de s’engager davantage dans la vie démocratique et économique de leur pays et de s’impliquer dans la réalisation des Objectifs de développement durable de l’ONU.

Safir, un programme pour accompagner les jeunes dans leurs projets à impact

Événement régional Safir organisé à Beyrouth en septembre passé. Photo Paul Massabni.

Structurer un écosystème favorable au développement de projets à impact social, culturel et environnemental ; faire rayonner au niveau mondial les talents et initiatives porteurs d’avenir dans la région tout en encourageant la jeunesse à participer à la réalisation des Objectifs de développement durable de l’ONU (ODD), tels sont les objectifs du projet Safir, cofinancé par l’Union européenne et mis en œuvre par un consortium de partenaires composé de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF), de l’Institut français, de l’Agence française de développement médias CFI, des incubateurs tunisien et libanais Lab’ess et Pitchworthy et de l’ONG Arab NGO Network for Development (ANND).

« La génération d’aujourd’hui aspire partout dans le monde à un nouveau modèle dans lequel elle peut mener à bien un projet professionnel en toute autonomie. C’est aussi ce qui explique le développement, dans une économie mondiale de plus en plus fragmentée, de l’entrepreneuriat étudiant. Dans ce contexte, l’AUF travaille à développer la culture entrepreneuriale, qui recèle ainsi des vertus pédagogiques, et à procurer un environnement favorable grâce à un statut national d’étudiant entrepreneur et à la mise en place d’appuis individuels à la préincubation de projets à fort potentiel », indique Jean-Noël Baléo, directeur régional de l’AUF au Moyen-Orient, en présentant le projet Safir lancé il y a trois ans. « Ce projet, notamment le volet d’appui aux universités géré par l’AUF qui s’inscrit dans sa stratégie en faveur du développement de l’entrepreneuriat et du renforcement de l’employabilité des jeunes, permet à plus de 1 000 jeunes issus de sept pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient de s’engager davantage dans la vie démocratique et économique de leur pays, de s’impliquer dans la réalisation des ODD et surtout d’être pleinement acteurs du changement », ajoute-il.

Le programme Safir contribue à assurer aux acteurs essentiels de l’écosystème les incubateurs, les universités, et les organisations de la société civile, les moyens d’expertise et financiers leur permettant d’accompagner les jeunes dans la réalisation de projets entrepreneuriaux à impact. Ainsi, Safir a permis la création d’incubateurs dans 18 établissements d’enseignement supérieur dont 4 au Liban – l’Université Saint-Joseph, l’Université libanaise, l’université Antonine et l’Université islamique –, la consolidation des méthodologies d’accompagnement des projets de sept incubateurs locaux et le renforcement des techniques de formation aux plaidoyers de 21 organisations de la société civile.

« Mais pour pouvoir envisager de soutenir la jeunesse, il faut également soutenir les universités », estime Yasmina el-Assi chargée du projet Safir à l’AUF Moyen-Orient. La contribution de l’AUF porte donc dans un premier temps sur la création des espaces d’incubation au sein des universités du réseau dont 9 au Moyen-Orient, qui permettent de renforcer les compétences des étudiants, favoriser les synergies entreprises-universités et sensibiliser le public aux enjeux des ODD. En outre, l’AUF les a dotés d’outils et de l’expertise nécessaire pour les aider à renforcer leur stratégie en matière de responsabilité sociale, notamment par l’adoption d’une charte, et à créer des parcours de formation sur l’entrepreneuriat social et les ODD. « Aujourd’hui, les structures bénéficiaires de Safir, les universités et les incubateurs qui ont reçu une subvention de 80 000 euros, sont mises en réseau et travaillent ensemble, ce qui permettra de pérenniser les activités du projet en faveur de la jeunesse, de l’entrepreneuriat étudiant et du développement durable », précise encore Yasmina el-Assi.

Accompagner les jeunes dans la réalisation de leurs projets

La première phase du projet terminé, l’AUF s’est lancée dans le travail auprès des étudiants. Avec les autres partenaires de Safir, elle a sélectionné 40 entreprises sociales de la région, dont 14 sont portées par des étudiants (2 au Liban, 3 en Palestine, une en Égypte, 3 en Jordanie). « Ces étudiants ou jeunes diplômés suivis par l’AUF ont participé au programme d’incubation de Safir qui leur a permis d’être accompagnés par des professionnels qui les ont aidés à développer leurs idées et à créer leur entreprise. Cette phase d’accompagnement achevée, les porteurs de projet ont participé au programme d’accélération du projet, qui leur a permis de développer davantage leurs entreprises, et ont reçu chacun un financement de 25 000 euros », souligne Yasmina el-Assi. Et Jean-Noël Baléo de conclure : « Ce projet Safir, centré sur l’entrepreneuriat social bien adapté à notre environnement dans la région, soutient l’entrepreneuriat-étudiant auquel nous croyons, car il favorise la création par un jeune de son emploi, et permet par ailleurs de fournir aux entreprises de nouveaux talents ayant intégré les compétences entrepreneuriales. »

Structurer un écosystème favorable au développement de projets à impact social, culturel et environnemental ; faire rayonner au niveau mondial les talents et initiatives porteurs d’avenir dans la région tout en encourageant la jeunesse à participer à la réalisation des Objectifs de développement durable de l’ONU (ODD), tels sont les objectifs du projet Safir, cofinancé par l’Union...

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