Deux Palestiniens abattus par des forces israéliennes dans des incidents distincts

Deux jeunes palestiniens, dont un adolescent, ont été abattus mercredi par des agents des forces de sécurité israéliennes, selon l'Autorité palestinienne, l'un après avoir voulu poignarder un soldat et l'autre lors de heurts avec des policiers, selon Israël.

Le premier Palestinien, Arref Abdel Nasser Arref Lahlouh, âgé de 22 ans, a été tué dans la matinée "par des tirs israéliens" près de la ville palestinienne de Qalqilya, dans le nord de la Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967, selon un communiqué du ministère palestinien de la Santé.

"Un assaillant armé d'un couteau [...] a tenté de poignarder un soldat" à un poste militaire près de la colonie juive de Kdumim, entre Qalqilya et Naplouse, avant d'être "neutralisé", a indiqué de son côté un porte-parole militaire israélien.

Le second Palestinien a été tué au cours d'une opération de police dans le camp de réfugiés de Chouafat, à Jérusalem-Est, partie de la Ville sainte occupée et annexée par Israël.

Selon le ministère de la Santé palestinien, il s'agit d'un jeune de 17 ans, identifié comme Mohammad Ali Mohammad Ali.

La police était entrée dans le camp de Chouafat pour y détruire le logement d'Odaï Tamimi, qui avait mortellement blessé par balle une soldate israélienne de 18 ans en octobre.

Au cours de l'opération, pendant laquelle la maison a été détruite, "des terroristes masqués" ont lancé des bombes artisanales et des cocktails Molotov sur les forces de l'ordre, selon un communiqué de la police israélienne.

"Les forces de police ont identifié un homme armé d'un ustensile ressemblant à une arme qu'il pointait dans leur direction [et] consécutivement à cette menace, un coup de feu a été tiré sur le suspect ce qui a mené à sa neutralisation. Sur place la police a trouvé une arme à feu factice", ajoute le texte.

Tamimi avait été abattu par les forces armées israéliennes au terme d'une fuite de deux semaines.

Les autorités israéliennes détruisent régulièrement les résidences de Palestiniens qu'elles estiment responsables d'attaques contre des Israéliens afin - selon elles - de les décourager de perpétrer des violences.

Cette politique est toutefois qualifiée de "châtiment collectif" par des organisations de défense des droits humains, selon lesquelles ces destructions privent de domicile des proches non impliqués dans ces actions.

Les morts de mercredi portent à 20, dont cinq mineurs, le nombre de Palestiniens, civils ou membres de groupes armés, tués depuis le début de l'année dans des violences avec des forces ou des civils israéliens.

Selon un décompte de l'AFP, le conflit israélo-palestinien a fait plus de 200 morts palestiniens et a coûté la vie à au moins 26 Israéliens en 2022.